Des astrophysiciens ont mis au point une intelligence artificielle pour analyser des données complexes et massives. Un outil de taille dans un siècle qui convoite tant le ciel et ses astres.
Les astrophysiciens font face à des calculs d’une grande complexité. Et la réussite des missions spatiales qui sont amenées à se démultiplier, reposent entièrement sur l’exactitude rigoureuse des calculs de trajectoire, à titre d’exemple. Or, les données à traiter sont massives et fastidieuses. Le travail est colossal. Cette prise de conscience est issue de la rencontre de deux chercheurs Kevin Schawinski et CeZhang de l'Institut d'Astronomie et Physique de Zurich. A tout problème sa solution : tous deux ont mis au point une IA qui pourrait soulager leur travail. A ce stade de développement, leur IA est capable d’identifier, classer et nettoyer les données plus lisiblement et rapidement que les chercheurs ne le pouvaient jusqu’à présent. Mais aussi, de corriger les clichés de l’espace avec plus de précision qu’un télescope, et de nettoyer les interférences radios des satellites pour faciliter la communication humaine. Sur ce terrain, la Suisse n’est pas la seule, puisqu’en juin dernier, Google et la Nasa ont annoncé le développement d’une intelligence artificielle.
Sur le long terme, l’ambition des astronomes serait de mettre au point une IA capable de réaliser les calculs complexes, de partir à la recherche de nouveaux astres, galaxies et planètes. Percer en somme les secrets de l’univers, fantasme de tout terrien. Une petite révolution astronomique pour Kévin Schawinski : « l’intelligence artificielle a bousculé la recherche scientifique à grande échelle. C’est le début d’une explosion et ce qui est excitant c’est que nous sommes témoins et à la fois nous façonnons la manière à l’avenir de faire de la science. »
Ce qui est certain, c’est que dans un siècle qui, pour la première fois possède les moyens techniques de conquérir Mars et de commercialiser l’espace, le tourisme spatial au coeur de toutes les convoitises, l’utilisation de l’IA représente un atout considérable. Un outil de taille pour gagner cette course céleste dans laquelle se sont lancées les grandes puissances internationales. Encore faudrait-il garder les pieds sur terre, la tête sur les épaules, plus que la tête dans les étoiles. La conquête spatiale, plus qu’une conquête touristique, n’a t-elle pas d’autres enjeux plus prioritaires à adresser ?