Les romans d'anticipation son pléthores en librairie aujourd'hui. Il en sort un presque tous les mois, c'est devenu le genre préféré des maisons d'éditions généralistes qui ne veulent pas avouer que c'est de la science-fiction parce-que-c'est-pas-assez-sérieux-et-littéraire, mais l'anticipation ça vend. Pourtant l'anticipation c'est de la science-fiction, et ça peut très bien être littéraire aussi. Comme ce roman que je viens juste de terminer et qui m'a totalement bouleversé. Vous savez ce genre de roman qui vous touche intimement, qui vous fait longuement réfléchir, et qui vous fait questionner tout ce qui vous entoure ? Ben comme ça.Paru en 1996 aux Etats-Unis, Dans la forêt a donc trouvé son éditeur français : Gallmeister, éditeur de romans principalement américains, spécialiste du nature writing, ou de la littérature des grands espaces comme on dirait en français (que j'apprécie beaucoup, soit dit en passant). Il n'est pas assumé comme roman d'anticipation, mais s'en est clairement un, et un très bon. Dans la forêt rentre effectivement dans ces deux catégories, et bien plus encore.
Il m'a aussi fait me questionner sur la nécéssité de tout ce qui nous entoure pour être heureux. On amasse, on collectionne, on se définit par nos objets du quotidien et ce qu'on peut acheter ou obtenir, on ne se satisfait plus du reste : des autres, la famille, les amis, et des plaisirs simples.Même si c'est de la fiction, ce qui est sûr c'est qu'en période de fin du monde, j'aimerais bien avoir une Nell et une Eva à mes côtés.