"le succès ne se mesure pas à la quantité d'argent que vous gagnez mais à l'impact que vous avez sur la vie des gens."elle m'a tout de suite parlé et j'ai éprouvé le besoin de la partager avec quelques personnes. cette phrase, je la trouve juste. c'est un peu comme cela que je vois ma vie professionnelle et privée. je me fous un peu de l'argent. je veux changer les choses à mon échelle, moi petite citoyenne du monde. je veux apporter beaucoup aux autres. je veux rendre mes proches heureux même si parfois la maladresse transforme le bonheur en colère.
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je ne travaille plus pour l'argent sinon j'aurais cessé mon activité professionnelle très vite. cela n'a pas été simple au début : j'ai un bac+5, je devrai être cadre et gagner beaucoup d'argent. j'avais de grandes espérances à la sortie de fac : j'allais être heureuse au travail et "riche". évidemment, cela n'a jamais eu lieu. je me suis rendue compte que si je bossais dans l'urbanisme, j'allais forcément faire de grands malheureux. je ne voulais pas cautionner la gentrification, le délogement des personnes,... du coup, j'ai changé de projet. bon c'est vrai que j'aurais pu essayer de créer une ville parfaite où tout le monde est heureux. sauf que là je ne crois plus en l'humain. il est vrai que le boulot d'urbaniste ne se limite pas à ces choses. néanmoins, c'étaient des gros points qui ont fait que je ne voulais pas travailler dans mon diplôme. tout comme je ne pourrais jamais devenir huissier ou même payer pour virer des gens. ceci, cela prouve bien que nous pouvons avoir l'argent et changer la vie des gens néanmoins l'impact est plutôt négatif. du coup, j'ai préféré faire un boulot pour lequel mes capacités intellectuelles sont mises de côté et évidemment de gagner moins. cela est parfois dur mais en général, je suis heureuse partir le matin. surtout que cela me permet de faire plein de choses à côté.je ne juge personne car je sais qu'à la fin du mois, il faut manger, payer son logement,... c'est vrai que je ne donne pas beaucoup aux impôts. je ne peux pas m'acheter des chaussures à talons aiguilles, des sacs de marque,... après je m'en moque car premièrement je n'ai pas besoin d'avoir ces objets pour être heureuse et que ces marques sont faites souvent dans la souffrance animale. mais voilà parfois, il faut accepter le mal pour ne pas perdre son emploi. je donne tout mon courage à ces personnes.
bref tout ça pour vous dire que je suis bien heureuse avec mon petit salaire, certes qui ne correspond pas du tout à ce que je pourrai prétendre. cela me convient. et si un jour, j'ai l'envie de devenir cadre je sais exactement ce que je verrai pour avoir un impact sur la vie d'autrui.