Olivier Pasquiers (suivre le lien dans la colonne de droite) aime les grands formats, de ceux qu’on peut afficher comme ce fut le cas pour une publication réalisée en 2001 après une série d’ateliers dans les MJC du Val Maubuée, animés par Véronique Pétetin, avec des photographies d’Olivier, sous le titre « Mais où va-t-on se rencontrer ? » (édition du Bar Floréal). Mais il sait aussi publier des documents de différents formats, selon l’usage qui en est prévu : « Tous pareils, tous pas pareils », « Maux d’exil », et d’autres livrets, par exemple, et notamment avec Michel Séonnet, « Serge, Denise, François », « Pas de ville sans visage »… La ville et ses habitants retiennent une constante attention de sa part. Pas étonnant, alors, qu’il ait été appelé à réaliser la première « carte sensible » du CLEA (Contrat local d’éducation artistique) de Palaiseau et Massy (91). Et cette carte se présente pliée comme celles de l’IGN (Institut géographique national) mais ce ne sont pas des paysages qui se déplient quand on l’ouvre : ce sont des portraits. Il y a près de 20 ans, nous avions travaillé avec l’atelier photo de la MJC-Maison Pour Tous de Noisiel (77) et Olivier Pasquiers à une exposition que nous avions intitulée « Portraits de ville ». Il s’agissait de portraits réalisés dans divers endroits de Noisiel et montrant non seulement les gens qui avaient accepté de poser pour les photographes mais aussi leur environnement urbain. Depuis, Olivier a rencontré ici et là d’autres gens dans d’autres villes. Ce sont deux de ses préoccupations. Si on regarde bien, il y cherche les traces des souvenirs et l’expression du travail humain. C’est, en quelque sorte, son humanisme, inscrit dans une histoire plurielle, celle que l’on porte en soi, parfois avec soi, et fait de rencontres au présent. Dans le cadre du CLEA, « La ville des villes », « La ville dans les plis », c’est, bien sûr, « La vie dans les plis », celle qui s’ouvre aux autres, qui se révèle et qui fait qu’on se reconnaît les uns les autres dans un territoire plus vaste que celui où l’on habite à tel ou tel moment.