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(anthologie permanente) Kees Ouwens, "elles dispersent leur poudre le long des longitudes"

Par Florence Trocmé

Les éditions La lettre volée publient Du perdant & de la source lumineuse, du poète néerlandais Kees Ouwens, dans une traduction d’Elke de Rijcke.
Déshabillage sous la verrière de la sation-tête...*

AU LECTEUR
Annuellement les fleurs reviennent du
nord
Ô elles se réveillent à l’extérieur dans leur demeure,
leurs Biens éminents à l’intérieur du cercle, au nom
de Permafrost, à vous réjouir va
leur première pensée, et qu’il fait noir dans
Votre cœur mais clair autour de vous, alors que
chez elles c’est l’inverse,
D’où le tournant, en récompense de votre patience,
que leur floraison couronnera.
Et elles dispersent leur poudre le long des longitudes précoce
comme les ombelles aérées de la fleur des chevaux,
Pégase, au pied léger de sorte que leurs nuées le lèvent
au-delà) de sa pesanteur,
Creusant profondément où il prend appui pour son envol,
son sabot perce la source dans la veine,
Le cœur dégèle à l’étincelle quand Aganippe
lui percute le talon
Et le miroir vous revoit mais son coup d’aile
voile telle eau.
/
IDYLLE DU DESTIN
Tu n’as toujours pas dit ça revient à faire
Aspire la composition des fleuris selon leur rang.
Crochetant la fuite du temps, à la fructification,
L’iris feuilletant dans la Flore
Jusqu’à ce que son spectre se vante de l’éventail,
Le dépliement consumant le feu
Flamboyant, et le chaos, la forge
D’Aurore Rosesang, fait sur mesure
L’armure et d’être amené par le vent
Était droit dans le mille, de frictionner l’inculqué,
Le grain de sel, condensé dans le temps en abondance,
Dans la plaie, le remporte sur le Tout,
L’étincelle réduite sur la base de la matière, étalée
Dans ses mille articles, les Eldorados du choix,
Les pays du soleil couchant, et l’ère, maître du cycle,
Prend des dispositions, taillées sur son système
Imperméable comme l’eau, sur la mesure des affaires,
Assujettit, immodérés,
Fatals, la teneur en excès,
L’Élan     

jusqu’à ce que la demi-lumière se consume devant nous, excédant les quais…*

* d'après Teorema, Pasolini
Kees Ouwens, Du perdant & de la source lumineuse, traduit du néerlandais, par Elke  de Rijcke et suivi de « Lire Kees Ouwens » par E. de Rijcke, , La Lettre volée, 2016, 95 p. 16€, pp. 8 et 60.
Kees Ouwens est écrivain néerlandais né en 1944 et mort en 2004.
"chaque poème relève à sa manière le défi de rapporter une matière de vie, en essayant de comprendre en quoi consiste cette matière et comment elle peut se traduire poétiquement" (Elke de Rijcke)


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