Une deuxième aventure de Mehrlicht, Dossantos et Latour sur les traces de l'Empoisonneuse !
Mon avis :C'est avec un plaisir non dissimulable que je retrouve notre team de choc, le capitaine Mehrlicht et les lieutenants Dossantos et Latour. Comme je le soulignais dans le premier opus " L'heure des fous " il est rare que je m'attache à autant de personnages principaux et en si grand nombre et ce trio est fort séduisant.
Mehrlicht appelé aussi le batracien, coasse, a la peau jaune ou verte selon le moment, les dents oranges, plutôt de la vieille école. Son langage parfois incompréhensible pour les plus jeunes est vraiment cocasse et c'est sûrement ce côté vieux briscard que j'aime tant retrouver dans mes lectures. Son livre de chevet : l'encyclopédie Larousse. Dossantos avec un T - vous comprendrez pourquoi - est un jeune lieutenant qui connaît le code pénal sur le bout des doigts, il peut réciter sans sourciller chaque article correspondant à l'infraction commise. Il en use d'ailleurs avec générosité au grand dam du premier quidam. Son livre de chevet à n'en pas douter : le code de procédure pénale. Latour quant à elle doit bien composer avec le côté vieux jeu de son capitaine et le côté répressif de son partenaire. Elle tempère avec force mais sait user de douceur si nécessaire. Son livre de chevet : le Monde Diplo'.
Si je vous parle des lectures de nos amis c'est qu'en plus d'une série de crimes dont l'Empoisonneuse en est l'investigatrice, se trouve en parallèle l'histoire d'un collectionneur passionné par les livres anciens et qui en a fait son métier. Il conseille des personnalités en vue de leur apporter une certaine sympathie électorale. Un politicien qui lit des oeuvres à caractère social ne peut qu'être bien vu par la population.
La plume de l'auteur est toujours aussi originale, drôle et intéressante. Ses comparaisons animales ou physiques en général sont vraiment truculentes, "Le zombie plongea son regard morne dans celui du batracien ". Les expressions qu'il prête à Mehrlicht ajoutent un effet comique fort distrayant, " Et tu crois que je vais couper dans la pommade comme un poireau ? C'est ça ? " ; " Toi, t'es pas là pour t'en payer une brosse [...], alors qu'est-ce que tu goupines ? "
Mais ne vous y trompez pas les côtés burlesques sont là pour équilibrer le côté dramatique, car ce n'est pas la vie en rose non plus. Malgré des scènes à vous décoller la rétine l'auteur nous offre une multitude d'ocytocines, cette hormone à l'origine de cette sensation de bien être et d'apaisement, de confiance et d'optimisme qui nous plonge dans un état de tendre affection.
Ma note : 5/5