Omar « Love in Beats » @@@@
Sagittarius Laisser un commentaireCe cher Omar Lye-Fook, qu’on appelle communément et simplement par son nom de scène Omar, sort pour la St Valentin son second album sur la structure Freestyle Records, baptisé Love in Beats. Pourquoi pas, l’indépendance. Quand on réalise que Omar Lye Fooks a démarré sa carrière d’artiste voilà 27 ans, qu’il a côtoyé les meilleurs comme les plus grands artistes soul, r&b et hip-hop de la planète (Stevie Wonder, Common, Angie Stone, les français de Hocus Pocus, Guru des Gangstarr, Lamont Dozier…), plus une décoration en tant que que membre du Most Excellent Order of the British Empire, son statut de légende urbaine de la scène soul britannique lui suffit, tant que sa musique reste de la mousse au chocolat.
Love in Beats, son huitième bébé, est avant tout une affaire de famille, puisqu’il est co-réalisé avec son frère, le producteur Scratch Professer. Et sa recette de crème groovy fait immédiatement effet dès « Vicky’s Tune » d’autant plus que Omar nous envoute très facilement avec sa voix d’ensorceleur, en un claquement de doigt. Ajoutez à cela un couplet du rappeur TY (autre figure incontournable de la scène urbaine anglaise), plus une partie de piano improvisée par Robert Glasper, une pointe d’électro, et vous avez une entrée en matière du meilleur effet. Il n’y a pas que les auditeurs que Omar captive comme s’il usait d’incantations vaudous, son aura continue d’attirer des stars de la musique comme on peut le constater. Et ce n’est pas fini, The Floacist (moitié du duo Floetry) vient délivrer quelques vers nutritifs sur « Feeds my Mind » et puis il y a ce duo intitulé « Gave My Heart » avec un grand ponte de la Soul Music, j’ai nommé Leon Ware (c’est lui qui a produit I Want You de Marvin Gaye, entre autre). Cette rencontre au sommet aboutit à une chanson douce et légère comme une chantilly, un délice.
Le groove irresistible de Omar, dont on en puiser du nectar sur le « Insatiable » et le downtempo rafraichissant « Gray Clouds« , s’allie naturellement avec les beats d’inspiration hip-hop de son cadet (« Feeds My Mind« , « This Way That Way« ). Dans un style finement exotique qu’on lui connaît bien, « Hold Me Closer« , « I Want It To Be » et « Destiny » en collaboration avec un artiste que les guadeloupéens connaissent bien : Jean Michel Rotin. Et comme si ça ne suffisait pas, Scratch Professer intègre des samples de jazz européen pour apporter le charme de l’ancien sur « Doobie Doobie Doo » et plus spécialement sur « Déjà Vu » avec Mayra Andrada, chanson francophile avec quelques paroles et mots en français dans un décor qui évoque les rues pavées de Paris.
Élégant, séducteur, talentueux, suave, classe, etc etc… tous les qualificatifs que l’on attribue à Omar depuis ses débuts se retrouvent ici sur Love in Beats, tout ce que les amoureux de Soul/R&B aiment chez lui, son style, son groove, sa voix d’or, ses thèmes de prédilections, se retrouveront à adorer ces douze nouvelles chansons, sans avoir besoin de quitter leur zone de confort. Et pour ne rien gâcher, notre trésor national britannique a su sur cet opus réussir un lifting qui fait disparaître l’effet de l’âge.