Mon ami Aredius semble être pris d'une frénésie de cui-cuitage. En un rien de temps, il a envoyé plus de 1600 tweets sur la toile. Des pets sur une toile cirée car pour l'instant il a 18 abonnés. Ce n'est pas assez pour lancer une rumeur contrairement à Donald qui lui a 26 millions d'abonnées.
Moi-même qui plafonne à 32 abonnés, j'ai fait un gros flop lundi matin en prétendant que finalement Fillon avait demandé à Sarko, troisième au primaire, de prendre le relais. Un ou deux retweets rien de plus. Même pas un succès d'estime.
En revanche, fort de ses millions d'abonnés Donald peut dire n'importe quoi et cela fait grand buzz et donc la une de la presse mondiale. Ce fut le cas avec l'affirmation qui disait qu'Obama l'avait mis sur écoute pendant la campagne électorale. Télérama décortique la mécanique.
1. Les élucubrations d’un éditorialiste d’extrême droite
2. Breitbart news, le site de Steve Banon (l'homme le plus dangereux de la vie politique aux Zues) fait caisse de résonance
3. Les tweets mettent le feu aux poudres
4. Enfumage et diversion
Avec des arguments géniaux de sa conseillère Sarah Huckabee Sanders qui explique que, si c'était vrai, à quel point cela pourrait être très grave pour la démocratie. Quand la journaliste lui demande de prouver ce qu'elle avance, elle s'empêtre dans des balbutiements : « Je pense que le président a vu des informations qui l’ont mené à croire que c’était une possibilité. » Très fort. Voir plus bas en english.
5. Eteindre l’incendie avec des semblants de preuves
Preuve issues de toutes sortes de journaux étasuniens et anglais mais tout sauf convaincantes.
6. Fuir ses responsabilités
Dimanche matin, un dernier pompier est passé, pile à l’heure pour les matinales, pour s’assurer que les braises ne flambaient plus : Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, a indiqué sur son compte Twitter que tous « ces rapports sont très troublants »… mais que le président « ne ferait pas plus de commentaire ». Une nouvelle démonstration du système Trump : allumer un incendie, tenter de l’éteindre et fuir les lieux… en attendant le prochain incendie du Reichtag Congrès