Qu’est-ce qu’un crétin ?

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C'est quelqu'un, disons pour amuser la galerie, qui abuse et n'amuse personne.
Le mot est apparu en 1750 pour désigner le chrétien qui a perdu sa hache ou qui a du mal à accomplir sa tâche.
Un chrétien qui n'y est plus, est un crétin. Il ne sait plus mettre le point sur le "i"... parce qu'il est i-nnocent. Incapable de nuire ou de s'enfuir.
Il ne sait rien de rien, ni du mal, ni du bien, un crétin. Crétine... ça sonne moins bien.

Pour les anciens, c'est quelqu'un d'atteint de crétinisme, une forme de débilité mentale et de dégénérescence physique et métaphysique en rapport avec une insuffisance thyroïdienne. Il paraît que c'est congénital.
Mal incurable avec un accent de stupidité indéniable.
Le crétin est à situer entre l'idiot et l'imbécile parce qu'il a un domicile fixe... une idée fixe... une mobilité fixe.
On ne va pas s'attarder sur l'attardé mental, la médecine s'en charge, non sans mal.

Ce qui devrait nous poser problème, ce n'est pas le crétin de naissance mais le crétin de connaissance, autrement dit, l'ignorant qui ne sait pas qu'il ne sait pas et se comporte comme s'il savait ou comme s'il n'avait pas besoin de savoir pour être ou avoir.
Il n'est pas crétin mais il est crétinisé, traité comme un crétin par les pouvoirs.
On parle dans ce cas : d'idiot utile, qui sert une cause en croyant en servir une autre. C'est un abruti de service : crétin social ou politique qui peut avoir un organe de presse ou qui peut faire partie d'un gouvernement ou siéger au parlement.