Quand Sarkozy était Ministre de l'Intérieur, il tenait des discours très musclés sur l'immigration et la délinquance. En 2005, il a plaidé la distinction entre "immigration choisie" et "immigration subie". Il réclamait l'instauration de quotas.
"Les voyous vont disparaitre. Je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la cité des 4000...Le karcher s'impose car il faut nettoyer tout cela. " (Juin 2005, à La Courneuve). Il prône la fermeté contre ceux qui selon lui menacent la sécurité en France : "En premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux."
En octobre 2005, à Argenteuil, lors d'une situation tendue, il déclare : "Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser."
Le même mois, il ordonne d'expulser tous les étrangers condamnés avec "une tolérance zéro".
En 2009, il proclame : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore les bandits, eux, ont une morale."
En 2010, irrité par les questions d'un journaliste, il sort : "Et vous, j'ai rien du tout contre vous. Il semblerait que vous soyez pédophile... Qui me l'a dit ? J'en ai l'intime conviction... Pouvez-vous vous justifier ?... C'est sans rancune, hein, pédophile." Depuis septembre 2014, Sarkozy, enlisé dans ses affaires judiciaires, multiplie les insultes, pensant sans doute que cette arme oratoire lui apportera la victoire. Il traite de les juges de Bordeaux.
Quand Hollande adresse à l'AFP : "Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler", Sarkozy s'exclame : "Quelle goujaterie, ça en dit long sur le personnage !...Les femmes, je sais ce qu'elles en pensent...".
"François Hollande terminera avec du goudron et des plumes.", affirme-t-il.
En 2014, il lance : "Son union nationale à Hollande, ça commence à me courir.".
Il brocarde ses kilos en trop, son goût trop prononcé pour la bonne chère, sa réticence à faire un minimum d'exercice, ses cravates de travers, ses costumes chiffonnés, ses lunettes pleines de taches. "Il est mal fagoté. Il mange des frites. Quand on fait un métier public, il faut faire attention. Moi, je suis très gourmand, j'ai tendance à grossir, mais vous m'avez toujours vu faire du sport. Je ne prends pas de dessert. Quand même, le corps du président, ça compte ! Faut être propre, faut être élégant, impeccable."
Une autre fois, il a critiqué: le costume mal coupé et les lentilles de contact de Manuel Valls qui lui donnent un air "illuminé".
"Il est utile. On a toujours besoin d'un énarque qui parle allemand dans les sommets internationaux. Le pauvre, il écrit des livres que personne ne lit". "Quand les gens le voient à la télévision, ils zappent !"
Au sujet de l'affaire Clearstream, songeant sans doute à Dominique de Villepin, il a déclaré : "Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher."
Une fois, Sarkozy a répondu à un appel téléphonique de Patrick Buisson, son conseiller en ''com'' : "Tu me fais chier, je déjeune".
La Bruyère a écrit : "Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain."