Comment vous dire ?... A Malaga, pendant quatre jours, on s'en est mis plein la panse. La gastronomie est si variée que même en prenant 5 repas par jour on n'a pas eu le temps de goûter à tout. On est extrêmement loin de la cuisine bien grasse ou basée sur le jambon sec que l'on pourrait imaginer. L'omelette aux testicules de taureau, spécialité de Grenade (oui oui...) est bien loin. Malaga, c'est le royaume de la finesse. Tout est exquis. Je pourrais vous écrire un roman sur les viandes savoureuses, tellement tendres qu'on les couperait avec un couteau à beurre ; les fruits de mer à foison ; les poissons succulents ; les sauces savoureuses ; les légumes ; les fruits... C'est comme lorsque vous retouchez une photo un peu fade avec un logiciel exprès : la gastronomie a Malaga est plus vive, plus riche, plus belle et meilleure qu'ailleurs. Une fois rentrés en France, vous ne regarderez plus jamais un jus d'orange pareil, regretterez amèrement les olives et l'huile fruitée qui en découle et vouerez même un culte sans bornes à la tomate et à l'ail.
Après vous avoir mis l'eau à la bouche et vos papilles en ébullitions, parlons tapas. Le meilleur moyen de goûter aux plaisirs de la nourriture, c'est de sacrifier à cette tradition andalouse. Ici, une petite liste de mes péchés mignons :
- calamars frits
- friture de sardines
- poivrons grillés
- croquetas (sorte de petites boulettes crémeuses... hmmm...)
- aubergines frites au miel de canne à sucre
- patatas bravas (cette sauce rouge pimentée est sans pareil)
- porra (une sorte de soupe de tomates froide, rien à voir avec le pâle gazpacho !)
- etc, etc...
Évidemment, le tout accompagné d'une sangria parfumée comme il se doit à la cannelle.
Tout autour de la plaza de la Merced, une ribambelle de bar à tapas feront votre bonheur.
Au delà des tapas, il faut aussi aller s'asseoir dans un restaurant pour comprendre et apprécier toute la gastronomie de Malaga. Le long du Muelle Uno, les adresses sont en file indienne et les rabatteurs un peu crampon vous incitent à vous rendre ici ou là (même si, souvent, un patron possède plusieurs restaurants...). La qualité n'est pas toujours au rendez-vous et il faut être vigilant. En revanche, nous vous proposons une adresse que vous avons testée et approuvée :
La Trastienda, avenida Cervantes
Vous pourrez goûter à une morue à la sauce pil-pil, c'est-à-dire cuite dans l'huile parfumée à l'ail qui nous a laissés sans voix. Les viandes sont excellentes, tout est délicieux et, si vous arrivez un peu tôt, aux alentours de 13 h (n'oubliez pas qu'on déjeune en Andalousie entre 14h et 16h), vous pourrez assister aux conversations de quelques sympathiques retraités venus refaire le match de la veille autour d'un verre de bon vin.
Si vous êtes plutôt plage, c'est vers les chiringuitos, ces petites paillotes, qu'il faut vous rendre afin de déguster des grillades de sardine... Quelque chose comme la porte du paradis !
Vous l'aurez compris, la cuisine, à Malaga, c'est sacré. J'en suis encore toute rêveuse rien que d'y penser... J'en ai rapporté une folle envie de manger et de remanger du poisson, une addiction à l'ail et une gourmandise pour tout ce qui baigne dans l'huile d'olive à la limite de la religion. La phrase à adopter ? "En dessert... je prendrai une entrée !". Phrase qui fut notre leitmotiv et qui le restera !