[Dossier] 2016 : LES TOPS ET LES FLOPS DE LA RÉDACTION !
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2016 a tiré sa révérence. L’heure est aux bilans ! Aux tops, mais aussi aux flops. Quels films et quelles séries ont marqué notre année ? Quelles actrices, quels acteurs et quels réalisateurs nous ont surpris et ravi ? Tout est là ! Comme l’exige la tradition, nous avons donc planché pour établir nos classements. Divers tops qui font ressortir quelques champions, comme Premier Contact, Les Huit Salopards, ou encore Creed et l’incontournable The Revenant. Côté séries, Game Of Thrones tient bon face à la concurrence, Stranger Thing a indéniablement su marquer les esprits et Daredevil a fait fort pour sa deuxième saison. Comme l’année dernière, nous avons aussi passé en revue nos affiches préférées… L’occasion pour toute la rédaction d’également vous souhaiter, à vous chers lecteurs, une belle et heureuse année 2017…
Gilles
TOP 2016
1 – CREED, de Ryan Coogler
2 – ROOM, de Lenny Abrahamson
3 – CAPTAIN FANTASTIC, de Matt Ross
3 – PREMIER CONTACT, de Denis Villeneuve
4 – LES HUIT SALOPARDS, de Quentin Tarantino
5 – THE REVENANT, d’Alejandro González Iñarritu
6 – SING STREET, de John Carney
7 – TU NE TUERAS POINT, de Mel Gibson
8 – SPOTLIGHT, de Tom McCarthy
9 – BONE TOMAHAWK, de S. Craig Zahler
10 – X-MEN : APOCALYPSE, de Bryan Singer
11 – BROOKLYN, de John Crowley
12 – EDDIE THE EAGLE, de Dexter Fletcher
13 – GREEN ROOM, de Jeremy Saulnier
14 – MANCHESTER BY THE SEA, de Kenneth Lonergan
15 – COMANCHERIA, de David Mackenzie
16 – THE NICE GUYS, de Shane Black
17 – PETER & ELLIOTT LE DRAGON, de David Lowery
18 – EVERYBODY WANTS SOME, de Richard Linklater
19 – ROGUE ONE – A STAR WARS STORY, de Gareth Edwards
20 – LES CERVEAUX, de Jared Hess
20 – DON’T BREATHE, de Fede Alvarez
FLOP 2016
1 – SHARKNADO : The 4TH AWAKENS, d’Anthony C. Ferrante
2 – POINT BREAK, d’Ericson Core
3 – EMELIE, de Michael Thelin
4 – ASSASSIN’S CREED, de Justin Kurzel
5 – DIVERGENTE 3 : AU-DELA DU MUR, de Robert Schwentke
6 – BASTILLE DAY, de James Watkins
7 – CELL PHONE, de Tod Williams
8 – SUICIDE SQUAD, de David Ayer
9 – HARDCORE HENRY, de Ilya Naishuller
10 – À FOND, de Nicolas Benamou
11 – CÉLIBATAIRE, MODE D’EMPLOI, de Christian Ditter
12 – FRIEND REQUEST, de Simon Verhoeven
13 – LA FILATURE, de Renny Harlin
14 – MR. RIGHT, de Paco Cabezas
15 – CLOSE RANGE, d’Isaac Florentine
16 – THE RUNNER, d’Austin Stark
17 – INSAISISSABLES 2, de Jon Chu
18 – BLOOD FATHER, de Jean-François Richet
19 – LA FILLE DU TRAIN, de Tate Taylor
20 – THE DOOR, de Johannes Roberts
ACTRICES DE L’ANNÉE
Brie Larson
Sa performance dans Room est au-delà des mots. D’une pertinence incroyable, elle ne cède jamais à l’excès et confirme, après States Of Grace notamment, qu’elle fait définitivement partie des grandes. Elle n’a bien sûr pas volé son Oscar.
Margot Robbie
Parce que Margot Robbie a sauvé Suicide Squad du naufrage absolue. Parce que Margot Robbie a aussi sauvé Tarzan. Parce que Margot Robbie est incroyablement torride dans Whiskey Tango Foxtrot et parce que Margot Robbie est la huitième merveille du monde. Et en plus elle joue merveilleusement bien. Au moins…
Kristen Wiig
Cette année à l’affiche du remake de Ghostbusters et des Cerveaux, Kristen Wiig n’a cessé de dispenser son charme et son humour dévastateurs avec un talent qui lui est propre. Elle est unique, elle a tout, c’est la meilleure.
ACTEURS DE L’ANNÉE
Sylvester Stallone
Avec Creed, Stallone a retrouvé Rocky et du même coup rappelé à ceux qui avaient injustement jeté l’éponge le concernant, qu’il était toujours bel et bien l’un des plus grands acteurs encore en activité. D’une justesse rare, émouvant, puissant, il est fabuleux. Un monstre sacré. Une icône. Le plus grand.
Kurt Russell
C’est en le voyant briller dans des films comme Bone Tomahawk et Les Huit Salopards qu’on réalise à quel point Kurt Russell a manqué au cinéma américain. Mais désormais, il est bel et bien de retour. Charismatique comme c’est pas permis, buriné et intense.
Anton Yelchin
Anton Yelchin fait partie de la trop longue liste des célébrités qui nous ont quitté en 2016. Parti bien trop tôt, après avoir bouclé une série de films, dont le sympathique Star Trek Sans Limites, Anton Yelchin était surtout dans Green Room, l’un des meilleurs survivals de ces dernières années. Sa performance, à l’image de beaucoup de ses précédentes, restera dans les mémoires.
RÉALISATEUR DE L’ANNÉE
Ryan Coogler
L’exploit qu’est parvenu à accomplir Ryan Coogler avec Creed est suffisamment parlant. Merci ! Signé un fan de la première heure et un grand admirateur de la saga Rocky.
Denis Villeneuve
Son Premier Contact démontre d’une intelligence et d’une maîtrise absolues. Deux qualités qui n’empêchent pas, bien au contraire, l’émergence d’une émotion dévastatrice. Un réalisateur décidément passionnant.
Alejandro González Iñarritu
Son The Revenant célèbre son extraordinaire talent. Un grand cinéaste qui ne semble pas avoir de limite. Techniquement et émotionnellement.
Quentin Tarantino
Son dernier film est d’une puissance et d’une intelligence telles, qu’il est difficilement concevable de se dire que bientôt, le maître, si il s’en tient à son agenda, se retirera.
Matt Ross
Quasiment seul maître à bord de son Captain Fantastic, Matt Ross nous a offert cette année, un véritable bijou de cinéma et offert du même coup un de ses meilleurs rôles au grand Viggo.
Mel Gibson
Pour son grand retour derrière la caméra, Mad Mel a fait les choses en grand. C’est bien simple : Tu ne tueras point est un des films de guerre les plus puissants et les plus virtuoses qu’il nous ait été donné de voir.
SURPRISES DE L’ANNÉE
Gods Of Egypt
Décadent, outrancier, laid mais beau, débile et fun, généreux et rock and roll, Gods Of Egypt est le film le plus génialement crétin de l’année.
S.O.S. Fantômes
Un remake qui parvient à ne pas trop compter sur son modèle pour exister, préférant se focaliser sur la verve et le charisme de son casting en or massif. Drôle et spectaculaire. Alors oui, définitivement une excellente surprise.
Grimsby : Agent trop spécial
En voilà un qui aurait pu être dans le top. Parce qu’il faut quand même dire que si il est loin d’être parfait, ce film est hilarant en quasi-permanence. Le meilleur Sacha Baron Cohen à ce jour.
Ouija, les origines
Ou comment arriver à faire un très bon film d’horreur à partir d’une purge insipide. Ouija 2 ? Je dis Oui !
10 Cloverfield Lane
Un autre qui n’est pas passé loin du top. Angoissant, notamment grâce à l’incroyable prestation de John Goodman, ambitieux, tendu et surprenant, 10 Cloverfield Lane fait non seulement mieux que son prédécesseur mais arrive aussi à raviver un parfum très « Twilight Zone » qu’il serait malvenu de bouder. Et puis bon… Mary Elizabeth Winstead…
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
Blood Father
À part Mel Gibson, rien à noter. C’est fade, trop long, convenu, parfois un peu con et finalement très vain.
Suicide Squad
Un cirque criard pétri d’incohérences. Des acteurs en roue libre, un réalisateur dépassé, des effets vus et revus… la liste des défauts de Suicide Squad est longue. La liste des qualités est beaucoup plus courte et ne contient que deux mots : Margot Robbie.
Batman v. Superman
Pas aussi catastrophique que Suicide Squad, l’affrontement entre les deux stars de DC Comics s’est tout de même avéré décevant. Trop long, le film s’éparpille et cumule lui aussi les petits détails un peu ridicules. Surtout dans sa deuxième moitié. Au final, ce blockbuster plein de promesses manque sérieusement d’unité. Dommage, car certains morceaux de bravoure s’avèrent relativement puissants comme l’arrivée tonitruante de Wonder Woman par exemple.
Deadpool
Beaucoup de bruit pour pas grand chose, même si au fond, c’est loin d’être désagréable.
SÉRIES DE L’ANNÉE
Vinyl
Flesh and Bones
Game Of Thrones – Saison 6
Making A Murderer – Saison 1
American Crime Story – Saison 1
Stranger Things – Saison 1
Love – Saison 1
Daredevil – Saison 2
The Girlfriend Experience – Saison 1
Better Call Saul – Saison 2
Bloodline – Saison 2
11.22.63
Kingdom – Saison 2 – Partie 2
Narcos – Saison 2
The Night Of
Vice Principals – Saison 1
Black Mirror – Saison 3
Westworld – Saison 1
Ash vs. Evil Dead – Saison 2
AFFICHES DE L’ANNÉE
Brooklyn
Room
Bone Tomahawk
Comancheria
Captain Fantastic
Rogue One
Manchester By The Sea
Audrey
TOP 2016
1 – THE REVENANT, de Alejandro González Iñárritu
2 – BROOKLYN, de John Crowley et Paul Tsan
3 – JODOROWSKY’S DUNE, de Frank Pavich
4 – CAPTAIN FANTASTIC, de Matt Ross
5 – CAROL, de Todd Haynes
6 – JUSTE LA FIN DU MONDE, de Xavier Dolan
7 – FRANTZ, de François Ozon
8 – LES ANIMAUX FANTASTIQUES, de David Yates
9 – DERNIER TRAIN POUR BUSAN de Sang-Ho Yeon
10 – LES SAISONS, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud
11 – L’ODYSSÉE, de Jérôme Salle
12 – UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS, de Derek Cianfrance
13 – TRACKS, de John Curran
14 – SULLY, de Clint Eastwood
15 – ZOOTOPIE, de Byron Howard et Rich Moore – Jared Bush
16 – CAPTAIN AMERICA: CIVIL WAR, Anthony et Joe Russo
17 – L’HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES: LA COLÈRE D’HIPPOCRATE, de Thierry Michel
18 – MERCI PATRON, de François Ruffin
19 – MOI, DANIEL BLAKE, de Ken Loach
20 – ELVIS & NIXON, de Liza Johnson
FLOP 2016
1 – VICTORIA, de Justine Triet
2 – LE MONDE DE DORY, de Andrew Stanton et Angus MacLane
3 – COMME DES BÊTES, de Chris Renaud et Yarrow Cheney
4 – LE VOYAGE D’ARLO, de Peter Sohn
5 – DIVINES, de Houda Benyamina
6 – FREE STATES OF JONES, de Gary Ross
7 – L’ÉCONOMIE DU COUPLE, de Joachim Lafosse
8 – WAR DOGS, de Todd Phillips
9 – INSTINCT DE SURVIE, de Jaume Collet-Serra
10 – ROGUE ONE, A STAR WARS STORY, de Gareth Edwards
11 – DOCTOR STRANGE, de de Scott Derrickson
12 – VAIANA, LA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE, de John Musker et Ron Clements
13 – CAFÉ SOCIETY, de Woody Allen
ACTRICES DE L’ANNÉE
Brie Larson
Pour sa performance authentique, investie et prenante dans Room de Lenny Abrahamson. Une performance qui lui valut l’Oscar de la meilleure actrice cette année. Par le passé, l’actrice avait également brillé dans le très bon States of Grace.
Cate Blanchett
On ne la présente plus, mais elle arrive encore à nous surprendre. Comme dans le magnifique Carol où elle interprète la très complexe et intense Carol Aird, aux côtés d’une Rooney Mara absolument parfaite.
ACTEURS DE L’ANNÉE
Leonardo DiCaprio
Leo a enfin eu son Oscar ! Et pour le somptueux et viscéral The Revenant. Une récompense amplement méritée pour une prestation hallucinée, puissante et hautement incarnée. Probablement, le rôle le plus charismatique de l’acteur.
Pierre Niney
L’acteur qui a remporté un César en 2015 pour Yves Saint Laurent continue de tracer son petit bout de chemin avec une certaine intelligence. Cette année, on a pu le voir dans les très bons Frantz et L’Odyssée où il livre une interprétation très authentique dans les deux rôles titres.
RÉALISATEURS DE L’ANNÉE
Alejandro González Iñárritu
Pour le sublime The Revenant. Un coup de poing dans le cœur et l’estomac et une partition anthologique dans l’histoire du cinéma contemporain. The Revenant est aussi bouleversant et possède le vrai goût du 7e Art.
Frank Pavich
Avec Jodorowsky’s Dune Frank Pavich a livré un documentaire passionnant, enthousiasmant et débordant d’énergie mais aussi d’anecdotes. Le portrait d’Alejandro Jodorowsky et son histoire sont touchants et drôles. Une réalisation qui saisit son spectateur et ne le lâche plus.
SURPRISES DE L’ANNÉE
Jodorowsky’s Dune
Une leçon de vie et surtout d’acceptation, couplée d’une ode à la gaieté, le tout teinté de persévérance. L’histoire du Dune de Jodorowsky’s qui ne vit jamais le jour est un vrai feel good movie ! Ce voyage particulier est aussi un magnifique hymne à la créativité, à la spiritualité et surtout une déclaration d’amour au cinéma !
Zootopie
Qu’il est inventif, original et divertissant ce Zootopie made in Disney ! Excellent, aussi bien sur la forme que sur le fond, une vraie réussite. On appréciera également le joli message livré aux petits et aux grands.
Dernier train pour Busan
Probablement le film de l’été 2016 ! Un film de zombies super bien foutu qui parle aussi d’un tas d’autres choses, proposant une action survoltée et très classieuse tout du long. Puissant et très prenant.
Frantz
De France jusqu’en Allemagne, le périple douloureux du jeune Adrien marchant dans les pas de Frantz et ceux de la première guerre mondiale, déchirant et parfaitement interprété. Une belle découverte.
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
The Danish Girl
Prenant mais trop kitsch. Des acteurs, pourtant excellents de base, en roue libre totale ou presque, dommage. The Danish Girl loupe le coche tout en se laissant regarder. Du reste, le long métrage est tout de même doté de très belles séquences.
Miss Peregrine et les Enfants particuliers
Très créatif et divertissant, visuellement, ça prend. Niveau rythme aussi. En revanche, le soucis se pose au niveau des personnages, trop lisses, et sans émotion. Une première partie très intéressante mais une seconde qui vire blockbuster parfois caricatural. Dommage.
Café Society
Un couple à l’écran, censé incarner le romantisme, mais qui ne fonctionne pas. Une histoire d’une platitude étonnante qui ne décolle jamais et des faux pas, une vraie déception.
Rogue One : A Star Wars Story
Rogue One est beau visuellement, mais il n’a à peu près que ça. C’est un peu tout le problème des superproductions d’aujourd’hui, tout dans le visuel, rien en profondeur, rien dans le cœur. Du coup, on s’ennuie et on subit les interprétations caricaturales avec beaucoup de difficulté, pendant plus de deux heures. Le pire c’est que la première Star Wars Story est totalement dénuée du moindre trait d’humour. C’est sombre, le thème du film est la rébellion (résistance) et pourtant le résultat final a le charisme d’une huître, triste.
SÉRIES DE L’ANNÉE
Penny Dreadful – Saison 3
Stranger Things – Saison 1
Narcos – Saison 2
Orange Is the New Black – Saison 4
Poldark – Saison 1
Outlander – Saison 2
Man Seeking Woman – Saison 2
AFFICHES DE L’ANNÉE
The Revenant
Brooklyn
Jodorowsky’s Dune
Nicolas Cambon
TOP 2016
1 – THE REVENANT, d’Alejandro González Iñárritu
1 – (ex aequo) PREMIER CONTACT, de Denis Villeneuve
2 – SPOTLIGHT, de Tom McCarthy
3 – ROOM, de Lenny Abrahamson
3 – (ex aequo) TRACKS, de John Curran
4 – CAPTAIN FANTASTIC, de Matt Ross
5 – CREED: L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA, de Ryan Coogler
6 – LES HUIT SALOPARDS, de Quentin Tarantino
7 – SING STREET, de John Carney
8 – CHOCOLAT, de Roschdy Zem
9 – MOI, DANIEL BLAKE, de Ken Loach
10 – BROOKLYN, de John Crowley
11 – MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS, de TIM BURTON
12 – EL CLAN, de Pablo Trapero
13 – COMANCHERIA, de David Mackenzie
14 – SULLY, de Clint Eastwood
15 – DEMAIN TOUT COMMENCE, de Hugo Gélin
16 – DEMOLITION, de Jean-Marc Vallée
17 – THE WITCH, de Robert Eggers
18 – SNOWDEN, d’Oliver Stone
19 – ROGUE ONE: A STAR WARS STORY, de Gareth Edwards
20 – PETER & ELLIOTT, de David Lowery
FLOP 2016
1 – BANG GANG (UNE HISTOIRE D’AMOUR MODERNE), d’Éva Husson
2 – ILS SONT PARTOUT, d’Yvan Attal
3 – BRAQUEURS, de Julien Leclercq
4 – MA LOUTE, de Bruno Dumont
5 – ALICE DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR, de James Bobin
6 – SUICIDE SQUAD, de David Ayer
7 – MOONWALKERS, d’Antoine Bardou-Jacquet
8 – MÉDECIN DE CAMPAGNE, de Thomas Lilti
ACTRICES DE L’ANNÉE
Brie Larson
Un Oscar bien mérité pour une performance extraordinaire. Dans Room, aux côtés de Jacob Tremblay tout aussi bon, elle impressionne avec une palette d’émotions très large. Il en fallait du courage pour jouer un rôle proche de ce qu’a pu connaitre Natascha Kampusch, et elle a réussi l’exercice, avec justesse et sans excès. Elle confirme tous les espoirs suscités par States of Grace.
Amy Adams
Elle a participé grandement à la réussite de Premier Contact, une des grosses claques de cette année. Sa nomination aux Golden Globes n’est que justice pour celle qui a livré là la plus belle prestation de sa carrière.
Carrie Fisher
Une courte apparition dans Rogue One : A Star Wars Story, mais sa disparition a rendu orpheline toute une génération de cinéphiles. Avec son personnage de Leia Organa, qu’elle a magnifié, elle a donné envie à bien des actrices (et futures actrices) l’envie de tenter leur chance dans des films où une héroïne bien badass prend les choses en main.
ACTEURS DE L’ANNÉE
Leonardo DiCaprio
Enfin l’Oscar après plusieurs tentatives, et on peut dire qu’il a été le chercher le couteau entre les dents. Son rôle dans The Revenant s’inscrit dans les performances de l’extrême et il impressionne. À son actif aussi cette année, la production, aux côtés de Martin Scorcese, du superbe documentaire Avant le Déluge, aussi bon dans le fond que la forme.
Omar Sy
Enchaîner la même année deux excellents films est une performance rare, encore plus quand ces rôles méritent tous deux d’être récompensés. Et il l’a fait. Généreux, très bon dans le drame comme la comédie, il a nettement progressé depuis Intouchables et il impressionne carrément. Le meilleur acteur français de sa génération.
Sylvester Stallone
Sa prestation dans Creed est impressionnante. Son alchimie avec Michael B. Jordan (avec qui il effectue un très beau passage de relais) est évidente et fait du film bien plus qu’un spin off lambda. Le monument Rocky a toujours fière allure et ça se voit. L’Oscar aurait largement été mérité.
Bruce Campbell
Si la série Ash Vs Evil Dead est aussi réussie, c’est en grande partie grâce à son acteur principal. Entre le Ash de la trilogie et celui de la série, à part un peu de ventre et quelques rides, aucune différence. De plus, il a un sens de l’autodérision qu’on ne voit que trop rarement, et se montre très investi, autant à l’écran que pour la promotion du show.
RÉALISATEURS DE L’ANNÉE
On a eu une magnifique année avec des œuvres réalisées par de grands maîtres et en choisir trois a été très dur.
Alejandro González Iñárritu
Il possède autant de fans que de détracteurs, mais force est de constater que même s’il n’a plus rien à prouver, il met la barre toujours plus haute depuis ses débuts. Avec The Revenant, il explose même toute notion de plafond, de limite, notamment en s’entourant des meilleurs, acteurs comme techniciens.
Denis Villeneuve
Premier Contact est une claque monumentale, un film dont on sort K.O. debout. Villeneuve a le don de faire réfléchir, et philosopher le spectateur des heures durant après la projection de ses films. Depuis Incendies, il a une filmographie dont peuvent se targuer peu de cinéastes.
Ryan Coogler
Une trajectoire hallucinante que celle de ce jeune réalisateur. Son premier long-métrage, Fruitvale Station impressionne avec une histoire déchirante filmée avec justesse et maturité. Pour son second film, il se frotte au monument Rocky et fait la prouesse de conserver cette patine du cinéma indépendant. Son prochain film est un Marvel. Impressionnant.
SURPRISES DE L’ANNEE
The Nice Guys
Shane Black revient aux buddy movies pour notre plus grand plaisir. La paire Russell Crowe/Ryan Gosling fonctionne à merveille. Un des films les plus drôles de l’année.
Eddie The Eagle
L’adaptation de l’histoire vraie d’un sportif improbable. Un feel good movie emmené par un excellent duo d’acteurs.
Everybody Wants Some !!!
Un casting pas du tout connu et ça fonctionne à merveille avec son lot de personnages cultes dignes des grandes comédies de campus.
Sausage Party
Certes moins bon que Zootopie, mais la polémique débile autour de ce bijou d’humour régressif et trash donne envie de le soutenir. À voir en VOST.
Green Room
Excellent survival, violent et anxiogène et imprégné de la culture punk qui est traitée avec beaucoup de respect. Un excellent thriller.
Bone Tomahawk
Le mélange entre film d’horreur et western était osé, mais en prenant le meilleur des deux, ça marche à merveille. Kurt Russell est aussi bon que dans Les Huit Salopards.
Mercenaire
Très bon petit film entre fiction et documentaire porté par un casting composé en majorité par des non professionnels. Toki Pilioko, rugbyman de son état, impressionne.
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
BGG – Le Bon Gros Géant
Très beau esthétiquement, mais beaucoup trop enfantin. Le film réussit à rendre les blagues de pet gênantes.
Batman v Superman : L’Aube de la Justice
Esthétiquement superbe sur certaines scènes, le film aurait pu être tellement mieux. Mais Jesse Eisenberg en fait des caisses et certaines scènes cruciales sont bancales, voire absurdes.
SÉRIES DE L’ANNÉE
A part l’accident industriel Marseille, on a été gâtés cette année.
Game of Thrones – Saison 6
Stranger Things – Saison 1
Westworld – Saison 1
Orange is the New Black – Saison 4
Ash Vs Evil Dead, saisons 1 et 2
Black Mirror – Saison 3
Preacher – Saison 1
American Crime – Saison 2
Big Bang Theory – Saison 9
AFFICHES DE L’ANNÉE
La Tortue Rouge
American Pastoral
Rogue One : A Star Wars Story
Avant le Déluge
Jodorowski’s Dune
Steve Jobs
The Witch (affiche américaine)
Daniel
TOP 2016
1 – MANCHESTER BY THE SEA, de Kenneth Lonergan
2 –MADEMOISELLE, de Chan-wook Park
3 – PATERSON, de Jim Jarmusch
4 – THE NICE GUYS, de Shane Black
5 – TONI ERDMANN, de Maren Ade
6 – ELLE, de Paul Verhoeven
7 – 13TH, d’Ava DuVernay
8 – JUSTIN TIMBERLAKE + THE TENNESSEE KIDS, de Jonathan Demme
9 – MA MERE ET MOI, de Lorene Scafaria
10 – CAFE SOCIETY, de Woody Allen
11 – LES HUIT SALOPARDS, de Quentin Tarantino
12 – CREED, de Ryan Coogler
13 – MAD LOVE IN NEW YORK, de Josh et Benny Safdie
14 – CAROL, de Todd Haynes
15 – A BIGGER SPLASH, de Luca Guadagnino
16 – SULLY, de Clint Eastwood
17 – TANGERINE, de Sean Baker
18 – THE ASSASSIN, de Hou Hsiao-Hsien
19 – COMANCHERIA, de David Mackenzie
20 – GREEN ROOM, de Jeremy Saulnier
FLOP 2016
1 – BATMAN V. SUPERMAN: L’AUBE DE LA JUSTICE, de Zack Snyder
2 – SUICIDE SQUAD, de David Ayer
3 – BATMAN: THE KILLING JOKE, de Sam Liu
4 – WIENER DOG, de Todd Solondz
5 – PREMIER CONTACT, de Denis Villeneuve
6 – 13 HEURES, de Michael Bay
7 – DEEPWATER HORIZON, de Peter Berg
8 – DEADPOOL, de Tim Miller
9 – INDEPENDENCE DAY: RESURGENCE, de Roland Emmerich
10 – DALTON TRUMBO, de Jay Roach
11 – DANISH GIRL, de Tom Ford
13 – LES SEPT MERCENAIRES, d’Antoine Fuqua
14 – ALICE DE L’AUTRE COTE DU MIROIR, de James Bobin
15 – NINJA TURTLES 2, de Dave Green
ACTEURS DE L’ANNÉE
Tom Hanks
Tom Hanks est le seul acteur avec deux Oscars qu’on pourrait appeler « sous-estimé », et sa performance incroyablement subtile (et très Clint Eastwoodienne) dans Sully forme le troisième chapitre d’une mini trilogie comprenant Captain Philips et Le Pont des Espions où des messieurs-tout-le-monde rongés par le doute doivent se montrer capables dans des situations impossibles. Il joue le meilleur d’entre nous mais le porte à la légère.
Casey Affleck
Jadis l’acteur le plus ignoré de sa génération, Casey Affleck émerge enfin comme le plus talentueux des frères Affleck avec sa performance dans Manchester by the Sea, qui est si monumentale, si exacte dans son angoisse inarticulée qu’elle rivalise celle d’Heath Ledger dans Le Secret de Brokeback Mountain. Toujours à des extrémités émotionnelles sans jamais succomber à l’hystérie, Affleck s’entoure de barrières privées qui sont abattues au cours du film par un monde qui continue sans lui.
ACTRICES DE L’ANNÉE
Isabelle Huppert
La grande actrice française vient d’avoir l’une des meilleures années de sa carrière, avec des performances dans Souvenir, L’Avenir, Tout de suite maintenant mais surtout dans le vicieux Elle de Paul Verhoeven. Présente dans chaque scène du film, la prestation d’Huppert fascinante : à la fois souriante, déchirée, glaciale, vulnérable, charnelle et féroce – c’est le genre d’équilibre qu’on n’ose pas imaginer être tenu avec succès par une autre actrice.
Kate Beckinsale
Pas étrangère aux films de Whit Stillman, Beckinsale est merveilleuse dans Love and Friendship, incarnant un personnage costaud qui se distingue non seulement par l’audace de ses vœux et ses désirs mais aussi rien que pour la façon dont elle parle aux gens : transformant les non-dits en dits comme si l’impolitesse était un droit divin. Un beau rappel que la dame de la saga Underworld est cruellement sous-utilisée au cinéma, et mérite d’autres rôles que la belle nana aux poses sexy.
RÉALISATEUR DE L’ANNÉE
Jonathan Demme
Il n’y a pas de figurants dans les films de Jonathan Demme. L’esprit du cinéaste est si accueillant, débordant de curiosité et de compassion pour les vies intérieures de ses personnages les plus secondaires, que tout le monde devient nécessaire. Comme il l’a démontré l’année dernière avec Ricki and the Flash et cette année avec son film concert Justin Timberlake + The Tennessee Kids, Demme n’a pas d’égal quand il s’agit de capturer l’instantané sur scène, et sa mise en scène généreuse trouve les moments humains dans la musique.
SURPRISES DE L’ANNÉE
Dernier train pour Busan
Un excellente film de genre, notable surtout pour les petites ingéniosités qu’il apporte au cinéma du zombie et la façon dont il reprend les archétypes du film catastrophe pour les investir avec une véritable charge émotionnelle et une attention au détail qui rappellent la sincérité d’un jeune Spielberg.
Finest Hours
Si le décor classiquement fifties est un peu trop lissé par l’image numérique, la sur-dimension des vagues, de la neige et des prestations, ainsi que la musique de Carter Burwell, donnent à Finest Hours un côté old-school surprenant et une nuance spectaculaire qu’il faut mieux voir sur grand écran. Un vieux film dans le meilleur sens du terme.
Don’t Breathe : La Maison des Ténèbres
Exactement le genre de petit thriller 100% sans matières grasses que j’aime toujours surestimer. Essentiellement Seule dans la nuit mais avec Rambo à la place d’Audrey Hepburn, le film est surtout mémorable pour une prestation incroyable par Stephen Lang, qui démontre un jeu d’acteur purement physique digne de Burt Lancaster.
DÉCEPTION DE L’ANNÉE
Jason Bourne
Un slogan pour le poster de La Mort dans la peau disait: « Ils auraient dû le laisser tranquille ». C’est certainement le cas pour ce quatrième opus inutile, bien trop préoccupé par la mise en chantier d’une nouvelle franchise et retournant sur le passé tragique de son personnage alors que la trilogie avait mis point-barre dessus. C’est tellement vide que le discours du film se résume à « Mon nom est Jason Bourne. Tu as tué mon père. Prépare toi à mourir. »
Jack Reacher : Never Go Back
En fait, le seul truc qui est surprenant avec la suite de Jack Reacher c’est à quel point elle est naze. Non pas qu’on peut attendre grande chose d’Edward Zwick (responsable dans le passé du seul et unique film de Tom Cruise qui soit réellement merdique), mais quand même. Tellement cheap et pédestre qu’on dirait un épisode de NCIS, une fois qu’on a eu Werner Herzog en méchant c’est pas outrageux d’en demander un peu plus ici. Au moins Cruise lui-même est superbe…
Sacha
TOP 2016
LES HUIT SALOPARDS, de Quentin Tarantino
ZOOTOPIE, de Byron Howard et Rich Moore
THE REVENANT, de Alejandro González Iñarritu
AU FIN FOND DE LA FOURNAISE, de Werner Herzog
DEADPOOL, de Tim Miller
THE STRANGERS, de Na Hong-jin
CAPTAIN FANTASTIC, de Matt Ross
THE WITCH, de Robert Eggers
DESIERTO, de Jonas Cuaron
TU NE TUERAS POINT, de Mel Gibson
FLOP 2016
BATMAN VS SUPERMAN: L’AUBE DE LA JUSTICE
Sans attente aucune, j’ai quand même été déçu…
BLOODFATHER
Mel Gibson en biker…le rêve…sauf que le film désamorce pas mal d’attentes, sans être totalement mauvais…
IMPERIUM
Daniel Radcliffe qui continue à péter son image en interprétant un agent infiltré dans les cloaques de l’extrême-droite américaine. Malgré toute sa bonne volonté et la documentation sérieuse du film…c’est un raté.
ACTEURS DE L’ANNÉE
Michael B. Jordan
Vraiment convaincant dans Creed, un acteur à suivre de près…
Andrew Garfield
Très jolie surprise dans le film de guerre christique de Mad Mel.
John Bernthal
Meilleur Punisher à ce jour…
Walton Goggins
Pour son rôle réjouissant du Salopard le plus attachant du film de Noël démoniaque de Tonton Quentin…
ACTRICE DE L’ANNÉE
Tatiana Maslany
Encore et toujours
RÉALISATEUR DE L’ANNÉE
Mel Gibson
Pour son retour à son image, fracassant et plein de bruit et de fureur…
SURPRISES DE L’ANNÉE
Tallulah
Un très beau portrait de femme(s) plein de joie et de gravité, parfaitement équilibré.
La folle histoire de Max & Léon
Une excellente comédie française, bourrée de références au cinéma d’aventure old school avec un très beau casting et une vraie générosité.
Kubo et l’Armure Magique
Une jolie petite fable nippone superbement animée par les talentueux membres du studio Laïka.
Creed
Un spin off rondement mené, belle actualisation du mythe de Rocky, avec supplément passage de relais. Une jolie surprise !
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
Banshee -Saison 4
Des adieux, certes touchants mais bien en deçà du niveau stratosphérique habituel de la série. Vraiment dommage.
Rogue One : A Star Wars Story
Certes, c’est beau, et il y a de nombreuses qualités mais il manque un je-ne-sais-quoi pour en faire un Star Wars à part entière, du moins, à mes yeux.
Mr. Robot – Saison 2
Après un démarrage en fanfare, une saison 2 poussive et paresseuse. La forme ne suffit pas à rattraper le fond très vide…
SÉRIES DE L’ANNÉE
Stranger Things – Saison 1
Un excellent divertissement, délicieusement rétro.
Narcos – Saison 2
Une évolution dantesque pour une série ultra dense et généreuse…
Game Of Thrones -Saison 6
Le rouleau compresseur HBO continue de conquérir le monde…
Orphan Black – Saison 4
Nouvelle cuvée, nouveau grand cru, vivement la conclusion qui promet d’être épique…
Daredevil – Saison 2
Folie totale, pas une minute de répit…
AFFICHES DE L’ANNÉE
Tu ne tueras point
The Witch
La Folle Histoire de Max et Léon
Jérôme
TOP 2016
(titres par ordre alphabétique car il m’est impossible de les classer)
LES 8 SALOPARDS, de Quentin Tarantino
99 HOMES, de Ramin Bahrani
BATMAN VS SUPERMAN – VERSION LONGUE, de Zack Snyder
KNOCK KNOCK, de Eli Roth
MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS, de Tim Burton
MONEY MONSTER, de Jodie Foster
THE NICE GUYS, de Shane Black
PREMIER CONTACT, de Denis Villeneuve
THE REVENANT, de Alejandra Innaritu
ROOM, de Lenny Abrahamson
SNOWDEN, de Oliver Stone
SPOTLIGHT, de Tom McCarthy
ZOOTOPIE, de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush
FLOP 2015
(ordre alphabétique également)
LES ANIMAUX FANTASTIQUES, de David Yates
DEADPOOL, de Tim Miller
GHOSTBUSTERS, de Paul Feig
HARDCORE HENRY, de Ilya Naishuller
INDEPENDENCE DAY 2, de Roland Emmerich
LE MONDE DE DORY, de Andrew Stanton
ROGUE ONE, de Gareth Edwards
SUICIDE SQUAD, de David Ayer
TARZAN, de David Yates
WARCRAFT: LE COMMENCEMENT, de Duncan Jones
X-MEN APOCALYPSE, de Bryan Singer
PAS VUS (mais m’intéressaient au plus haut point) : SULLY, ALLIES, PASSENGERS, THE WITCH et KUBO
ACTRICE DE L’ANNÉE
Amy Adams
Depuis Il était Une Fois dans lequel elle réussissait l’exploit de parodier son rôle sans jamais sombrer dans le cynisme moqueur, Amy Adams a su s’imposer comme l’actrice la plus polyvalente de sa génération. Parfaite dans des rôles dramatiques plus « crus » comme dans The Fighter, Her ou American Bluff, ses talents de danseuses et de chanteuse en font une comédienne complète, témoignant d’un capital sympathie et d’un peps inouïes dans Les Muppets, Le Retour. Dans le Big Eyes de Tim Burton, elle joue sur deux registres en jouant sur l’image rétro et désuète de la parfaite housewife américaine des 60’s, tout en y apportant une dimension moderne militante jamais anachronique pour autant. À titre personnel, je citerai la scène du restaurant dans Une Nouvelle Chance ou, face à Clint Eastwood (leur première scène commune lors du tournage) elle fait montre de sa parfaite maîtrise des émotions, entre rage et tristesse contenue face à son père.
Et même si beaucoup pensent que les deux Superman de Zack Snyder ne lui accordent qu’une place de figurante de luxe, Amy Adams n’en prend pas moins son rôle à cœur, même si on la préfère dans des projets moins écrasants. Cette année, elle excelle dans Premier Contact et nous la verrons bientôt dans son premier rôle vraiment glamour dans Nocturnal Animals. Car oui, à force de nous éblouir avec son talent, on en oublierait presque de préciser que Amy Adams est belle !
ACTEUR DE L’ANNÉE
Ryan Gosling
« Ryan Gosling est un beau gosse». « Son jeu manque d’expressivité ». Ces critiques parfois entendues semblent se focaliser sur le rôle qu’il tint dans Drive de Nicolas Winding Refn et correspondent au personnage tel qu’il a été écrit et pensé par le réalisateur, familier des personnages mutiques et introvertis. Il faut avoir vu Gosling dans The Place beyond the Pines, Blue Valentine, et bien sur The Nice Guys et The Big Short pour comprendre qu’il n’est pas qu’un beau gosse poseur, loin de là. Dans La La Land qui sortira bientôt chez nous, il élargit à nouveau son registre. Malin, il reste à l’écart des grosses productions, afin de conserver une certaine liberté de choix, lui qui est déjà passé derrière la caméra une fois avec Lost River en 2014, gageons que ses collaborations avec les cinéastes « indépendants » que sont Damien Chazelle, Nicolas Winding Refn, Derek Cianfrance ou encore George Clooney (l’excellent Les Marches du Pouvoir) le pousseront tôt ou tard à retenter l’expérience. En attendant, avec Blade Runner 2049, il va s’exposer au grand-public comme jamais jusqu’à présent et espérons que l’inévitable retour de manivelle des internautes ne causera pas trop de tort à ce bel électron libre.
kinopoisk.ru
RÉALISATEUR DE L’ANNÉE
Denis Villeneuve
Sans tambour ni trompette, ce québécois est en passe de se faire un très grand nom – un auteur d’exception dans une industrie ou les nouveaux talents sont aussitôt récupérés et « stérilisés » par les studios (voir Gareth Edwards). Villeneuve, lui, depuis une dizaine d’années, avance prudemment, s’essayant à la production plus « commerciale » avec l’excellent Prisoners et sachant capitaliser sur son succès pour s’offrir une totale liberté créative sur Enemy et Sicario. Avec Premier Contact, il aborde pour la première la Science-Fiction et parvient à apporter sa touche personnelle à l’héritage d’un inconscient collectif qui ne connait que trop bien ses classiques, de 2001 – L’Odyssée de l’Espace à Rencontres du Troisième Type. Ce nouveau coup de maître devrait lui permettre d’imposer son point de vue pour Blade Runner 2049 en 2017 afin que le film ne soit pas simplement une suite déférente au chef-d’oeuvre, mais plutôt une continuation de sa riche thématique.
SURPRISES DE L’ANNÉE
Batman v. Superman (version longue)
Rare exemple de version longue (avec Abyss et Kingdom of Heaven) qui parvient à complètement transcender le montage sorti en salles, on se demande comment Warner a pu oser couper de la sorte toutes les scènes donnant corps au discours du film. En salles, le film était étourdissant de vacuité – sa version longue parvient à colmater 95% des trous béants de l’intrigue et clarifie les motivations ses super-héros: on nous rappelle que la famille Wayne provient d’une lignée de riches industriels de la côte Est, alors que les Kent sont des fermiers, des gens de la Terre. Quant à Luthor, il est un spéculateur, un business man new-age sans scrupule, dont les motivations personnelles et l’égo aboutissent à une soif de pouvoir destructrice. On a l’habitude de voir nos héros affronter leur image paternelle (un élément présent chez Snyder également) mais ici, il est aussi beaucoup question de l’image maternelle (Wayne semble éprouver plus de chagrin pour sa mère abattue froidement que pour son père qui tenta de défendre son épouse et son fils) et la version montre à quel point il était judicieux d’utiliser le prénom des mères de nos deux héros comme vecteur de leur réconciliation: car si Snyder présente Batman comme un pur Républicain et Superman comme le Démocrate par excellence, ceux-ci ont en commun de vouloir défendre leur mère-patrie, incarnée par Martha. Une associaton Terre-Mère tout à fait dans l’ère du temps puisque Mad Max Fury Road ou sa version animée Vaiana tiennent un discours similaire. Wonder Woman contribue elle aussi à réconcilier Batman et Superman, leur rappelant que seule leur union pourra leur permettre de contrecarrer les plans d’un Luthor qui n’a que faire des idéologies défendues par nos héros et ne vise que son propre intérêt. Notons que Civil War proposait lui aussi une tentative similaire de « politiser » son intrigue mais la version longue de Batman Vs. Superman, malgré son titre simpliste, propose une réflexion moins manichéenne.
Ces films « à sujet »
On peut encore faire du cinéma de divertissement ET traitant de sujets de société. Cette année, je me suis régalé avec le triptyque The Big Short (sorti fin 2015) / 99 Homes/ Money Monster qui abordait la crise financière sous des angles très différents. Le dernier Oliver Stone est également un film important, tout comme Spotlight. A une époque ou le paradoxe du choix dans les médias nous pousse trop souvent à nous cantonner à ne consulter que des sujets qui nous intéressent déjà à priori, il est bon de voir des cinéastes «imposer » des sujets importants au grand-public.
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
Mes déceptions sont trop nombreuses pour être nommées mais je dirais que la liste inclut 99% des blockbusters sortis cette année avec leur fan-service et leurs alibis artistiques bancals.
Il y a d’abord eu l’affaire Ghostbusters… Impossible de dire que le film est mauvais sans être taxé de misogynie. Et pourtant, le résultat est sans appel: scénario de sitcom, improvisations souvent pas drôles (Kristen Wiig et Leslie Jones s’en tire bien mais le jeu de Kate McKinnon et Melissa McCarthy est calamiteux) mise en scène télévisuelle (à part les chouettes séquences à effets spéciaux dirigées par des storyboarders visiblement compétents). Sony/Columbia a parfaitement su orchestrer la promo du film en jouant la victime des méchants fans misogynes. Certes, il y a eu de graves débordements condamnables mais n’était-ce pas un écran de fumée destiné à ne pas parler du film produit lui-même?
Les blockbusters sont de plus en plus l’oeuvre de comités qui n’ont que faire du cinéma. Ils veulent calibrer leurs produits pour le grand-public. Entendons-nous bien: le cinéma est une industrie et il faut bien sur faire du profit. Mais jadis, les directeurs de studios étaient des gens de cinéma, pas des analystes et des comptables; ils proposaient des films qu’ils pensaient intéressants ou attrayants, pas des produits calibrés au dénominateur le plus bas, celui de la petite faim du samedi soir. Pas étonnant qu’on nous serve des films cultivants un esprit « geek » ou kidulte, des suites/remakes/reboots jusqu’à plus soif produits à la photocopieuse. Et même des succès assurés comme Rogue One, qui s’annonçait comme un Star Wars résolument en marge, finit par être « enrichi en sucre » afin de satisfaire nos envies les plus régressives. Que le film finisse sur un épilogue rajouté à la dernière minute se focalisant sur Vader et Leia confirme bien à quel point on se fiche de tout ce qui a précédé, dans le seul but de venir flatter la fibre nostalgique des fans. Même Michael Giacchino, le compositeur le plus hollywoodien de ces dix dernières années, s’est vu imposer de singer John Williams plutôt que d’appliquer sa propre patte au film. Un comble car son score pour Jupiter Ascending était bien plus épique que celui qu’il a écrit pour Rogue One qui ressemble à un pastiche Williamsien tout droit sorti d’un jeu vidéo Star Wars ou de la série TV Clone Wars.
Pour finir sur une note d’un pessimisme sans limite, rappelons que Le Monde de Dory a été mis en chantier suite à une enquête Internet établissant que Dory était le personnage le plus populaire auprès du grand-public. Ça, c’est de l’inspiration!
SÉRIES DE L’ANNÉE
Comme l’année dernière, je m’abstiens car ne consommant pas de séries.
Benjamin
TOP 2016
1-MA VIE DE COURGETTE, de Claude Barras
2-ZOOTOPIE, de Byron Howard et Rich Moore
3-STEVE JOBS, de Dany Boyle
4-THE STRANGERS, de Na Hong-jin
5-THE NICE GUYS, de Shane Black
6-DERNIER TRAIN POUR BUSAN, de Sang-ho Yeon
7-CREED, de Ryan Coogler
8-MADEMOISELLE, de Park Chan Wook
9-NERVE, de Ariel Schulman et Henry Joost /HARDCORE HENRY, de Ilya Naishuller
10-KUBO ET L’ARMURE MAGIQUE, de Travis Knight
FLOP 2016
1-DIRTY PAPY, de Dan Mazer
2-NINJA TURTLES 2, de Dave Green
3-INSAISISSABLES 2, de Jon Chu
4-ASSASSIN’S CREED, de Justin Kurzel
5-SUICID SQUAD, de David Ayer
6-WARCRAFT, de Duncan Jones
7-ALICE DE L’AUTRE CÔTE DU MIROIR, de James Bobin
8-TARZAN, de David Yates
9-INFERNO, de Dan Brown
10-GODS OF EGYPT, de Alex Proyas
SURPRISES DE L’ANNÉE
Ma vie de Courgette
J’ai appris l’existence de ce film seulement quelques heures avant d’aller le voir en salle le jour de sa sortie, et je ne m’étais pas attendu à voir un film aussi touchant, une véritable merveille, de loin mon plus gros coup de cœur de l’année !
Nerve
Au vu de la bande-annonce j’avoue avoir étais très sceptique sur le film, et même si aujourd’hui j’ignore s’il s’agit d’un film totalement racoleur et creux ou au contraire très lucide sur notre époque et très intelligent (probablement les deux en fait et c’est ça qui le rend à mes yeux si intriguant), ce que je sais par contre c’est que j’ai pris un réel plaisir à le voir en salle.
Divines
Il faut bien le dire, le fait que j’ai vraiment bien aimé un film d’auteur français et en soit une grande surprise, donc oui sans porter au nu ce Divines il s’avère fort sympathique (bien qu’il n’évite quelques lourdeurs).
Deadpool
Je n’attendais pas vraiment ce nouvel opus de Marvel, la bande-annonce vendait un film qui se voulait subversif mais sentait bien l’humour faussement décalé à plein nez et je craignais que le film n’ai rien d’autre. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir un film avec une histoire, simple certes, mais bien narrée. Le film nous offre une histoire d’amour qui ne tombe pas dans le cynisme et qui fonctionne à merveille, et l’humour n’entache rien à cela. Humour qui d’ailleurs bien souvent s’avère être drôle de surcroît !
DÉCEPTIONS DE L’ANNEE
Warcraft
Je n’ai jamais joué au jeu mais étais particulièrement fébrile de voir une adaptation d’un univers aussi reconnu porté sur grand écran, ce film s’annonçait comme une nouvelle saga d’heroic fantasy à la mesure du Seigneur des Anneaux (oui bien sûr que le film n’aurait pas pu être aussi bien mais faut bien rêver), au final il est plutôt digne de Donjons et Dragons (mais en plus pompeux).
X-men Apocalypse
La bande-annonce ne me donnait déjà pas trop envie, car donnait la sensation que le film tournerait en rond et n’aurait plus grand-chose à raconter, et le résultat a confirmé cette crainte…mais en bien pire encore. Là le film ne tourne plus en rond mais se prend un véritable mur, d’ailleurs apparemment grâce à ce film on peut définitivement dire qu’X-men 3 n’existe plus, c’est dommage parce que du coup sans lui c’est X-Men Apocalypse qui mérite le titre de pire film de la saga (d’ailleurs heureusement que j’ai limité mon flop à 10 films sinon il en faisait partie).
Colonia
Ce n’est pas un mauvais film mais étant fan d’Emma Watson j’espérais qu’il donnerait un coup de boost à sa carrière qui patine pas mal, car depuis Bling Ring les films dans lesquels elle a pu apparaître n’étaient pas bien exaltants, et malheureusement celui-là aussi et la nouvelle version de La Belle et la Bête ne s’annonce guère mieux.
Premier Contact
Ce n’est pas vraiment une déception puisque je n’attendais pas particulièrement le film, ayant détesté Sicario. Mais en même temps vu tous les louanges qu’il reçoit, je me suis dit qu’un avis contraire ne lui ferait pas de mal (c’est mon côté anticonformiste). Non parce que Premier Contact c’est pas mal mais ça n’a rien d’extraordinaire, c’est un petit film de s.f. sympas (un peu prétentieux aussi) super bien filmé avec une direction artistique aux petits oignons mais ça casse pas trois pattes à un canard.
@ La Rédaction