Partager la publication "[Critique] LE CERCLE – RINGS"
Titre original : Rings
Note:
Origine : États-Unis
Réalisateur : F. Javier Gutiérrez
Distribution : Matilda Lutz, Alex Roe, Vincent D’Onofrio, Johnny Galecki…
Genre : Épouvante/Horreur/Suite
Date de sortie : 1er février 2017
Le Pitch :
Julia n’a plus de nouvelles de son petit-ami, parti étudier à la fac quelques semaines auparavant. Décidant de se lancer à sa recherche, elle apprend que celui-ci a regardé une mystérieuse vidéo porteuse d’une terrible malédiction. Quiconque la visionne meurt 7 jours plus tard…
La Critique de Le Cercle – Rings :
On ne va pas se mentir : Rings, le troisième volet de la saga initiée par Le Cercle, le remake du film d’épouvante japonais Ring, est une immonde purge. Autant le dire tout de suite. Pas besoin de tourner autour du pot.
Ring – rang – rung
Il est plutôt rare que les films qui n’ont déjà pas l’air terribles à la base, se tirent une balle dans le pied dès les premières minutes. On entretient souvent le suspense. Prenons par exemple le très dispensable Annabelle. Au début, les choses sont plutôt intrigantes et au fond, tous les espoirs sont permis. Avec Rings, ce n’est pas la même histoire : la première séquence, qui voit Samara, la petite fille qui crève littéralement l’écran, attaquer les passagers d’un avion, combine presque à elle seule tous les travers des mauvais films d’horreur : d’une laideur incommensurable, cette scène est filmée et montée à l’arrache et repose sur une idée tellement débile qu’elle en serait presque drôle. Mais dans les faits, c’est plutôt navrant. Vient alors le moment de se poser une question : rester dans la salle et se taper ce qui va probablement être un navet indigent au possible, ou se barrer tout de suite ?
Puits sans fond
Il fut un temps annoncé que Rings serait un reboot du Cercle, le film de Gore Verbinski, avec Naomi Watts. Mais non, c’est bien une suite. Un film dont l’action prend pied 13 ans après Le Cercle 2 mais dont aucun des personnages, à part la gamine démoniaque, n’a de rapport avec ceux des épisodes précédents. Dommage car Le Cercle, premier du nom, était quand même vachement bien. Pas aussi flippant que son modèle nippon c’est certain mais porteur d’une vraie émotion et d’une tension croissante, habilement nourrie par la performance habitée de Naomi Watts. Bon, certes, le numéro 2 n’était pas terrible. Deuxième volet qui n’avait pas touché le fond, comme vient de le faire Rings. Rings et ses personnages bas du front, qui font plus ou moins la même chose que Naomi Watts dans le premier, en essayant de donner de la consistance à un scénario en carton, qui se mord la queue en permanence, comme le démontre notamment ce dénouement somme toute assez con. Et si Rings n’est pas un reboot, il essaye néanmoins de se détacher des deux opus précédents, pour débuter sa propre mythologie. Ce qu’il échoue à accomplir bien entendu.
Non mais franchement… Qu’est ce que c’est que cette histoire de vidéo cachée dans la vidéo ? Juste un moyen pour le long-métrage (beaucoup trop long d’ailleurs) d’affirmer son individualité mais aussi, de souligner indirectement son incapacité flagrante à proposer une action un tant soi peu consistante.
Il n’y a rien. Oui Vincent D’Onofrio semble y croire, mais autour de lui tout s’effondre. Les deux acteurs principaux interprètent le même genre de personnages interchangeables qu’on voit dans toutes les productions bon marché du genre, le script ne tient pas debout et aucune séquence ne s’avère effrayante. Quand on repense à la peur, la vraie, que le film japonais était parvenu à imposer, on se dit que Rings n’a vraiment rien compris.
Aux manettes, comble du comble, le réalisateur Javier F. Gutiérrez a l’air complètement dépassé. Son film ne ressemble à rien de construit. Il prend l’eau de toutes parts. On se fout de ce qu’il veut nous raconter, c’est interminable, moche, le rythme accuse de plus en plus de ratés et tout ce qui faisait le charme de l’original s’est fait la malle. On oublie, en espérant pour qu’un autre épisode ne soit pas mis en chantier.
En Bref…
Le Cercle – Rings donne surtout envie de revoir Ring, l’original, et Le Cercle, son très bon remake. Rien ici ne vaut vraiment la peine qu’on s’y arrête. Que ce ce soit au niveau du fond ou de la forme, Rings n’a rien de remarquable. Il ne fait pas peur, le spectacle est souvent ridicule, c’est trop long et vraiment barbant.
Il paraît qu’il existe quelque part un film qui détient un terrible pouvoir. Vous le regardez et à peine a-t-il commencé, que vous avez déjà envie de pioncer. Ce film, c’est Rings – Le Cercle…
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Paramount Pictures France