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[Critique] THE BOYFRIEND – POURQUOI LUI ?

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE BOYFRIEND – POURQUOI LUI ?

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Titre original : Why Him ?

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : John Hamburg
Distribution : Bryan Cranston, James Franco, Zoey Deutch, Megan Mullally, Keegan-Michael Key, Cedric The Entertainer, Griffin Gluck, Adam Devine…
Genre : Comédie
Date de sortie : 25 janvier 2017

Le Pitch :
Très proche de sa fille Stephanie, une brillante étudiante qu’il protège du mieux qu’il peut, Ned apprend avec stupeur qu’elle fréquente quelqu’un depuis plusieurs mois. Un garçon richissime et excentrique, qui va tout faire pour se faire accepter de ceux qu’ils voient déjà comme ses beaux-parents. Au point parfois de dépasser allègrement certaines limites. Ce qui ne manque pas de provoquer des tensions avec Ned…

La Critique de The Boyfriend – Pourquoi lui ? :

Scénariste spécialisé dans la comédie et ancien professeur à l’université de New York (James Franco fut un de ses élèves), John Hamburg a notamment écrit et réalisé Polly et Moi et I Love You, Man. Il a également bossé sur Zoolander avec Ben Stiller et rédigé les scripts de tous les films de la saga initiée par Mon Beau-Père et Moi. The Boyfriend, son nouveau métrage, adopte d’ailleurs la même dynamique que ces comédies centrées sur les relations difficiles d’un gendre et de son beau-père, si ce n’est qu’ici, le « barjot » du duo est le potentiel futur gendre et non le beau-père. Est-ce que ça change tout ? Pas forcément, mais en tout cas c’est drôle !

The-Boyfriend-Zoey-Deutch-James-Franco

Bryan Cranston vs. James Franco

The Boyfriend repose sur le duel que se livrent les deux acteurs principaux. D’un côté Bryan Cranston, le fameux Walter White de la série Breaking Bad, et de l’autre James Franco, l’enfant terrible du cinéma américain, capable de tout et souvent du meilleur. Dans le coin rouge un quinquagénaire old school effrayé à l’idée de voir sa fille convoler avec un type bizarre et dans le coin bleu le gars étrange en question, complètement dévoué à la cause de l’élue de son cœur et au bien-être des siens. Pour l’originalité, on repassera mais là n’est pas le propos. John Hamburg, qui a écrit le film avec Jonah Hill (notamment), s’est avant tout concentré sur les gags qui parsèment son histoire et qui lui donnent toute sa saveur. Le reste, on le connaît par cœur. Y compris le dénouement, qu’on voit venir sans pour autant que cela ne gâche le plaisir qu’on peut prendre devant l’abattage des comédiens. Des acteurs parfaitement à l’aise dans l’exercice de la comédie (qui ont largement improvisé), tout en profitant du soutien sans faille de seconds rôles aux petits oignons, tenus par des acteurs aussi solides qu’inspirés, à l’image du génial Keegan-Michael Key, ou de l’étonnante Megan Mullally. Il y a aussi Zoey Deutch et Griffin Gluck, impeccables eux aussi dans des rôles bien définis.
Revoir Bryan Cranston se réapproprier une verve proche de celle de Malcolm fait franchement plaisir. James Franco lui, surfe beaucoup sur une belle et jubilatoire auto-dérision. L’alchimie entre les deux est flagrante et constitue le point d’ancrage de tout le reste. Sans ça, le film n’aurait pas fonctionné de la même façon c’est certain.

Le père de la fiancée

On sait rapidement si ce genre de film va faire mouche. Si les premières vannes fonctionnent, c’est souvent bon signe. On ne va pas voir un truc comme The Boyfriend pour assister au renouveau de la comédie U.S., mais bel et bien pour s’en payer une bonne tranche et pour goûter à cette morale, prévisible mais bienveillante, qui contribue à la construction d’une ambiance reconnaissable, agréable et rassurante. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que The Boyfriend vient se placer dans le sillage des précédentes productions du réalisateur et de ses collaborateurs. Si vous avez aimé I Love You, Man et les Mon Beau-Père et Moi, foncez ! Sinon, restez chez vous. C’est aussi simple que cela.

Les gags donc, sont très réussis. On rigole souvent et beaucoup. Irrévérencieux juste ce qu’il faut, jouant sur un décalage très efficace et sur des thématiques actuelles, le long-métrage ne se retient pas et y va franchement, sans pour autant outrepasser les limites de l’exercice. Il y a de belles trouvailles ici ou là, comme cet ordinateur personnel doté de la voix de Penny de The Big Bang Theory et tous les clins d’œil nécessaires pour qu’on se sente comme à la maison.
The Boyfriend est le genre de comédie un peu trash parfaite pour se détendre. C’est rythmé, plutôt inspiré et, cerise sur le gâteau, la musique est super. Avec mention pour le numéro final, qui ravira les fans de bon gros hard rock. Que demander de plus ?

En Bref…
Comédie calibrée, The Boyfriend n’en reste pas moins très drôle et parfaitement divertissant. Reposant sur les performances du duo composé de Bryan Cranston et James Franco, tous les deux absolument parfaits, il saura ravir les amateurs du genre. En somme, le film offre exactement ce que la promo promet. Avec un petit supplément d’âme, beaucoup de cœur et cette générosité typique de cette génération de comiques proche de son public et sévèrement portée sur l’auto-dérision.

@ Gilles Rolland

The-Boyfriend-James-Franco-Bryan-Cranston
  Crédits photos : 20th Century Fox France


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