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Bucarest en novembre : mauvaise idée.

Par L'épicière

J’annonce la couleur tout de suite, Bucarest au mois de novembre, ce n’est vraiment pas une idée de génie.

Nous y sommes restés 3 nuits et franchement, c’était un peu long.

Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Passons rapidement sur ce qui nous a déplu avant d’insister plus longuement sur les quelques points positifs du séjour :
- La ville est très délabrée : entre les destructions de monuments historiques, les nombreux séismes,  et le niveau de vie, ce n’est pas une ville où il est agréable de se balader en hiver. Il fait gris et moche, même les plus belles avenues sont bordées de bâtiments délabrés.
- Culturellement parlant, c’est la saison morte : les musées ferment sans prévenir avec une petite affichette sur la porte, d’autres vous font payer mais les collections ne sont pas accessibles pour cause de rénovation, et la plupart sont fermés.  Du coup, comme il y a peu de bâtiments ayant survécu au communisme, il ne reste plus grand-chose à voir si ce n’est quelques églises.
Difficile de trouver des informations fiables : la preuve, entre l’office du  tourisme, l’hôtel, le guide in your pocket et le parlement, pas un n’avait les mêmes informations concernant les horaires et les modalités de réservation d’une visite. Voir le point précédent : beaucoup de portes fermées. Si ça se trouve, on a manqué des choses intéressantes, mais bon, à quoi sert l’office du tourisme si ce n’est à les proposer ?

Heureusement, on a  fait quelques trucs cools quand même

1.   Manger

A l’opposé de la déception culinaire de Budapest, Bucarest nous a offert un festin !
La cuisine est excellente, un mélange cosmopolite venu d’Europe du Nord, d’Italie et des Balkans… Savoureuse, consistante, variée… excepté pour les desserts mais les salons de thé rattrape largement cela.
Nos adresses :
Metuka bio, végétarien et fait maison !
Crama domneasca

2.   Les thermes

Therme Bucuresti : Oui, que voulez-vous, nous ne pouvons pas résister à l’envie de faire trempette dans de l’eau chaude. Mais comment résister à une piscine extérieure à 36° alors qu’il neigeotte ?  Un moment de détente dans un décor luxueux pour un prix très abordable : 18€ par personne, pour une journée complète, avec accès aux trois ambiances : galaxy (gigantesques toboggans, sandwicherie),  the palm (bassins d’eau chaude intérieur et extérieur, cafétéria, aromathérapie et jacuzzi),  elysium (sauna, hammam, restaurant). Installations ultra-modernes, environnement très propre, beaucoup de personnel et consommations pas trop cher.
Bucarest novembre mauvaise idée.

3.   Templul Coral


S’il y a une seule visite à faire, c’est bien celle-ci. Gilbert Saim, l’administrateur de la synagogue, est un puits de science qui vous transmettra sa passion (en anglais ou en français) sur ce bâtiment. Membre de la communauté juive, il se bat pour restaurer son importance, préserver le patrimoine juif de la ville de Bucarest et faire vivre le temple en organisant de nombreux évènements. Il est aussi de très bon conseil sur les choses à voir dans la ville.
C’est la personne qui nous a redonné le sourire après une journée à frapper à des portes de musées fermées.  Au-delà de la personnalité bienveillante de Gilbert Saim, le bâtiment est lui-même remarquable. Quelques photos pour vous donner un aperçu, ainsi qu’un reportage pour en apprendre plus sur l’histoire du lieu (qui a survécu à plusieurs tremblements de terre !).
Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Si le sujet vous intéresse, il y a également une exposition très vintage (à base de panneaux écrits à la main et à la machine à écrire s’il vous plait) dans la Grande Synagogue, qui est appelée un peu pompeusement le musée de l’holocauste. Pas un musée, mais un bâtiment et une expo très intéressante, planqués entre des blocs d’habitation très époque communiste. Pas engageant d’un premier abord, mais promis, ce n’est pas un coupe gorge !

4.   Le palais du Parlement


Il serait dommage de se priver de cette visite guidée, qui permettra d’apprendre plein de choses sur Ceausescu et sa folie des grandeurs, mais aussi sur le défi qu’à représenter la transition et la gestion actuelle du pays.
 (Je n'ai pas de photo, la batterie de rechange ayant lâchement décédé à cause du froid!)

Pour conclure…


Je dirais que Bucarest est une ville qui a du potentiel de développement, après Budapest et Rome plus tôt dans l’année, elle supporte mal la comparaison. Mais même prise pour elle-même, il semble que le tourisme dans la capitale soit au début de son développement, de l’aveu même des professionnels du domaine.
La plupart des guides ou des agences ne proposent de rester qu’une journée à Bucarest et de partir en excursion voir les châteaux par exemple.
Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Bucarest en novembre : mauvaise idée.
Bucarest en novembre : mauvaise idée.Nous avions un petit budget et pas prévu de bouger, mais je pense que ça peut être une bonne idée. Quand on voit la qualité du merchandising autour de Dracula, on ne peut qu’imaginer que les circuits sont mieux rôdés et plus accueillants. Finalement, la Roumanie, j’y retournerais bien mais comme nos voisins allemands : pour visiter la campagne !  Et mon cher et tendre rajoute que Cluj-Napoca a l'air aussi chouette, c'est la capitale de la Transylvanie.

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