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Un centre réunira bientôt des archives sur la prostitution

Publié le 22 juin 2008 par Chictype

Les documents de la militante Grisélidis Réal seront ouverts au public.
Militante pour les droits des personnes prostituées, Grisélidis Réal récoltait chaque document relié à cette cause. Trois ans après sa mort, le «Centre de documentation international sur la prostitution» pérennisera son oeuvre, une première en Suisse. Imaginé par Aspasie, association de défense des droits des personnes prostituées, ce centre basé à Genève réunira les archives de la militante. Pour l’heure, le lieu et les fonds restent à trouver. «Grisélidis Réal a commencé sa lutte en 1975, avec l’occupation d’une chapelle en France par des prostituées», raconte Elodie de Weck, l’une des coordinatrices du projet. «Pendant trente ans, elle a recueilli des quantités de littérature, comme des romans, des coupures de presse, des tracts ou des dossiers scientifiques.» Née en 1929, la militante entrera dans la prostitution au début des années 1960, d’abord par obligation, puis par choix Elle deviendra ensuite une figure de la «révolution» des prostituées. Cofondatrice de l’association, elle décède d’un cancer en 2005.

Un travail unique

«C’est Grisélidis Réal elle-même qui appelait son travail d’archivage «le centre de documentation international sur la prostitution», explique Elodie de Weck. «Une photocopieuse fonctionnant jour et nuit trônait au centre de son appartement. Grisélidis distribuait ces informations aux prostituées ou aux personnes concernées.» Ces archives, léguées à Aspasie par les héritiers de Grisélidis Réal, formeront la base du Centre international de documentation sur la prostitution. «Le projet ne concerne pas tous les documents», précise la coordinatrice, «mais seulement ceux concernant la prostitution et la vie de Grisélidis dans ce milieu».

Elargir le débat

Le Centre aura également la mission de récolter et de tenir à jour la documentation existante sur la prostitution. «Le but est de continuer à élargir le débat», souligne Elodie de Weck. «Car, si le sujet est beaucoup moins tabou qu’il y a quelques années, il reste porteur de clichés et de préjugés.» Les initiateurs du projet souhaitent donc créer un lieu ouvert à tous, offrant d’autres activités que la documentation, comme la projection de films ou l’organisation de débats.

Source : http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=439858


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