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Sylvain Runberg et Tirso – Sept Cannibales

Par Yvantilleuil

Sylvain Runberg et Tirso – Sept CannibalesLe cinquième volet de la troisième saison de cette collection au concept commercialement séduisant, basé sur le chiffre 7 (7 tomes, 7 missions, 7 équipes de 7 hommes, et surtout un défilé de 7 scénaristes et 7 dessinateurs assez alléchant), est donc confié à Sylvain Runberg au scénario et Tirso au dessin.

Afin d’éviter le principal piège de cette collection, qui consiste à présenter les sept protagonistes en un nombre limité de pages afin de conserver suffisamment de place pour développer une histoire complète en un seul tome, Sylvain Runberg place immédiatement le lecteur au cœur de l’horreur. Plongé au milieu de protagonistes qui ne seront que très sommairement présentés, il découvre avec effroi sept copains bourrés de fric et en mal de sensations fortes qui organisent chaque année une fête privée afin d’assouvir leurs pulsions les plus sombres. Si le jeu consiste finalement à dévorer l’une des invitées, cette année, ils vont cependant tomber sur un os !

Parsemant son récit de nombreux flash-backs, parfois un peu maladroits, voire indigestes, Sylvain Runberg relate la progressive escalade de la violence des sept prédateurs au fil des ans… jusqu’au cannibalisme. Une fois cette mise en bouche passée, la deuxième partie du récit, qui se concentre sur l’instant où la victime de cette année est supposée passer à la casserole, devient beaucoup plus prenante et la tension monte crescendo. Si cette collection dirigée par David Chauvel et inspirée des films Les 7 Samouraïs et Les 7 Mercenaires permet d’alterner les genres, ce nouvel album propose en effet un thriller horrifique qui tient toutes ses promesses une fois les présentations faites. Par contre, malgré le côté grand public de cette saga, cet album n’est peut-être pas à mettre en toutes les mains car le comportement et les dépravations des sept psychopathes risquent d’en choquer plus d’un.

Visuellement, la noirceur du dessin réaliste à l’encrage appuyé de Tirso (« Le manoir des murmures », « Les chroniques de Légion ») se libère totalement en deuxième partie d’album et démontre une nouvelle fois à quel point son graphisme sied au genre d’épouvante et horrifique. De plus, le rythme effréné, très comics, qu’il insuffle à ses planches s’installe immédiatement au diapason du suspense final.

Encore un très bon tome, en attendant les deux suivants : « Sept athlètes » et « Sept macchabées ».

Ils en parlent également : Yaneck


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