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emploi médical temporaire : un arbre qui cache la forêt

Publié le 02 janvier 2014 par Pantalaskas @chapeau_noir

le récent rapport parlementaire parlementaire relatif à l’emploi temporaire à l’hôpital porte une fois de plus le regard sur les contradictions auxquelles nos établissements publics de santé et leurs personnels sont régulièrement confrontées.
Considérant l’obligation faite aux établissements de soins d’assurer certaines activités, quels que soient les effectifs de leurs médecins ou leur charge de travail, il devient évident qu’un déséquilibre entre les ressources soignantes et les besoins a pu imposer un recours à l’intérim.
La discordance criante entre les rémunérations de ses médecins titulaires et celles de tarifs résultant de la loi du marché ne devient alors qu’une conséquence. Comment ne pas s’étonner publiquement des pourcentages alarmants de postes vacants : plus d’un tiers des postes de praticiens hospitaliers en radiologie, un quart en anesthésie-réanimation, en cancérologie, en chirurgie. La cardiologie publique connait aussi de sérieuses difficultés.
Ce n’est pas seulement la question de l’intérim à l’hôpital qu’il faut traiter, mais bien plutôt celle de l’insuffisante rémunération de nos médecins (moitié moins par exemple de nos collègues Belges ou Allemands). Tout en étant conscients des difficultés économiques qui frappent notre pays, force est cependant de constater qu’au fil des ans, à l’hôpital les gains substantiels de productivité et de concentration ou regroupement des activités ont été accompagnés d’un accroissement majeur de toutes les pénibilités sans aucune revalorisation statutaire.
Les médecins ne sont ni des nantis ni des fraudeurs. Ils alertent devant la dégradation continue depuis plus de 10 ans de leur attractivité pour l’hôpital public, qui détourne les nouveaux diplômés et fait partir certains praticiens de grandes villes universitaires vers le secteur privé.
Au-delà de la question des revenus, les alertes sur la dégradation des conditions d’exercice qui frappent nos hôpitaux ont été nombreuses. Comme l’indiquait récemment un rapport de “Sages” pour une nouvelle stratégie nationale de santé, les inégalités d’accès aux soins se creusent, alors que l’ensemble des acteurs s’accordent sur le diagnostic des insuffisances de nos hôpitaux. Parmi les éléments correcteurs, comment l’hôpital pourrait ne pas s’atteler à la réforme du niveau de reconnaissance pour ses médecins et pour leurs actes ?


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