sur ce qui nous ressemble,
nous aurons du mal
à ne pas éteindre la flamme
qui nous rassemble...
du mal à vivre ensemble.
Nous n'aurons même pas le loisir
de nous plaindre.
Parce que nous ne nous entendons pas.
Nous avons du mal à nous entendre.
Nous feignons
et ne cessons de feindre d'être nous.
Mais rares sont ceux
qui sont au rendez-vous.
Nous sommes des sujets
quasiment toujours hors-sujet.
Déconcertant concerto :
chacun y va de son solo...
n'aime que ce qu'il aime :
ses thèmes et ses problèmes.
Essentialistes ou existentialistes ?
Il n'y a pas d'échange
mais l'étrange impression
d'un "nous" qui dérange.
Nous sommes 27 regards égarés
ou mal garés,
incapables de regarder
dans la même direction...
de prendre le train à la même gare.
Nous ne sommes pas loin
du chacun pour soi
où chacun cherche à régner sans partage
et à imposer son clivage.
Comme dans nos cités,
nous ne retenons que l'adversité.
Le conflit pour le conflit.
Mondialistes ou antimondialistes ?
L'image est celle d'un bagne
où se croisent des volontés de puissance
qui raccompagnent des volontés de nuisance
jusqu'à la porte de l'enfer...
parce qu'il n'y a pas de paradis
sans reconduite aux frontières.
Parce que chacune est persuadée
d'être dans le vrai
et persuadée qu'elle va finir
par nous prouver ce qu'elle éprouve,
quitte à mettre le feu à l'essence
et remettre en cause
toute autre existence que la sienne.
Ça part dans tous les sens,
au diable la cohérence.
La convergence est un leurre,
nous vivons à l'heure
des nobles ou ignobles divergences.
Nous faisons corps avec nos désaccords
sur le sort, sur les ressorts.
Liberté !
Où est ta victoire ?
Même en plein jour,
tu ne fais que broyer du noir
et que raconter des histoires à dormir debout...
Sans être fichue de joindre les deux bouts !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble