Alice, seule survivante de la bataille de Washington contre les zombies, doit retourner à l'endroit où le cauchemar a débuté : le Hive à Raccoon City. C'est là, qu'Umbrella Corporation a regroupé ses forces pour mener un assaut final contre les survivants de l'apocalypse.
Bien que je n'ai rien contre la saga cinématographique " Resident Evil " (j'ai même apprécié quelques volets), je dois bien reconnaître que depuis le quatrième film, je peine à vraiment m'amuser dans cet univers qui ne se renouvèle pas, ne me surprends pas et surtout et très pénible à suivre. Pourtant, après avoir vu les cinq précédentes aventures, j'étais bien décidé à quand même laisser sa chance à " Resident Evil : Chapitre final ".
Malheureusement pour moi, ce long métrage n'a pas su saisir l'occasion de faire remonter la franchise dans mon estime. C'est bien simple, je trouve que le scénario écrit par Paul W.S. Anderson est ridicule de bout en bout. Je sais qu'il ne faut pas chercher dans la finesse dans ce genre de film mais bon, à un moment, ça finit par se voir que l'ensemble est vide et c'est ainsi que toutes les facilités et autres incohérences deviennent juste pénible à suivre.
Pourtant au début, j'ai eu quelques secondes d'espoir. L'introduction qui nous représente la base de ce récit et les précédentes aventures est plutôt bien foutu seulement voilà, tout de suite après, le film part totalement en roue libre pour nous proposer une succession de scènes toutes aussi risible les unes que les autres, l'action générale ne parvenant jamais à masquer mon ennui.
Pour être honnête, par moment j'ai souris mais c'est vraiment plus nerveux qu'autre chose. Même en essayant de suivre ce film comme un nanar, je n'ai jamais réussi à m'amuser et à rentrer dans ce délire. Le scénario se tire sans cesse des balles dans le pied et au final, on dirait même que cette histoire réussie à s'embrouiller elle-même sans s'en rendre compte. A ce stade, c'est assez dingue je trouve de voir un tel résultat.
De ce naufrage, je ne réussis même pas à être convaincu par Milla Jovovich (Alice). Quand on l'as voit à l'écran, on identifie tout de suite le personnage d'Alice et la comédienne semble convaincue par sa prestation. Dommage que ce ne soit pas mon cas. Pas crédible pour un sou, alors que son rôle à tout pour nous proposer une héroïne bien badasse, on tombe dans la caricature clownesque.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Milla Jovovich reste pourtant sans doute la plus convaincante de toute cette distribution. Le fait de croire en son rôle doit jouer un peu car pour les autres, je n'ai pas eu cette sensation qu'ils y croyaient des masses à l'image d'un Iain Glen (Docteur Isaacs) grotesque ou encore de Shawn Roberts (Albert Wesker) qui dans le cabotinage se pose bien là.
Que dire aussi du retour d'Ali Larter (Claire Redfield) ? Elle me fait sourire et visuellement, l'homme que je suis est content de la voir. Maintenant, elle reste quand même très transparente et peu crédible. C'est un peu la même chose d'ailleurs pour les autres humains comme Eoin Macken (Doc). Ses différentes interprétations très fade contribue aussi au fait que le twist final ne m'a guère surpris. C'est tellement gros et risible qu'on le voit venir longtemps à l'avance, le film nous gâchant même tout effet de surprises.
Maintenant, le pire dans ce long métrage reste sans nul doute la réalisation catastrophique de Paul W.S. Anderson. Je m'ennuyais tellement dans cette histoire que pour tenir jusqu'au bout, j'ai eu envie de me concentrer un peu plus sur la forme que sur le fond. Mais là encore, pas de miracles. Il n'y a pas un seul plan dans ce film qui soit bien cadré ou agréable à regarder.
Le réalisateur semble avoir la tremblote et même pour un simple plan fixe, il ne réussit pas à tenir sa caméra rendant son film très indigeste. Visuellement, je n'ai pas vu le film en 3D (et je ne suis pas convaincu que ce gadget sauve quelque chose) mais j'ai trouvé le résultat très hideux. Les effets visuels sont atroces à l'image des grosses bestioles qui attaquent Alice de temps en temps comme un cheveu dans la soupe et dont aucun plan ne réussira à nous les montrer réellement.
Ceci ne masque pas les énormes défauts dans les incrustations également. Ce qui est dommage, c'est que dans cet imaginaire, il y avait pourtant de bonnes idées. Que ce soit avec la horde de zombies qui suivent où bien la chorégraphie d'Alice attaché à une corde, il y a parfois quelques petits trucs qui auraient pu avoir de la gueule. Seulement Paul W.S. Anderson massacre totalement son support.
A force de vouloir tout styliser à l'extrême, le long métrage est vraiment très pénible à suivre. Même en le regardant comme un simple film d'action (toute forme d'épouvante ayant depuis longtemps disparu), on ne peut que rester sur sa faim. Quant à la bande originale composée par Paul Haslinger, elle reste cohérente avec le reste de la franchise. Ceci dit, cela ne veut pas forcément dire que c'est réussi...
Pour résumer, " Resident Evil : Chapitre final " est à classer au même niveau pour moi que les épisodes 4 et 5. C'est juste catastrophique et très vite oubliable. Moins flashy que ses deux prédécesseurs, il aurait quand même pu tirer son épingle du jeu mais c'était sans compter sur Paul W.S. Anderson qui nous vomit des images à l'écran en détruisant son support de base malgré une Milla Jovovich convaincue de bien faire. Sincèrement, j'espère vraiment que ceci sera le chapitre final de cette saga car vu le niveau que l'on a atteint avec les trois derniers opus, devant tant de désastres et de balles dans le pied, il faut vraiment arrêter de se faire mal. Pour le coup, le seul moyen de s'en sortir maintenant selon moi c'est de proposer un reboot si l'on veut continuer d'exploiter la saga " Resident Evil " car là, une remise à zéro s'avère vraiment la seule option...