Paris a ses saisons. Dans ces journées trop courtes où la lumière peine à percer, assombrie encore par des commémorations funèbres tentant de panser ses plaies, la capitale s'enivre d'Art. Peut-être simplement pour se rassurer de pouvoir rassembler des foules qui se veulent toujours fidèles à leur vieille maîtresse.
Comment donc ne pas échapper aux flots médiatiques des grandes expositions, des grandes foires !
La collection Chtchoukine exposée dans ce vaisseau incroyable que constitue la Fondation Louis Vuitton surfe allègrement sur cette vague cet automne.
On a déjà tout écrit à son sujet, vu ça et là un bon nombre des oeuvres exposées : Icônes de l'art moderne, "la" mythique collection, 127 chefs-d'oeuvre, Aha oé feii le tableau de Paul Gauguin placardé au hasard des couloirs de métro ou des panneaux de bus... je n'ai rien ajouter !
Juste une remarque...Je suis sûre qu'on a omis de parler de quelques oeuvres... cherchez bien, placées dans le champ des Picasso !
Altier Bidjogo, classiques Senoufo et Tshokwe.... ou beaucoup moins classique et plutôt surprenant Golfe Huon (?)..
"Une sauvagerie sans bornes nous contemple depuis les murs : bonnes femmes pétrifiées, pataudes, tordues, toutes de travers, aux visages idiots, sinistres et broussailleux, que l'on croirait découpés dans du bois"... Alexandre Benois "Lettres sur l'art. Retour sur les nouveaux chemins de la peinture." 1912.
Chers icônes des arts "Nègres", rassurez-vous ; je crois que ce n'est pas de vous dont on parle...vous êtes ici presque trop sages diraient, de nos jours, les critiques !
Le titre est emprunté au fameux dialogue avec Picasso in Malraux, La Tête d'Obsidienne.
Photos de l'auteure à la Fondation Louis Vuitton, novembre 2016