Quatrième de Couverture :
Prenez un homme qui aime les femmes, le corps des femmes surtout. Il a une quarantaine d'années, il est beau mais fatigué. Prenez une femme qui aime les hommes, la peau des hommes mais pas seulement. Elle va avoir trente ans, elle est jolie quand elle y prête attention, parfois on se retourne sur elle, on la dévisage, parfois elle est grise, on ne la voit pas. Trois hommes dans la vie d'Emma. Trois rencontres sur des musiques différentes, basses et douloureuses, rieuses et légères, hantées par un même motif : l'illusion. Combien de fois faut-il rejouer la fable pour être capable de s'en défaire ?Note :
♣♣♣♣♣Avis :J'aime beaucoup cet auteur qui réussit à être un peu touche à tout dans le roman contemporain.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre.
En fait on suit un unique personnage féminin, Emma, à travers trois de ses relations amoureuses. Petit à petit, au travers de ses histoires, nous apprenons à connaître Emma et à nous identifier plutôt facilement à elle. On ne nous parle pas vraiment de sa vie en générale (pas de son boulot ou autre) ce qui rend l'identification plus facile.
Ici, le but est de nous parler de son rapport aux hommes. De la façon qu'elle a de s'y attacher ou de s'en détacher.
La première histoire est la plus étrange et comme c'est la première il y a le risque que l'on décroche. A mon sens c'est la moins intéressante, mais elle offre un clin d’œil intéressant qui sera rappelé par la suite. Elle nous montre comment Emma est capable de tout donner par amour.
La seconde histoire est plus touchante. Échaudée en quelque sorte, Emma commence par résister. C'est un homme qui n'a pas vraiment besoin d'elle mais qui est attiré, surement par son refus initial. Petit à petit ils se prennent tous les deux au jeu.
La dernière histoire est un peu plus rocambolesque. Il y a un "trop", une exagération. Emma est grisée mais en même temps complètement passive dans l'histoire. Elle se laisse faire jusqu'à ce qu'elle décide d'arrêter. Aussi brutalement que cela a pu commencé. La fin, les dernières lignes, sont succulentes d'ailleurs !
La construction n'est pas vraiment imperméable. Les nouvelles s'enchaînent de manière fluide en construisant un unique récit en trois parties et chacune de ses parties trouve un écho dans la ou les précédentes.
Pas de leçon à tirer ici, juste un petit roman sur les histoires que l'on peut vivre. Il n'y a pas forcément besoin de drames pour lire des histoires d'amour.
Infos :
- Les Jolis Garçons
- Delphine de Vigan
- Le Livre de Poche (février 2010)
- 149 pages
- 13.20 € (broché) - 6.30 € (poche) - 8.99 € (numérique)
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