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Et enfin être une maman épanouie…

Publié le 14 novembre 2016 par Encoreunblogdemere

Devenir mère une fois, puis deux, n’a pas été un long fleuve tranquille. Il aura fallu du temps mais je crois que je suis enfin une maman épanouie.

Ça a commencé avec ce petit quelque chose qui a changé. Ou peut être que ça a suivi son cours, fait une pause juste le temps que je le réalise. Après tant de temps à me plaindre, à pleurer, à lutter, à vouloir contrôler ce qui ne se décide pas. Après tant de mois de galère entre cette envie d’être enfin maman, ces bébés envolés, cette première « vraie » grossesse à terme (plus qu’à terme!), ce premier bébé et ces premiers mois déroutants, cette fusion à retardement, cette autre fausse couche un peu passée sous silence, cette deuxième grossesse, ce deuxième bébé, ces autres mois de galère mais cette fusion quasi immédiate…

Je crois que j’avais le droit d’être chamboulée, de mettre du temps à m’y (me) retrouver. Nous avions le droit de douter, de pleurer, de souffler puis de recommencer, de douter encore, de nous déchirer un peu. Il y a eu tant de choses, tant d’épreuves et puis… On a tous grandi.

Maman d’enfant unique, j’ai repris le travail prématurément pour sortir de l’enfermement que je vivais comme congé parental. J’ai culpabilisé de travailler autant, mon bébé m’a ensuite trop manqué, j’ai fini par me reconvertir puis mettre mes projets en pause, pour un autre tout aussi prometteur : un deuxième bébé. Quoiqu’il arrive ce n’était pas assez bien, pas assez bon, aucun de mes choix ne me faisait me sentir accomplie ou adulte. Il y avait TOUJOURS une petite chose qui clochait et m’empêchait de voir la beauté de l’instant.

Et puis.

Et puis les mois ont passé et tout s’est discrètement modifié. Je voulais entamer un cessez le feu avec moi même, mon ennemie de toujours, sous couvert de peur de regard des autres c’était le mien que je craignais le plus. Je ne savais ni comment faire ni quand, ni si c’était vraiment ce que je désirais, si j’étais prête après tout.

Le temps et la vie décident pour vous parfois, et même si il a souvent (trop) fallu se mettre de côté pour ne pas affronter ses propres démons, il faut bien leur faire face un jour. Parfois sans s’en rendre compte. Puiser dans ces petits moments de bonheur au quotidien, ceux que je manquais ou ne voyais pas assez, la force de se dire « OK, laisse couler. »

Ce n’est peut être rien pour certains mais c’est un défi pour moi. Faire confiance à la vie, à l’inconnu, arrêter de se préparer à toutes les éventualités qui n’arrivent de toute façon jamais. Dire « on verra », « on avisera », « je le ferai demain ».

Dans ces cas là on ne réalise peut être pas tout de suite qu’on commence à être heureux. Ou alors on a peur que le dire tout haut porte malheur, alors qu’on jure qu’être superstitieux ne rime à rien. Peur que tout s’envole. Peur de regretter. Et puis après ?

Ce sont ces moments là qui comptent, ceux qui nous gonflent le coeur de joie et les yeux de larmes. Ceux où on appuie sur pause juste pour dire « Là on est bien ». Ce sont ces moments là qui ont commencé à se multiplier, ou alors est ce que c’est moi qui les vois un peu mieux ?

Je ne sais pas.

Je ne sais pas non plus ce que nous réserve demain. L’année a été dure, les précédentes également. Mais si je veux retenir quelque chose de tout ça c’est qu’on doit aimer chaque beau moment. Parce qu’au final il ne restera que ça, pas les factures qui seront payées un peu en retard, ni l’angoisse de changer de voie et de ne jamais se trouver assez bien, pas les jouets par terre ni la poussière sur les meubles. Ce qu’il restera dans quelques années quand je repenserai à ces années avec les filles en bas âge dans cet appartement, c’est le joyeux bordel, les éclats de rire, les câlins qui vous enveloppent dans un nuage d’amour et l’amour, justement…

L’amour pour elles, pour lui, pour eux.

La fatigue ne sera qu’un vague souvenir, ne resteront que ces moments de bonheur et ces petites anecdotes. Leurs petites voix, les mots écorchés, les bisous mouillés. La certitude d’être comblés, ici et maintenant.

Ces moments où on met le superflu de côté et où on se dit « Qu’est ce que j’aime ma vie ».

Ceux qui nous rechargeront en courage pour les années à venir et qui seront toujours un refuge en cas d’urgence, de coup dur.

Ces jours où tu te lèves le matin et où ça y est. Tu es une maman épanouie.

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