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Tamèrantong! et Intermèdes Robinson à la Maison des Métallos, à Paris

Publié le 13 novembre 2016 par Onarretetout

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Pour présenter Tamèrantong! je recopie un texte de la Maison des Métallos (Paris) :

« En 1988, la compagnie Tamèrantong! est créée par une comédienne, Christine Pellicane, qui réunit autour d’elle des équipes artistiques et techniques issues du spectacle, du rock alternatif, des arts martiaux, des Beaux-Arts… La compagnie se donne pour mission de monter des spectacles dans les quartiers populaires. En 1992, encouragée par les habitants et soutenue par le tissu associatif des quartiers, Tamèrantong! se constitue en association. Elle monte des troupes d’enfants à Paris-Belleville, à Mantes-la-Jolie, et à Saint-Denis, et organise des tournées en France et à l’étranger. Les ateliers deviennent des laboratoires où les enfants de toutes origines sociales, culturelles et religieuses apprennent et mettent en pratique ce que le théâtre enseigne avant tout : jouer et vivre ensemble, s’interroger sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure. »

Depuis quelques années, le travail de la compagnie avec les enfants de Saint-Denis (93) s’est attaché à la mise en scène d’un conte : La Tsigane de lord Stanley

Un autre texte de la Maison des Métallos dit : « En adaptant le conte tsigane La Tsigane de lord Stanley, la compagnie Tamèrantong!, notre artiste complice, a entrepris une réflexion sur les Roms et sur les préjugés dont ils sont victimes. En France, la situation des enfants roms est un déni des droits de l’enfant. D’expulsion en expulsion, ils sont privés de logement décent, de suivi médical, de scolarisation. Ce sont des enfants et des adolescents de la plaine Saint-Denis, eux-mêmes souvent venus de milieux difficiles, qui interprètent la pièce, présentée à la Maison des métallos en 2013 et 2014. Ils sont allés à la rencontre d’enfants roms et de leurs familles grâce à l’association Intermèdes Robinson. »

Intermèdes Robinson, association basée à Chilly-Mazarin (91) où elle partage les locaux de la MJC-Centre social, fait de son action dans les bidonvilles, les campements, les hôtels sociaux, les quartiers un principe dynamique. Aller où vivent les gens, les reconnaître pour humains d’abord et agir avec eux. Laurent Ott, qui préside cette association, rappelle à quel point les Roms sont capables de résilience : détruisez leur habitation (le film montre une telle destruction à Ballainvilliers, en Essonne), ils en reconstruiront une ; en serions-nous capables ?

Dans le documentaire de Lily et Jean-Pierre Franey présenté ce soir-là à la Maison des Métallos, on entend quelques préjugés, par exemple, sur les voleurs que seraient les tsiganes, et la réponse qui dit qu’il n’y a pas plus de voleurs chez les tsiganes que dans les autres catégories de la population… 

« On a toujours besoin d’un plus petit que soi », écrivait La Fontaine. On pourrait le parodier en ajoutant qu’on en a besoin pour le détester, pour justifier l’injustice. Laurent Ott dit-il autre chose quand il fait observer que ceux qui agissent avec les plus pauvres subissent eux-mêmes une pauvreté de moyens ? 

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Dans cette soirée, il faisait bon de saluer la convergence du travail de la Maison des Métallos, de la Compagnie Tamèrantong!, de l’association Intermèdes Robinson. Des solidarités, des actions communes pourraient naître de cette rencontre. Des contacts ont été noués avec une association de personnes handicapées et même avec un représentant de l’Église guyanaise. 

photo de Lily et Jean-Pierre Franey


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