Une jeune femme s'inquiète pour son petit ami lorsqu' il commence à s'intéresser aux mystères entourant une vidéo censée tuer celui qui la regarde 7 jours après l'avoir visionnée. Elle se sacrifie pour sauver son petit ami et fait alors une terrifiante découverte : il y a " un film dans le film " que personne n'avait encore vu...
Bien que je me suis revu toute la franchise (japonaise et américaine) il y a peu, je n'avais pas spécialement prévu d'aller voir " Le Cercle - Rings " au cinéma. La crainte d'être en présence d'un public désagréable associé au fait que le seul cinéma qui le diffusait près de chez moi était un peu loin n'allait pas non plus pour me plaire. J'ai donc bénéficié d'avoir gagné à un concours des places pour ce film pour tenter le coup et heureusement pour moi, à la veille des vacances scolaires, il n'y avait personne dans ma salle donc pas de craintes d'être embêté.
Le long métrage partait donc sur de bonnes bases. Des places gratuites et des conditions idéales pour moi pour le découvrir. Malheureusement, les bases se sont assez vite écroulées. En effet, le scénario écrit par David Loucka, Jacob Aaron Estes et Akiva Goldsman, d'après l'œuvre de Kôji Suzuki, est loin d'être passionnant. Comme si cela ne suffisait pas, il faut bien attendre une très bonne demi-heure pour que l'histoire débute enfin...
Maintenant, passé cette longue présentation des personnages et de l'intrigue, je dois quand même reconnaître que le résultat n'est pas aussi catastrophique que je le craignais. Certes, ça ne vole pas très haut. Le concept de base est un peu casse gueule (d'autres volets en ont payé les frais), on ne peut pas passer son temps à montrer des gens qui regarde une VHS et à l'heure des nouvelles technologies, il faut savoir se renouveler un peu.
De là, le récit réussi malgré tout à nous proposer un récit qui fait l'affaire. Bien entendu, il ne faut pas faire la fine bouche. On n'est pas dans de la grande épouvante, l'ambiance ne parvient pas à faire réellement peur et l'ensemble est rempli de facilité mais qu'importe, le divertissement est là. C'est loin d'être mémorable mais j'ai été surpris de tenir même si je trouvais le temps un peu long parfois. L'idée d'effacer petit à petit la VHS au profit des nouveaux supports m'a bien plu aussi.
Côté casting, c'est aussi léger que le scénario mais là encore, on n'est pas non plus dans la catastrophe industrielle. Disons juste que tous les acteurs rentrent bien dans leurs étiquettes et font le minimum de ce que l'on attend de ce genre de production. Pas de gros efforts artistiques, pas de performances incroyables mais cela reste cohérent avec cette œuvre.
Le gentil couple tout mignon, tout beau va se voir interpréter par Matilda Lutz (Julia) et Alex Roe (Holt). Les deux acteurs sont plus beaux que bons, on est souvent dans la niaiserie de bons sentiments (accentuer avec l'ouverture idyllique bien pénible lorsqu'on nous les présente) mais là encore, c'est juste très convenu. Même les plus grands acteurs et/ou actrices n'aurait pu réellement nous surprendre avec ce type de portraits caricaturaux.
J'ai bien aimé sinon Johnny Galecki (Gabriel) qui montre des choses intéressantes à défaut d'être parfait. Je connais assez peu la série télévisée " The Big Bang Theory " mais j'ai vraiment apprécié de le voir dans un registre différent. Sans que cela me surprenne, cela me donne néanmoins envie de le voir dans d'autres productions histoire de voir jusqu'où peut aller son jeu d'acteur. En revanche, même si on la voit peu, j'ai moins accroché à Aimee Teegarden (Sky) dont le traitement et l'interprétation ne fonctionne pas du tout à mes yeux.
De son côté, seule valeur sure du film, Vincent D'Onofrio (Burke) en impose par son charisme. Mais ça s'arrête là. Il n'est pas mauvais, il reste un excellent comédien mais son potentiel n'est pas suffisamment exploité pour être apprécié à sa juste valeur. Son rôle est également une belle caricature et sa présence ne sauve pas le film plus que ça.
Globalement sinon, la réalisation de F. Javier Gutiérrez n'est pas détestable non plus. C'est très classique, on n'a aucun sursauts tant les jumps scares sont prévisibles mais là encore, on est dans le divertissement agréable qui se laisse regarder. Les codes du genre sont respectés et rien n'est fait pour que le long métrage sorte du lot même au sein de sa propre franchise.
Décidément très pénible, c'est surtout avec la trop longue ouverture que j'ai eu du souci car après, le montage fait que le film est dynamique. On a l'impression d'avoir déjà vu plusieurs fois cette histoire dans cette franchise, il n'y a rien de bien nouveau mais le temps passe bien. La musique composée par Matthew Margeson est de son côté assez transparente. Rien de désagréable, des musiques classiques mais elle n'apporte tellement pas grand-chose qu'elle parait inexistante.
Pour résumer, " Le Cercle - Rings " n'est pas aussi mauvais que je le craignais mais on est quand même très loin d'avoir sauvé les meubles. On continue de couler avec ce concept de base très casse gueule mais on a la chance d'être sur un canot de sauvetage qui nous livre un divertissement d'épouvante très classique et conventionnelle. Loin d'être mémorable, il se regarde facilement du coin de l'œil mais ne parvient jamais à nous faire vibrer plus que cela...