Et moi, que ferais-je si j’étais en possession d’une machine à écrire capable de réaliser le moindre de mes souhaits ?
Que ferais-je si j’avais la possibilité de réécrire l’Histoire ? De modifier le cours du temps, de me modifier moi-même ?
Serais-je sage ou déraisonnable ? Me laisserais-je emporter par la folie ou bien garderais-je suffisamment de discernement ?
Une novela de 100 pages suffit à soulever une montagne de questions, une vie entière ne suffirait pas à y répondre.
Laurent Scalese et Franck Thilliez, unis l’espace d’un instant pour procurer à leurs lecteurs une nouvelle écrite à quatre mains, rendent ici un hommage manifeste à Stephen King. Toute l’admiration que les deux auteurs portent à King transpire par tous les pores de cette histoire, jusqu’au thème choisi. Les fidèles se souviendront d’une nouvelle en particulier apparaissant dans « Brume » : « Machine divine à traitement de texte » mais aussi des « Tommyknockers » et d’autres encore. King a toujours utilisé une machine à écrire, dans la vie comme dans ses créations, et a tenté à plusieurs reprises de lui insuffler un pouvoir divin, espérant peut-être en cela que l’inspiration qui s’en échapperait soit elle aussi divine. Ce qui, bien entendu, est le cas en ce qui le concerne .
Témoignage de l’engouement pour un auteur qui a bercé leur adolescence mais aussi union de deux écrivains hors normes . Scalese et Thilliez sortent de leur zone de confort pour réinventer un conte fantastique qui n’attendait que leurs plumes respectives pour sortir du néant.
Un petit moment de bonheur lu en un instant et valant quelques cents. Un petit plaisir pour deux hommes n’ayant nul besoin de machine magique pour prouver leur grand talent. Inutile de s’en priver.