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Les Visiteurs 2 – Les couloirs du temps

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
Les Visiteurs 2 – Les couloirs du tempsLes Visiteurs 2 - Les couloirs du temps. 1 heure 58. France. Comédie. Sortie en France le 11 février 1998. Réalisé par Jean-Marie Poiré avec Jean Reno, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Muriel Robin, Christian Bujeau, Claire Nadeau, Marie Guillard, Pierre Vial, Jean-Paul Muel, Christian Pereira, Philippe Beglia, Philippe Nahon, Didier Bénureau, Roger Dumas, Sylvie Joly, Armelle, Philippe Morier-Genoud, Franck-Olivier Bonnet... " J'ai donné à boire à Paulo ! C'est un bon compagnon Paulo ! " Avis écrit le 11 décembre 2016.

Le comte Godefroy de Montmirail est enfin parvenu à retourner dans son époque en compagnie, croit-il, de son écuyer Jacquouille la Fripouille, et à éviter l'assassinat de son futur beau-père, le duc Fulbert de Pouille. Mais Jacquouille, ayant découvert et pris plaisir à la vie harmonieuse du XXe siècle, a fait en sorte d'envoyer son descendant, Jacques-Henri Jacquart, au Moyen Âge.
De son côté, Godefroy célèbre son mariage avec Frénégonde. Mais les festivités sont interrompues par l'arrivée de Fulbert de Pouille se plaignant de la disparition subite de ses bijoux. Parmi lesquelles une relique nommée " La dentelette de Sainte-Rolande, " . Le voleur en question est Jacquouille. Afin de pouvoir se marier, Godefroy retourne au XXe siècle afin de retrouver la relique et son fidèle écuyer.

De mémoire, il me semble que je n'avais jamais vu dans son intégralité " Les Visiteurs 2 - Les couloirs du temps ". En effet, les seules fois où je suis tombé sur ce film, c'était à la télévision et à chaque fois, soit je le prenais en cours, soit je devais le quitter avant la fin. Prenant soin cette fois-ci de l'enregistrer lors de son dernier passage télévisuel, j'ai enfin pu le découvrir comme un tout.

Ayant du coup vu plusieurs passages, je savais à quoi m'attendre. Je n'ai donc pas été plus surpris que ça de constater que le résultat est moins convaincant que le premier opus. En effet, si le scénario écrit par Christian Clavier et Jean-Marie Poiré reprend la même trame que son prédécesseur avec successions de gags et de hurlements, ici, il y a nettement moins de finesse pour que cela fonctionne.

L'effet de surprises et d'originalité a également disparu ce qui joue beaucoup. Malheureusement donc, si les cris persistants du premier film qui rendaient la surenchère sympathique ne me dérangeaient pas, dans cette suite, elle commence un peu à m'agacer. Maintenant, soyons honnête, ce n'est pas non plus catastrophique.

Ce n'est pas un opus que je pourrais revoir en boucle mais de temps en temps, cela ne me dérangerais pas. La comédie est là, c'est plaisant de retrouver ce décalage ainsi que ses différents personnages pour qui j'ai appris à avoir une certaine tendresse. Les gags et les répliques apparaissent beaucoup plus lourd, plus prévisible, il y a moins de fraicheur mais dans l'ensemble, cela pourrait presque être un plaisir coupable.

Niveau cabotinage, Jean Reno (Le comte Godefroy de Montmirail) est toujours bon. L'acteur semble s'amuser à en faire des tonnes et c'est agréable de le retrouver aux côtés de Christian Clavier (Jacquouille la Fripouille / Jacquart / Prosper / Jacquouillet) qui rajoute quelques nouveaux personnages à son actif. On est toujours dans l'excès, dans les cris mais le duo parvient à trouver une complémentarité agréable où chacun équilibre le personnage de l'autre.

Parmi les têtes que l'on connait déjà, Christian Bujeau (Jean-Pierre), qui est pourtant un acteur que j'apprécie, continue d'être le rôle " en trop " à mes yeux. L'acteur nous offre l'hystérie de trop et sa présence n'apporte pas grand-chose à cette histoire. D'ailleurs, sa petite escapade dans les couloirs du temps est clairement sous exploité à mon sens.

J'aime beaucoup Marie-Anne Chazel (Ginette). Dans ce genre de personnage, la comédienne semble vraiment à l'aise et prendre du plaisir à jouer avec sa caricature. On est toujours dans un portrait haut en couleur que l'actrice porte bien. Ce qui m'embête cette fois-ci, c'est que je trouve le traitement de son personnage maladroit. Alors que j'éprouvais de la sympathie à son égard dans le premier film, ici, je trouve que le scénario la rend parfois un peu détestable et égoïste. J'ai moins aimé la façon dont on a traité sa relation avec Jacquouille même si pour le coup, ce n'est pas de la faute de l'actrice.

Enfin, si Muriel Robin (Béatrice / Frénégonde) nous offre un personnage que l'on connaissait déjà également, elle n'arrive malheureusement jamais à nous faire oublier Valérie Lemercier. Cette dernière cabotinait à l'extrême, elle en faisait des tonnes, cela pouvait vraiment apparaître excessif mais son absence dans cette suite montre que non seulement c'était l'attitude à lui donner mais qu'en plus, l'actrice le faisait avec un certain brio. Ici, Muriel Robin tente bien de faire ce qu'elle peut et de coller un minimum à ce que l'on connait de ce personnage mais ça ne marche pas. Elle n'est pas non plus honteuse et s'intègre bien dans ce délire mais jamais elle n'arrive à sortir de l'ombre de Valérie Lemercier ce qui accentue également le fait que ce second film soit un ton en dessous du premier.

Pour le reste, il n'y a personne qui m'a vraiment transcendé plus que ça. Maintenant, je trouve que l'idée de rajouter dans cette distribution Claire Nadeau (Cora de Montmirail) est une bonne idée puisqu'elle donne un peu de nouveauté au récit. En revanche, l'exploitation de Marie Guillard (Philippine de Montmirail) m'a moins plu, son personnage n'apportant rien de comique et alourdissant même l'histoire lors de ses quelques apparitions.

Connaissant cet univers et permettant de donner une cohérence à cette suite, la présence de Jean-Marie Poiré derrière la caméra est naturelle. Le réalisateur retombe dans cet univers avec amusement et semble avoir encore pas mal de choses à nous raconter. Sous son regard, je lui pardonne les multiples facilités et incohérences scénaristiques. C'est du simple divertissement pas crédible pour un sou donc partant de ce constat, je préfère me laisser prendre au jeu sans me soucier des détails.

Dans sa mise en scène, on sent que l'on a évolué dans le temps, que de l'eau à couleur sous les ponts depuis le premier long métrage. Si le décalage est toujours amusant, cette suite possède néanmoins moins de charme je trouve. Les effets spéciaux plus nombreux sont encore plus douteux et la surenchère ne prend pas toujours. Comme je le dis un peu plus haut, je trouve ça dommage cette fois-ci que l'hystérie collective se voit à l'écran et que le réalisateur n'ait pas su la canaliser comme auparavant.

Pourtant, on voit qu'il y avait une certaine ambition dans ce projet mais il manque une petite âme, un petit vent nouveau, un petit grain de folie qui n'aurait pas été négligeable pour que cette suite se démarque de son prédécesseur. Après, j'apprécie toujours les différents décors et les costumes " sales " même si à mon sens, on passe cette fois-ci beaucoup trop de temps au Moyen-Age.

Le rythme est bon sinon. On ne s'ennuie pas trop même si la trame reste identique et que ce long métrage ne propose guère de nouveauté. Malgré tout je trouve ça divertissant et c'est déjà pas mal en soit. Même la bande originale composée par Éric Lévi reste sur ses acquis alors qu'il aurait pu jouer sur de nouveaux décalages musicaux je pense.

Les Visiteurs 2 – Les couloirs du temps

Pour résumer, même si " Les Visiteurs 2 - Les couloirs du temps " n'est pas la meilleure suite qu'il soit, le spectacle que l'on nous propose se laisse quand même regarder. Il n'y a pas de véritable nouveauté dans cet opus qui reste sur ses acquis sans chercher à aller plus loin. Si le plaisir de retrouver ses personnages et cet univers est là pour moi, je regrette quand même la faiblesse du scénario qui ne parvient plus à masquer la surenchère générale. Maintenant, je ne me suis pas ennuyé. Pour être totalement honnête, le film réussit même toujours à me faire sourire à plusieurs reprises (je suis bon client) mais devant la force du premier long métrage, cette suite procure quand même un brin de frustration. Un simple divertissement, dispensable mais qui se laisse suivre.


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