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Et si nous mangions des insectes ?

Publié le 30 janvier 2017 par Happyswallow @happy_swallow_

Et si nous mangions des insectes ?Je vous vois venir, l’air dégoûté. Vous vous dîtes sûrement « Elle marche sur la tête ?? ». Non. Je vous rassure tout va bien. L’idée de cet article est venue en regardant l’émission Télématin sur France 2, et vous pouvez me croire, le contenu était particulièrement intéressant.

Je sens que la plupart des gens vont se tirer les cheveux à la lecture de cet article. D’ailleurs, j’en ai sacrifié quelques uns lorsque j’ai entendu le sujet du reportage. Nos amis mexicains (puisqu’ils étaient au cœur du reportage) ont d’ailleurs compris cela depuis bien longtemps. Et puisque nous serons, sans doute, amenés à consommer des insectes dans les années à venir alors autant essayer d’en comprendre les bénéfices dès maintenant (histoire de se mettre en appétit…).

Un impact écologique minimisé 

C’est le point qui m’intéresse le plus dans cette démarche. Quand on sait que la production de viande et de ses alternatives végétariennes (le soja entre autre) est extrêmement énergivore, on se dit que finalement, manger des insectes, ce n’est pas si bête et au contraire, pourrait faire du bien à notre chère planète. On sait que les élevages traditionnels et la production de viande contribuent fortement au réchauffement climatique. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que lorsqu’on décide de devenir végétarien et de consommer des alternatives non locales, il y a encore un impact environnemental assez conséquent. A savoir, une grande partie du soja disponible en France provient du Brésil. En 2014, cette production avait augmenté de 40% dans ce pays par rapport aux six années précédentes et est devenue la première culture brésilienne. En plus de l’utilisation de pesticides polluant les eaux, les sols et notre santé, la demande en matière de soja toujours plus importante requiert des terrains supplémentaires engendrant ainsi la déforestation d’une partie de la forêt amazonienne et des habitats naturels de nombreuses espèces sauvages.

D’après le site Mangeons des insectes, le cochon produit 8 à 12 fois plus d’ammoniac que les criquets, et jusqu’à 50 fois plus que les sauterelles. Et afin d’en rajouter une couche, voici un graphique comparatif très parlant :

Et si nous mangions des insectes ?

A lire : Culture du soja : quel impact sur l’environnement ? 

Les insectes : un apport en protéines conséquent

Toujours d’après le site Mangeons des insectes, l’apport en protéine est nettement supérieur que les végétaux, viandes et œufs que l’on peut trouver dans le commerce. Et outre, cet apport riche, il semblerait (tenez-vous bien) qu’il serait plus sain pour l’Homme de manger des insectes plutôt que de la viande. L’explication est toute simple. Dans l’arbre de l’évolution, l’animal est bien plus proche de l’Homme que l’insecte. Ainsi, le nombre de maladies potentiellement transmissibles est très limité en consommant des insectes. Pour illustrer ce point, nous pouvons prendre l’exemple des grippes aviaires et porcines qui ont été de grosses sources d’inquiétudes lors de la dernière décennie.

Des vertus médicinales

En Asie et en Amérique latine, les insectes sont également utilisés pour soulager certains maux. Et ce, depuis déjà bien longtemps. Dans le cas de la culture Maya, par exemple, les insectes permettaient de lutter, entre autre, contre les troubles digestifs, respiratoires, circulatoires et nerveux. En médecine chinoise, on emploie la peau de mue des cigales dans le but de soigner le tétanos, la rougeole ou encore les maux de gorge.

A lire : 14 animaux et insectes utilisés en médecine chinoise.

Les insectes : un produit de luxe

Si chez nous, cela nous semble rudimentaire de manger des insectes, sachez que ce n’est pas le cas ailleurs. En effet, les insectes peuvent être parfois des mets de luxe. Au Mexique, notamment, le kilo de caviar de fourmis atteint la coquette somme de 145€. Certains restaurants locaux proposent d’ailleurs quelques spécialités, c’est une vraie attraction touristique. Si vous souhaitez vous offrir un petit kilo de blanc vers de Maguey, vous devrez débourser près de 748 €.

A lire :  Pourquoi manger des insectes ?
                La consommation d’insectes comestibles au Mexique.

Je ne pensais pas faire un article sur ce sujet-là un jour mais la dimension écologique est très intéressante. Alors effectivement, cela ne conviendra pas aux véganes et végétariens, et le possible élevage d’insectes aura sûrement aussi de tristes conséquences sur la condition de ces êtres-vivants. N’empêche que, malgré tous les atouts que représente cette nouvelle alimentation, je ne me sens pas encore prête psychologiquement à franchir le pas. Qu’en est-il pour vous ?

Crédits photos : Soon, soon, soon.


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