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Je suis un parasite

Publié le 22 février 2017 par Le Journal De Personne
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Un vent de folie s'est levé...
et pas seulement au levant,
mais derrière et devant...
peut être même au-dedans.

Explosion des uns, implosion des autres.
La raison a perdu la raison.
Il y a le feu à la maison.

Nos prévisions sont réduites à néant.
On ne peut plus jurer de rien !
Il n'y a plus de logique dans notre histoire.
Notre histoire est devenue pathologique.
Le logos a craqué. Le pathos a pris le relai...

Plus de raison, plus de saison, plus de maison.
C'est le dérèglement de tous les sens.
Le tourbillon.

La règle fait la manche, le désir prend sa revanche.
On dirait qu'elle gronde, notre pulsion profonde.
Elle s'apprête même à renverser l'ordre du monde.

Le haut tombe de haut
et on ne voit plus les choses que d'en bas...
Plus de verticale mais un horizon horizontal !
C'est la fin du régime pyramidal
au niveau mondial.

Le bon sens s'est vidé de tout sens,
quasiment dans l'indifférence générale.
On dirait que la puissance a changé de camp.
Elle n'est plus entre les mains des puissants.
Mais comme une évadée de prison,
elle cherche inopinément à reconquérir sa liberté,
en allant à la rencontre d'autres volontés.

Tout est entrain de basculer,
les réseaux sociaux peuvent tous en témoigner.

Folie :
toutes les rivières ont quitté leur lit
pour jouer avec de nouveaux instruments
et produire une toute autre musique.

C'est incompréhensible
que l'incompréhensible soit.
Mais il y est.
Ça y est !
Nous y sommes contraints et forcés
d'admettre que les temps ont changé.

La raison du plus fort a fini par céder
devant les pulsions des plus faibles.
La morale est mise à mal.
Tout impératif devient hypothétique :
si tu sèmes le vent, tu récoltes la tempête.
Plus de bien, ni de mal absolus.

Plus de haut, ni de bas
mais un inévitable combat.
Combat entre la raison des moins nombreux
et la passion des plus nombreux.
Entre les faux sages et les vrais fous...

On les appelle :
les peuples,
pour désigner tous ces dirigés
qui s'en prennent à leurs dirigeants
et qui cherchent à saper les fondements
de toute direction.

Folie avec un brin d'anarchie,
le désordre rétabli. Enfin.

Les gens n'ont plus d'argent,
mais la volonté de changer d'agent.
La folle volonté d'exercer eux-mêmes
le rôle d'agent.
D'auxiliaire. De représentant.

Désormais ce seront les peuples
qui représenteront les peuples.

Et pour commencer on renverse les tables,
on sort les pas-sortables
et on fait entrer l'improbable.

La planète n'est plus qu'un site
inondé par des parasites.
Le pathos s'y invite. Exit le logos...

Je suis un parasite !

Et pour qu'on ne s'y trompe pas,
on a élu Trump.
Et pour ceux qui ont cru
nous épargner un Grexit
ils ont eu droit à leur Brexit...
et peut être bientôt à un Frexit...

Exit le vieux monde...
pas les vieux,
mais le monde !


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