Vos photos valent mieux que ce que croyez !
J’en ai assez.
Assez de voir une grande partie de mes lecteurs et des élèves de mes formations littéralement saboter leur production photo en la laissant dormir au fond du disque dur.
Sans jamais rien montrer à personne. Il est grand temps que ça s’arrête. Vos photos méritent 1000 fois mieux que ça. Croyez moi.
Je sais ce que vous vous dites. « Mes photos ne valent pas grand chose, qui va aimer ça ? » Je tue le suspens tout de suite : la réponse à ce problème tient en un mot: subjectivité ! Oui, certaines personnes ne vont pas aimer. Et alors ? D’autres vont adorer ce que vous faites.
Subjectivité.
Alors qu’est-ce qui coince ? Quel frein vous empêche de donner toutes les chances de succès à vos images ? Vos photos sont prises avec vos tripes. Vous y mettez vos émotions, vos sentiments. Clairement, ce sont des petites parties de vous-même.
Ce qui vous retient, c’est la peur. La peur d’afficher au grand jour ce que vous faites. Ce que vous êtes.
Je vais vous raconter une petite anecdote. Pas photographique, mais sportive.
Un match de volley-ball qui change ma vie.
J’ai passé plus de 10 ans à jouer au volley-ball. À un très bon niveau. Lors d’un match hyper important pour l’accession en division supérieure, toute l’équipe doit jouer le match de sa vie.
Mais c’est tout le contraire. On joue mal. Très mal. Pourtant, les entrainements étaient top et on venait d’enchainer plusieurs victoires de rang. Mais là, c’était LE match.
Le coach (un sacré personnage) demande un premier temps mort. Ses consignes sont tactiques. On repart sur le terrain. Pas mieux. Premier set perdu.
Le deuxième set commence comme le premier avait fini. Mal. Les consignes du coach sont cette fois-ci orientées techniques. Rien n’y change. On se fait battre comme des bleus.
Intrinsèquement, nous étions aussi bons que nos adversaires. En théorie, on ne devait pas se faire malmené comme ça.
Evidemment, on perd le 2ème set (pour les moins sportifs d’entre vous, un match de volley-ball se gagne au meilleur des 5 sets). On se dirigeait tout droit vers une défaite cuisante.
C’est pendant la pause entre le 2ème et le 3ème set que tout a basculé.
Notre coach trouve le mal qui nous hante depuis le début. La peur. Nous avions peur de perdre ce match ! Et la peur, ça paralyse. Ca inhibe les actions et les prises de décisions.
Je me souviens comme si c’était hier de son coaching à ce moment précis du match. Et d’une phrase qui m’a marquée à tout jamais.
» Vous avez peur de quoi les gars ? Hey !! Peur de quoi ? De perdre un match de volley ? Foutaises ! La peur c’est quand un train vous arrive droit dessus sans pouvoir bouger ! Ça c’est avoir peur ! »
Cette phrase me sert encore aujourd’hui.
Je vous donne tout de même le résultat du match ! Nous en sommes à 2 sets à 0 contre nous. Avec la causerie légendaire de notre coach, nous sommes revenus à 2 manches partout. Vu de notre entame catastrophique, c’était inespéré !
Adrénaline, euphorie, sont les deux mots qui me viennent à l’esprit pour qualifier notre remontée fantastique. Nous étions sur un nuage. La magie du sport. On revient à 2 sets à 2.
Au volley, le match se joue au jeu décisif. Le premier à 15 points est déclaré vainqueur. Si peu de point à marquer pour gagner. Ca va très vite. En quelques minutes, une équipe peut avoir 5 ou 6 points de retard.
Si ça arrive, c’est plié.
C’est malheureusement ce qui s’est passé. Nous avons laissé tellement d’énergie, tellement d’influx nerveux dans notre folle remontée que notre entame de tie-break fut horrible. Et nous n’avons jamais pu rattraper notre retard.
Inconsciemment, je crois que notre victoire était le retour à 2 partout.
Match perdu. Malgré les temps morts et discours incroyables du coach. 15-12 ou 15-13 je crois. Peu importe.
Je ne sais pas quel souvenir mes coéquipiers ont gardé ce ce match.
Le mien, vous le connaissez à présent. Dès que je me retrouve face à une situation délicate, je repense à cette phrase. Depuis, seul un train fou pourrait me faire vraiment peur (et que le ciel me tombe sur la tête, aussi).
De toute situation, tachons d’en retirer le positif. Match perdu : négatif. Etat d’esprit grandi : positif.
N’ayez jamais peur de montrer vos photos !
Vous devinez le rapport avec la photo. Il n’y a absolument aucune raison d’avoir peur de montrer vos photos au monde entier. Car la peur n’existe pas quand on est passionné !
Pour vous, c’est la meilleure nouvelle de la journée. Le photographe que vous êtes n’est donc pas condamné à laisser ses photos moisir dans l’ordinateur.
Vos photos ? Il y aura toujours un public pour les apprécier. Toujours. Je le sais d’expérience. Je ne connais pas un contre-exemple. Même si vous pensez dur comme fer que ce que vous faites ne mérite pas d’être publié.
Ne prenez pas juste des photos. Montrez-les !
Je reçois très souvent des mails de lecteurs. Parmi ces messages, certain, je l’avoue, me touchent plus que d’autres. D’autant qu’elles reflètent l’état d’esprit de nombreux photographes.
Petite sélection :
Véronique : » (…) Merci pour vos mails très encourageant et reboostant dès le matin ! (…) Je ne sais pas si j’ai peur mais je me dis à quoi bon quand on voit ce que d’autres font de magnifique. »
Marie : « Merci car la plupart du temps je ne partage pas car je juge « ouais … pas assez bon » (…) je suis toujours convaincu que cela n’intéresse personne. »
Remettons les choses à leur place. Avez-vous une idée de la taille d’internet ? Lisez bien ce qui suit.
Véronique : en 2017, il y a 11,8 millions d’utilisateurs actifs en France sur Instagram, le réseau social de photographies. J’ai un compte Instagram. J’y publie mes photos presque quotidiennement.
Et j’en profite pour suivre le compte de Chris Burkard. Ce qu’il fait est prodigieux. 100 000 fois mieux que ce que je fais. Pourquoi cela m’empêcherait de poster mes images ?
Je ne montre pas mes photos pour les mettre en comparaison avec celles des autres. Je les montre pour ce qu’elles sont. Point.
Marie : selon une Étude CREDOC de 2016 74% des français surfent tous les jours sur internet. Ca fait 50 000 000 de personnes. 50 000 000 de français tous les jours sur internet. Croyez-vous sérieusement qu’aucune personne parmi ses millions d’internautes n’apprécierait pas vos images.
Je ne publie pas mes photos pour que des millions de personnes les aiment. Je les publie parce que je sais que certaines vont les apprécier. Point.
Marie, Véronique, et tous les autres, ne voyez-vous pas l’excellente nouvelle poindre le bout de son nez ?
Chacun et chacune peut avoir sa place sur le web ! Mettez-vous ça dans le cerveau une fois pour toute. Internet est si vaste qu’il est impossible qu’une photographie reste ignorée. Impossible.
Je vous laisse la parole
Quand j’étais instit’, j’utilisais beaucoup avec mes élèves une technique pédagogique redoutable. La technique dite de la reformulation.
En gros, quand mon message ne passait pas bien, je demandais à un élève qui semblait quand même avoir compris, de redire-avec-ses-mots-lui mes explications. Ma bouée de secours en quelque sorte !
Parce qu’il est possible que je n’ai pas été très clair, je donne la parole à mes lecteurs. Je ne leur ai rien demandé, spontanément, ils m’ont écrits. Voici donc Nathalie Chanteau qui vous explique-avec-ses-mots-à-elle son expérience :
Le mail que Nathalie m’a envoyé.
Merci Nathalie ! Tu peux retourner à ta place (souvenirs …)
Ce que raconte Nathalie est valable dans tous les domaines de la vie.
Tenez.
Vous êtes 12700 photographes inscrits à ma newsletter. En moyenne, ce sont 4000 mails lus par envoi. En ce moment même, il y a de fortes chances pour que vous soyez plusieurs dizaines à lire ces mots.
D’après vous, conscient de ça, quel est mon état d’esprit quand je dois cliquer sur « envoyer » ? Ben … en fait, je n’y pense même pas.
Aujourd’hui, j’occulte littéralement ces chiffres de mon esprit. Que ce soit à destination de 12700 personnes, ou pour un seul membre de mes formations, mon état d’esprit est toujours le même. Focus sur le contenu, rien que le contenu, sur le message à faire passer.
Rien d’autre ne vient troubler mon but.
Et surtout pas des considérations parasites telles que : « Que vont-ils penser ? Et si j’écris ça, certains ne seront pas contents ? Mince, et si jamais ça ne plaisait pas ? »
La vérité, c’est qu’obligatoirement, parmi mes abonnés, un certain nombre sont en désaccord avec moi. Une preuve ?
À chaque mail envoyé c’est près de 20 désabonnements. Donc 20 personnes qui n’ont (franchement) pas aimé mon discours. Et qu’ils ne veulent plus jamais entendre parler de moi. Quand ça n’est pas des réponses disons … piquantes !
Je m’en fiche. Royalement. Pourquoi ? Parce que pour 20 mécontents, pour 1 mail méchant, j’en reçois des dizaines de sympas.
Montrer, publier, partager, ou tout ce que vous voulez en -er, vos photos : vous aurez toujours la même mécanique.
Souvenez-vous. Le web est gigantesque. Il y a de la place pour tout le monde.
Hop, technique de la reformulation ! Je laisse la parole à un autre lecteur, David cette fois-ci :
Le mail de David
Alors, vous en pensez quoi de mon astuce pédagogique ? Ça marche ! J’en remets une couche avec Mathieu :
Le mail de Mathieu
Je ne sais pas ce que je peux faire de plus pour vous convaincre de publier vos images. J’ai épuisé mon stock de truc d’instit’.
Une dernière chose à vous dire.
Peu importe votre niveau, peu importe votre style, l’idée est de vous jeter à l’eau, comme Nathalie, Mathieu et David. Le reste suivra.
Bien. Maintenant que je vous ai convaincu de montrer vos photos au monde entier. Comment faire ?
Comment bien montrer vos photos ?
Facebook : pour le meilleur
Facebook est un formidable outil pour promouvoir les photos de tous les photographes du monde. Quels qu’ils soient. Il n’y a pas mieux sur internet pour remplir cette fonction géniale : le partage.Rendez-vous compte. Il suffit de quelques minutes pour qu’une photo soit vue et partagée des dizaines, des centaines voire des milliers de fois.
Mon avis ?
Tout photographe devrait avoir une page Facebook pour son activité photo. Quel dommage de se priver de l’accès à des millions de passionnés réunis au même endroit !
Vous devriez donc utiliser Facebook pour promouvoir vos photos, partager votre production, commencer à vous faire un nom dans votre domaine. Ou juste pour dire que vous existez en tant que photographe. Que vous êtes là.
Et pour le pire !
Mais n’utiliser QUE Facebook serait une grossière erreur. Vraiment. Je vous le prouve.
N’oubliez jamais ce qu’est Facebook : un réseau social. C’est tout. Le plus puissant au monde, certes, mais ça n’est rien de plus. Une plateforme dont l’unique but est de mettre en relation les uns avec les autres.
Et pour y parvenir, que fait Facebook ? Il met tout en oeuvre pour vous faire rester le plus longtemps possible sur son site. Un usager qui reste 30 secondes est inutile.
Et pour y parvenir, que fait Facebook ? Il abreuve les visiteurs (vous, moi) de contenus constamment renouvelés. C’est le principe même du fil d’actu. Une info en chasse une autre.
Regardons dans le détail à présent.
Vous venez de poster une photo. Les algorithmes de Facebook font leur travail et la mettent sur les fils d’actu de vos amis et des amis de vos amis. La photo est likée, partagée, bref, elle vit sa petite vie d’image virtuelle.
Deux choses.
- Soit les internautes ont vu votre photo et passent au contenu suivant. Ce qui arrive dans 95 % des cas. Ils n’entendront alors plus parler de vous jusqu’à votre prochaine publication (et encore, si les algorithmes le veuillent bien).
- Soit les internautes ont vu votre photo et décident d’en voir plus en allant sur votre page. Ils y sont et regardent. Mais à nouveau, la « magie » Facebook opère : un joli contenu sponsorisé (une pub quoi) attire leur regard et les fait partir ailleurs.
Et donc ?
C’est simple. Sur Facebook (et sur tous les réseaux sociaux) ceux qui apprécient vos images, ceux qui les aiment et les partagent, ne pourront jamais VRAIMENT s’embarquer dans votre univers. Pas le lieu, pas le temps, pas la possibilité.
C’est exactement comme si vous étiez dans fête foraine ultra-fréquentée en train de montrer vos photos … à des gens qui vous montrent aussi les leurs ! Avec tout autour les animations qui flashent et qui crient. Ca clignote dans tous les sens, c’est bruyant, il y a du monde, et à la longue, c’est fatiguant.
Personne n’aurait l’idée d’exposer ses photos dans un tel lieu n’est-ce pas?
Pourtant, en vous contentant de Facebook pour montrer vos photos, c’est exactement ce que vous faîtes. Car le réseau social est ni plus ni mois que la fête foraine de la photo.
Alors quoi faire ?
Continuer (ou commencer) à utiliser Facebook. Vous savez pourquoi (sinon relisez le début).
Mais voici le plus important.
Vous devez à tout prix avoir votre propre galerie photo. Un lieu juste à vous, à l’écart du tumulte de Facebook. Mais jamais trop loin pour en profiter quand même.
Ce lieu existe-t-il ? OUI !!
J’explique tout sur cette page.