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On y était : In The Canopy + Sharko + Exsonvaldes au Petit Bain

Publié le 06 décembre 2016 par Swann

In the Canopy n'avait pas joué à Paris depuis un bail. Paraît que ça leur fait du bien, que ça les rend bizarres, mais que ce qu'on croit être bizarre c'est en fait qu'ils se sentent très bien. Tu suis?

En vrai, nous on n'a pas trop remarqué le côté bizarre. Ok, le chanteur a souvent ses bras en l'air. Ok, il danse un peu un mélange de danse africaine sur dancefloor mais au ralenti. Ok, il divise la salle en 2 gauches quand il s'agit de monter des chœurs. Mais tout ça colle parfaitement à l'ambiance. Ambiance qui décolle sur la reprise de " Heroes " de Bowie, qui groove sur " Achtung Hunter ", qui tangue sur " 1,2,3,4 Hands ". On ira même jusqu'à vaguement penser à Matt Corby, version française, sur quelques bribes de morceaux. Bref, un concert bien sympathique pour débuter la soirée.

Les belges de Sharko enchaînent. Gros coup de nostalgie. Retour il y a une douzaine d'années, quand je chantonnais " Excellent " à longueur de journée, quand je m'extasiais sur III. Teuk Henri n'a pas changé d'un iota : toujours aussi redoutablement efficace derrière sa guitare et ses pédales. David Bartholomé est toujours le même, lui aussi : Belge. Il chambre le calme respectueux des parisiens en nous expliquant que les bruxellois auraient déjà été en train de sauter à la 2e chanson. Il parle des " ué carrément " qu'on met à chaque fin de phrase et des cafés en terrasses à 6 euros. Mais entre toutes ces drôles apartés, il y a toujours ces chansons portées par sa voix, reconnaissable entre toutes. Celle qui nous fait gueuler " Excellent ", celle qui nous fait danser sur " We should be dancing ", celle qui nous parle de Justin Bieber, de la mort et d'amour avec une profondeur cynique sous des dehors entraînants. David Bartholomé, quoi.

Ne va pas croire que le concert n'était qu'un florilège de leurs vieux tubes. Bien sûr, quand David entame un discours sur les " fausses précautions " qu'on prend parfois (" genre porter un casque quand tu sautes à parachute... Genre. "), je suis aux anges, car je sens arriver la parfaite " Sweet Protection ". Bien sûr, entendre " Yo Heart " mélangée à " Beat it " m'enchante. Mais les nouveaux titres issus de leur 6e album, comme " Galileo ", " Shalaine " ou " You Don't Have To Worry ", s'insèrent parfaitement dans un set qui finalement, aura été vraiment trop court. Welcome back Sharko.

Exsonvaldes, tête d'affiche, clôture la soirée et son année de concerts avec ce set parisien. Le public, à l'écoute un peu trop respectueuse, finira par danser et faire tanguer le Petit Bain, sous l'impulsion d'un groupe d'espagnols décidément bien moins frileux que nous. Le mélange de paroles en français (" L'aérotrain ", " Angles Morts ") et en anglais (" Beyond Repair ", " Days "), et de sonorités synthétiques et pop à la fois (" Seahorses "), n'emporte pas ma complète adhésion. Le moment est agréable, mais reconnaissons qu'il est difficile de passer après le charismatique et infatigable David Bartholomé... Et c'est bien en fredonnant du Sharko que je quitterai la péniche ce soir-là...

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