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[Critique] Inertia ou les morts-vivants (garanti sans zombies)

Publié le 31 janvier 2017 par Linfotoutcourt

Inertia fait prendre conscience d'une chose essentielle. On ne connait jamais rien en profondeur. Effectivement, avant de regarder ce film, on avait cru avoir expérimenté l'ennui, mais c'était simplement un avant-gout. Aujourd'hui, grâce à Idan Haquel, on en apprécie toute la portée.

Une monotonie sans faille. Tout est gris, mou, maussade. Le mot triste ne convient même pas, tant ce film est dépourvu de la moindre émotion. On ne ressent rien, si ce n'est le vide intersidéral qui semble habiter " l'héroïne " neurasthénique, interprétée par Ilanit Ben-Yaakov. Son mari a disparu, elle s'en fout.

La scène la plus longue du monde. Une table. Deux chaises. Deux verres d'eaux. Un seul et même plan et un silence de mort entrecoupé de phrases brèves et sans intérêt. Les minutes défilent, la caméra ne bouge pas, les acteurs non plus. Inertia rime bel et bien avec encéphalogramme plat.

Un peu de sordide qui réveille. Seul un personnage (la mère) ne semble pas avoir quitté le monde des vivants pour les inexistants, du moins, pas encore. En revanche, elle nourrit une passion franchement malsaine pour les histoires glauques. Bébés grillés dans une voiture, mari découpé en bœuf-bourguignon, elle ne nous en épargne pas une (détails croustillants assurés) !

Inertia sort le 1er février 2017 dans les salles.

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