(8/10)

Synopsis: Un barbier de Glasgow devient, malgré lui, un tueur en série...
A mi-chemin entre du Tarantino et du Frères Cohen, The légend of Barney Thomson régale par son ton décalé et une naïveté artistique voulue. Prenant un salon de coiffure comme antichambre servant de second souffle à un Barney aspiré dans une spirale de violence inouïe.Sournoisement et imperceptiblement, Robert Carlyle dont c’est le premier long-métrage, nous transporte dans un espace-temps où tout semble désynchronisé et désarticulé. Avec des dialogues parfois redondants, tantôt loufoque, le film va s’attacher à créer une farandole d’évènements tonitruants avec un personnage central qui va les parcourir avec naïveté.

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Un humour noir « so british » et une multitude de scènes défiant tout entendement sont au menu. Robert Carlyle manie à la perfection les changements de situation incessants toujours dans un esprit totalement déglingué. Il donne une dimension importante à chaque personnage, les rendant à la fois essentiels et directionnels. Tous sont autant hétéroclites, ils maintiennent une tension constante au rythme. Robert Carlyle parfait en réalisateur mais excellent en Barney, traverse les séquences avec angélisme et crédulité, encaissant les bouleversements qui vont crescendo, avec fatalité et résignation.

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Serial-killer hasardé, Barney est le détonateur du film. Le réalisateur joue parfaitement avec Barney, l’utilisant, dans une atmosphère déphasée, à la fois comme inhibiteur et catalyseur des différents protagonistes. Le rationnel n’a plus de place, le scénario, parfait de maitrise, donne le tournis (pourtant sur une cadence lente) avec son dédale de circonstances rocambolesques. Le film est avant tout une symbiose pleine avec ses décors, personnages, histoire, alliant avec prépondérance la fantaisie et la noirceur avec légèreté.

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Acteur aux multiples facettes, multipliant les rôles hétérogènes, rappelons-nous de Transpotting, The full Monty ou encore Vorace, Robert Carlyle présente tous les symptômes d’une imbibition cinématographique tant son Barney est déjà un aboutissement pour un premier film. Un casting de choix, non pas en « renom » mais en qualité, quoi que la présence d’Emma Thompson dans un rôle inattendu, transcende. Bref, The légend of Barney Thomson est un vrai délice, un coup de cœur à découvrir, son climat déjanté va enflammer votre « essence ». Taciturne au visage impassible, Barney entre au panthéon des tueurs "pas encore nés".
Barney Thomson Official Trailer 1 (2015) - Emma Thompson Movie HD
CHRISTIAN.
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