Réalisé par: Srdan Spasojevic
Avec: Srdan Spasojevic, Sergej Trifunovic…
Durée: 1h44
Genre: Horreur
Date de sortie DVD: 14 Décembre 2016
Speech
Au début des années 2000, la Serbie est une nation meurtrie par 50 années de Communisme, ponctuées par des guerres nationalistes aussi violentes que dévastatrices. Dans ce contexte, Milos, une ancienne gloire du cinéma X, tente de survivre péniblement avec sa famille dans la suspicion et le doute. Un jour, une ex-collègue lui présente Vukmir, un cinéaste aussi mystérieux que charismatique qui lui propose un rôle qui le mettra à l’abri du besoin. Ignorant tout du film auquel il doit participer, Milos accepte et scelle malgré lui un pacte qui l’entraînera bien au delà de l’enfer.
Critique
A l’occasion de sa ressortie dans une édition non censurée, j’ai enfin pu découvrir l’un des films considéré comme le plus choquant de l’histoire du cinéma. Et bien force est de constater que ce titre n’a, pour une fois, pas été volé.
Dès l’ouverture prenant en flagrant délit un enfant en train de regarder un porno sous l’œil peu choqué de ses parents, le malaise s’installe et celui-ci, comme un mauvais cancer, ne fera que s’accrocher à nos tripes bien malmenées.
Enchainant scènes chocs sur orgies sanglantes, A serbian film a néanmoins le mérite de soigner sa photographie et ses plans psychédéliques. Si la volonté sous-jacente du réalisateur peut se faire parfois connaitre, son traitement nauséeux fait passer son art pour du simple voyeurisme.
Pédophilie, nécrophilie, viol tout y passe sans qu’on y voit une âme de sincérité dans le propos de Srdan Spasojevic ce qui malheureusement tend parfois à s’apparenter à de la simple volonté vulgaire de choquer le spectateur déjà bien secoué.
On saluera tout de même la performance des acteurs si réaliste que l’on pourrait se demander si tout cela n’est pas vrai…mais ça ne l’est pas…pas vrai ?
A serbian film est à déconseiller fortement aux âmes sensibles. Sadique, immoral, ce film tant décrié plaira tout de même aux amateurs de choc movies qui pourront peut-être y trouver une satire sanglante d’une société en perdition. A vous de juger…
Votre dévoué Freddy