Sur des conseils bien avisés, je me suis plongée dans ce livre en décidant de sortir un peu de mes habitudes de lecture. Résultat, j’ai découvert un très beau récit plein d’humanisme et de courage.
Je vous fais les présentations :
Le livre : « Zem Zem, mon enfant d’Ethiopie »
Crédit photo : Samsha Tavernier
L’auteure : Monique Brossard- Le Grand est chirurgien, ancien médecin des hôpitaux et psychiatre. Suite à une maladie contractée pendant une mission humanitaire au Cambodge en 1980, elle perd en partie l’usage de sa main gauche, ce qui lui interdit toute chance de réopérer. Elle se lance alors dans l’écriture et est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels « Chienne de vie je t’aime ! » et « Vive l’hôpital ! » qui lui apportèrent la notoriété.
Le résumé : « Lorsqu’elle arrive en Ethiopie pour une mission médicale et humanitaire, Monique Brossard-Le-Grand découvre d’abord l’enfer. Celui de la violence et de la misère, de la fatalité et de la mort. Au jour le jour, pourtant, elle lutte, elle soigne, elle regarde et elle se laisse éblouir – par la finesse et le courage de son peuple d’accueil, la beauté des paysages, l’amitié des capucins et des franciscaines, et surtout, par les pressions des mains échangées et les sourires reçus. Un matin, à la « clinique », on lui amène une petite fille qui pèse 2 kg et qui ne bouge même plus la tête. A la seconde où elle le voit, Monique se prend d’un amour fou pour ce bébé qui va mourir. C’est Zem-Zem, et la véritable aventure qui commence… »
Mon avis : « Zem Zem, mon enfant d’Ethiopie » est le carnet de voyage d’une femme médecin aventurière et courageuse qui s’engage avec le secours catholique dans le cadre d’une mission humanitaire en Ethiopie.
On la suit jour après jour dans son voyage et on vit avec elle son histoire d’amour passionnelle pour les terres africaines: entre amour profond et souffrance, entre félicité et larmes. On partage avec elle ses petits plaisirs de la vie quotidienne tels que les repas chaleureux et conviviaux avec les sœurs et frères de la mission, la redécouverte du goût d’un nougat noyé sous le coca-cola, la fierté de sauver les plus démunis.
D’un autre côté, on est également témoin de tous les instants de doutes et d’impuissance face à la misère et à l’immensité des efforts à réaliser.
Les descriptions des paysages tantôt urbains, tantôt désertiques, tantôt oasis de verdure, sont criantes de vérités, si bien qu’on a l’impression de regarder des photographies.
Et puis, au beau milieu de ce carnet de bord, on est frappés par un coup de foudre presque irrationnel entre cette femme médecin et une jeune enfant dont elle s’acharne à sauver la vie.
L’histoire d’amour, dont on fût, dans un premier temps, témoins envers l’Afrique est transférée vers cet enfant, Zem Zem : véritable allégorie du continent africain dans son ensemble.
En bref : une histoire brève, qui se lit très rapidement et qui plaira à tout ceux qui ont, un jour, envisagé l’aventure de l’humanitaire ou qui aime les films comme « Les chevaliers blancs » :
Crédit photo : Samsha Tavernier