Partager la publication "[Critique] UNDERWORLD : BLOOD WARS"
Titre original : Underworld – Blood Wars
Note:
Origine : États-Unis
Réalisatrice : Anna Foerster
Distribution : Kate Beckinsale, Theo James, Tobias Menzies, Charles Dance, Lara Pulver, Daisy Head, Bradley James, Clementine Nicholson…
Genre : Fantastique/Action/Suite/Saga
Date de sortie : 15 février 2017
Le Pitch :
La guerre entre les vampires et les lycans fait toujours rage. Selene, quant à elle, survit bon grès mal grès, pourchassée par les deux camps qui en veulent soit à sa fille (qui se planque on ne sait où) soit au sang un peu magique qui coule dans ses veines. Un jour pourtant, les vampires décident d’enterrer la hache de guerre en proposant à Selene un marché dans le but de définitivement venir à bout des lycans…
La Critique d’Underworld : Blood Wars :
Et de 5 ! Un nouveau volet qui intervient d’ailleurs 5 ans après la sortie du précédent, qui, il faut bien l’avouer, n’était déjà pas bien fameux. Toujours produite par Len Wiseman, l’instigateur du concept et réalisateur des deux premiers épisodes, la saga continue pour le meilleur mais surtout pour le pire, à tabler sur une dynamique qui ne change pas d’un iota. Des lycans, des vampires et en plein milieu, une Kate Beckinsale moulée dans une combinaison en latex ou en cuir (on ne sait pas trop)…
Résident Underworld Evil
Underworld est à Kate Beckinsale ce que Resident Evil est à Mila Jovovich : un échappatoire. Pourtant déjà au centre d’œuvres autrement plus stimulantes, Kate Beckinsale a quand même de plus en plus de mal à s’imposer dans autre chose que dans les Underworld. Elle qui avait abandonner la série, au bénéfice de Rhona Mitra, n’arrive plus désormais à la quitter. Dommage quand on voit qu’au fond, son personnage n’évolue pas du tout. Elle se résume à quelques poses lacives, à des chorégraphies martiales, à des guns fights filmés à l’arrache et à des gémissements suggestifs. L’argument d’Underworld est devenu le même que celui des Resident Evil : venez voir une nana canon bousiller du monstre avec des gros flingues ! Ce n’est pas du Russ Meyer, car c’est beaucoup moins drôle et pour le coup pas du tout assumé, mais on n’est pas loin quand même.
En fait, pour dire vrai, ce cinquième volet tourne rapidement au foutage de gueule.
Une franchise à l’agonie
Normalement, les suites sont censées faire plus grand que les films précédents. Pas ici. Comme avec Resident Evil, encore une fois. En plus de 15 ans, les effets-spéciaux sont toujours aussi laids. Les transformation des lycans piquent les yeux et les affrontements ressemblent à une bouillie difforme de pixels tous droit sortis d’un ordinateur fatigué tournant sous Windows 95 (la même formule a récemment été utilisée pour un autre film, on vous laisse deviner lequel). Il voir le combat de Selene avec le loup-garou en chef, sur la glace, quelque part au Pôle Nord, pour s’en convaincre. À vrai dire, c’est même carrément scandaleux tellement c’est laid. Ok que le scénario ne ressemble pas à grand-chose et que les personnages soient aussi épais qu’une feuille de papier calque, mais punaise, les effets-spéciaux ! Là est tout l’intérêt non ? On peut pardonner tout le reste si le spectacle envoie du bois. Mais au bout de cinq films, les mecs nous proposent toujours des images de synthèse d’une laideur incroyable, comme si la technologie n’avait pas du tout avancé. On trouve dans les inédits vidéos des productions en apparence bien plus modestes, qui font largement mieux. La maîtrise est quasiment inexistante et la présence derrière la caméra de la débutante Anna Foerster n’arrange bien sûr rien. Une cinéaste de toute évidence paumée, qui livre une action illisible, sauf lors de rares passages. Et du montage frénétique on en parle ? Non pas la peine…
C’est alors que Underworld 5 nous gratifie de séquences risibles, où lycans et vampires se tirent dessus sans se toucher, tout en grognant et on montrant les dents au sein de décors en carton tout aussi révoltants que les images de synthèse.
Les films Underworld n’ont jamais volé bien haut. Le premier cependant, tout comme le second (peut-être le meilleur du lot), avait pour lui de proposer de l’action et de s’avérer ainsi assez efficace. Depuis le troisième, la série a entamé est une longue descente vers les tréfonds d’une nullité crasse. Quel intérêt alors ? On peut choisir d’en rire (merci Lara Pulver et ses tenues hyper sexy qui est en totale roue libre) et Kate Beckinsale, forcément, est superbe. Deux ou trois scènes peuvent aussi retenir l’attention, à condition d’être indulgent. Et encore…
En Bref…
Underworld : Blood Wars est encore moins bon que le volet précédent, qui n’était déjà pas bien fameux. Effets-spéciaux poussifs, scénario au ras des pâquerettes et action illisible, ce cinquième épisode sombre rapidement dans le ridicule. Mais vu qu’un sixième est dans les tuyaux, visiblement, le fond n’a pas encore été touché. On aurait juré que c’était le cas pourtant…
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Sony Pictures Releasing France