Magazine Culture
Quand le son des vagues façonne la cadence,
Ton regard léonin m'entraîne dans ta danse,
Comme le blanc d'écume, en dentelle s'avance,
Caresse le sable, recule et se relance,
Ô corps ophidien, ondule, mets en transe,
L'encens fou sur ta peau, tue-moi et recommence.
Roseau lascif penché, fait tant fifrer la brise,
Sève de vif-argent, cambrure que je frise,
Bassin où je m'arrime et ne lâche pas prise,
Fais-moi suer encore, Ô sueur qui m'attise.
Il demeure encore, où les sons d'entrain se taisent,
Son qui ne trompe point, du cœur que tu apaises,
Dans mon froid salorge, coule ton miel de braise,
Quand tu sues en douceur, quand tu sues à ton aise.