Moi, oui moi.
Pourquoi ?
Pour vous attester qu'il y a un passage secret entre la mauvaise et la bonne Foi.
François Fillon, c'est le bon client si je puis dire, à lui seul il a réussi à accorder tous les mauvais esprits.
Il a failli : tout le monde est d'accord là-dessus.
Pour ne pas se sentir indécent, tout le monde le descend...
Pour se sentir à l'unisson, on le vide de plus en plus de son sang.
La foule se défoule... et ne refoule plus ses plus bas instincts.
La messe est dite : il faut égorger l'agneau de Dieu, pour renouer avec ses idéaux.
L'acte d'accusation est signé par tous ceux qui ont un brin d'autorité.
Pas besoin de procès, la condamnation a déjà été prononcée. À l'unanimité. En toute inimitié. Même ses amis n'y croient plus. En toute amitié.
Permettez-moi de rouvrir le dossier. Question de probité et de réexaminer cette mise en examen et de dénoncer cette chronique d'une mise à mort orchestrée par je ne sais quelle main du destin.
Il me semble que c'est la main droite... je dis ça parce qu'elle est toute moite.
Pour vous épargner les désagréments de mon plaidoyer, je vais me contenter de quelques arguments... pour abréger les tourments... des braves gens.
Premier argument : Il est politique.
Je vous le décline de but en blanc : François Fillon est localement coupable, mais globalement innocent.
La morale est un détail, quand on sait où se situe politiquement : le travail. Au diable, le diable !
Son incrimination est le résultat d'un rapport de forces qui a tourné à l'avantage de ses détracteurs, de ses ennemis politiques.
On ne le condamne pas au nom de la loi mais au nom d'une autre voie.
Au nom d'une volonté de puissance supérieure qui sait où elle va et fait tout pour qu'on lui emboite le pas.
C'est la force qui le défonce. Et non le droit. La force qui ne renforce que les plus forts et ne défonce que les plus faibles. Ce drame est dans son programme.
Non... je ne vous demande pas de laisser couler une larme, mais de sortir votre arme : celle de votre conscience politique avant celle de votre conscience morale ou éthique.
Deuxième argument : Il est éthique.
François Fillon a promis de se retirer si son délit était avéré, s'il était mis en examen. Chose promise. Chose indue.
On constate aujourd'hui que sa parole ne tient plus, parce qu'il ne tient pas parole.
Qu'il n'est même plus audible. Ni crédible. Ni éligible.
Il a commis pire que ce qu'on lui reproche d'avoir commis : un parjure.
Et s'il est renié par les siens, c'est parce qu'il s'est lui-même renié, décrédibilisé, démonté lui-même par lui-même.
Sauf s'il estime qu'il a été victime d'une machination, d'un complot de famille, d'un malin génie qui l'a mis injustement en examen.
INJUSTEMENT : c'est l'adverbe qui va à l'encontre de son verbe.
Si vous faites semblant de me coincer, je ne suis pas tenu de faire semblant de l'accepter.
François Fillon est innocent mais pas un niais.
Il sait d'où viennent les coups même s'il n'a pas les moyens de le prouver... qu'on ne lave pas mais qu'on salit le linge en famille !
Seul contre tous, il sait qu'il n'a aucune chance.
Et que son existence ne tient plus qu'à un fil : la résistance.
Il est politiquement à genoux mais moralement : il est toujours debout... comme le pays profond qu'il défend envers et contre tout.
Troisième argument : Il est idéologique.
L'exécution sommaire de François Fillon est rentable, pécuniaire, je dirais même salutaire pour combler le vide idéologique de tous ses sparring-partners ou ses plus indignes adversaires.
Le Canard Enchaîné ou BFMTV ne font que relayer la volonté de l'impérialisme totalitaire qui veut s'emparer de tous les leviers et destituer tous ceux qui risquent de dévier, Fillon n'est pas l'allié de prédilection. Il faut l'éliminer de la course pour avoir une main mise sur les cordons de la bourse.
Le monde n'en veut pas, ni de lui, ni de son peuple.
Le monde repeuple le monde : c'est ce qu'on appelle : la mondialisation.
On réclame de faux peuples pour faire le buzz...
De faux héros pour quelques zéros de plus !
Des pions qui acceptent de jouer le rôle de pions qui se déplacent au gré du plus offrant. Macron en est la parfaite illustration.
Pour préserver la déco il ne faut pas de grand changement, mais le statu quo.
L'empire de la finance voudrait faire gagner Macron, pas la France... et ça ne peut se faire sans perdre et faire perdre Fillon.
Conclusion anecdotique
Le propriétaire d'une grande chaine agro-alimentaire a remplacé son directeur, un homme prétendument honnête par un homme prétendument malhonnête. L'entreprise a vu ses bénéfices se multiplier par dix.
L'ancien directeur prétendument honnête s'est insurgé en disant que ce bénéfice n'était pas moral. Et le propriétaire de lui expliquer que son choix redonnait le moral à toute la troupe et c'es autrement plus gratifiant que n'importe quelle morale !
En orchestrant le déclin de Fillon, le système cherche à se maintenir.
C'est le système qui nous sape le moral pour être à même de nous secourir. Parce que pour le système, il n'y a pas d'autre morale que la finance mondiale ! Son mondialisme exclut le patriotisme.