Ce que l’éditeur nous dit :
It’s 2015, and Patricia Cowan is very old. « Confused today, » read the notes clipped to the end of her bed. She forgets things she should know-what year it is, major events in the lives of her children. But she remembers things that don’t seem possible. She remembers marrying Mark and having four children. And she remembers not marrying Mark and raising three children with Bee instead. She remembers the bomb that killed President Kennedy in 1963, and she remembers Kennedy in 1964, declining to run again after the nuclear exchange that took out Miami and Kiev.
Her childhood, her years at Oxford during the Second World War-those were solid things. But after that, did she marry Mark or not? Did her friends all call her Trish, or Pat? Had she been a housewife who escaped a terrible marriage after her children were grown, or a successful travel writer with homes in Britain and Italy? And the moon outside her window: does it host a benign research station, or a command post bristling with nuclear missiles?
Two lives, two worlds, two versions of modern history; each with their loves and losses, their sorrows and triumphs. Jo Walton’s My Real Children is the tale of both of Patricia Cowan’s lives…and of how every life means the entire world.
Ce que j’en pense :
Ayant acquis cet ouvrage plusieurs mois auparavant, surtout parce que j’avais adoré Morwenna, j’ai démarré cette lecture sans me relire sa quatrième de couverture. Je partais vraiment à l’aveuglette, prête à laisser l’auteur me surprendre. Et j’ai été servie ! Il faut dire que j’étais persuadée que le titre était « My dear children », je n’avais donc aucun indice. Duel ne fût pas ma surprise au bout de quelques chapitre, quand juste après que l’héroïne décide de faire un “mauvais” choix, le chapitre suivant consiste en un retour en arrière et que cette même héroïne prend finalement une autre décision. Cette scission demeure jusqu’à la fin du roman, tandis que nous suivons les deux destins de Patricia, sur le même modèle que La part de l’autre d’Eric-Emmanuel Schmitt.
Une autre spécificité est que Patricia n’est pas la seule à être différente, puisque le monde qui l’entoure l’est également : dans un cas le contexte international est plutôt tranquille, tandis que le monde semble frappé de violence dans l’autre. Jo Walton suggère, mais ne nous dis pas vraiment s’il s’agit là d’un effet papillon, puisque dans les deux hypothèses son personnage principal reste une anonyme parmi tant d’autre, sans agissement apparent sur le cours l’histoire. Nul doute par contre sur le fait que son influence se répercute sur son entourage proche : pas la naissance ou non de ces enfants bien sûr, mais également sur d’autres personnes qui seront prépondérantes dans une réalité, alors qu’elles seront rapidement aperçues dans le fond dans l’autre.
Ce qui fait la force de ce livre, qui du reste présente une certaine banalité dans ses propos, est la manière dont Jo Walton alterne entre détails et généralités. En effet, nous suivons toute la vie de ces “deux” femmes, passant d’une époque à l’autre et faisant de grands saut de puces dans le temps. Pourtant, l’auteur s’arrête également sur des petits moments du quotidien : une discussion pratique sur le choix de la prochaine voiture, les choix de parfums de glace chez le marchand ou encore une conversation sur l’organisation d’une soirée. Parce qu’au final c’est la somme de ceux-ci qui constituent la vie d’une personne dans son ensemble.
Une fois de plus, j’ai été happée par la plume de Jo Walton.
Conclusion :
Entre surprises, détails et généralités, une belle description de la vie.
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