D'où me vient l'effet d’un sujet dépassé quand je regarde ce film du réalisateur de Festen (que je n’ai pas vu) ? C’est peut-être simplement parce que les questions qu’il aborde sont mal posées. Ou parce qu’on ce sait jamais de quel point-de-vue il s’agit : celui de l’homme, héritier de la maison de son enfance, trop grande pour ses moyens actuels ? celui de sa femme, star des infos télévisées à qui on demande des autographes dans la rue, et qui cherche à pimenter sa vie ? ou celui de leur fille, âgée de quinze ans, qui observe le ballet de ses parents et découvre son propre chemin amoureux ? On passe de l’un à l’autre sans qu’il y ait vraiment de relief et on se dit, à la fin, que toutes les vies sont ratées. Et que la communauté n’y est, au fond, pour rien.