Magazine Cinéma

T2 Trainspotting

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
T2 TrainspottingT2 Trainspotting. 1 heure 57. Grande Bretagne. Drame - Comédie. Sortie en France le 1er mars 2017 (le 27 janvier 2017 en Grande Bretagne). Réalisé par Danny Boyle avec Ewan McGregor, Jonny Lee Miller, Robert Carlyle, Ewen Bremner, Anjela Nedyalkova, Shirley Henderson, Kelly MacDonald, James Cosmo... " Salut Mark. Qu'est-ce que tu as bien pu faire ses vingt dernières années ? " Avis écrit le 11 mars 2017.

D'abord, une bonne occasion s'est présentée. Puis vint la trahison. Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d'autres non.
Mark Renton revient au seul endroit qu'il ait jamais considéré comme son foyer. Spud, Sick Boy et Begbie l'attendent. Mais d'autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l'amitié, le désir, la peur, les regrets, l'héroïne, l'autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l'accueillir, prêtes à entrer dans la danse...

Alors que dans ma jeunesse je ne regardais pas tant de films que cela, parmi les rares films parlant de drogues que j'avais pu voir, " Trainspotting " faisait partie de ceux que j'avais adorés et que je ne me lassais pas de voir. Du coup, devenu plus tard un peu plus cinéphile, j'étais vraiment ravi d'apprendre qu'une suite allait voir le jour avec la même bande et c'est tout naturellement que je me suis déplacé en salles pour voir ce " T2 Trainspotting ".

Je me suis tout de suite replongé avec délice dans cet univers. Le scénario écrit par John Hodge d'après les romans d'Irvine Welsh m'a vraiment beaucoup plu. Dans ce genre de suite, on craint l'épisode qui ne sert à rien, celui qui vient beaucoup trop tard, celui qui va assassiner nos souvenirs de jeunesse... Heureusement pour nous, il n'en n'est rien.

Alors oui, ce film fait un peu réunion d'anciens élèves. J4ai trouvé cette histoire un peu moins percutante jouant beaucoup sur la nostalgie du premier film que l'on nous ressasse assez souvent à travers de bons flashbacks. L'avantage, c'est que même si il est toujours bon de revoir le premier film, ce n'est pas non plus indispensable pour découvrir cette suite.

L'humour, le côté déjanté, la folie, la vie... On retrouve vraiment les thèmes forts de cet univers avec une évolution assez plaisante. Cette évolution des personnages nous montre aussi l'évolution de notre société. La franchise parvient à rester sur ses acquis tout en nous proposant de nouvelles choses, de nouvelles réflexions et en ça, ce n'est jamais ennuyeux.

Quel plaisir aussi de retrouver ce casting de grande classe. Chaque acteur reprend à merveille son rôle respectif. C'est bien simple, on a l'impression de ne les avoir jamais quittés. Ils ont évolué, dans leurs jeux il y a un peu plus de profondeur, ils sont encore plus charismatique et forme une bande complémentaire qui semble avoir pris du plaisir à se réunir. J'ai bien apprécié aussi la façon dont chacun a su retrouver leurs accents d'origine ce qui donne un certain charme et me fait avoir une préférence pour la version originale.

Ewan McGregor (Mark " Rent Boy " Renton) ne semble pas avoir vieilli. J'ai beaucoup aimé la façon de réintroduire ce personnage après sa trahison du premier film. Il forme un bon duo avec Jonny Lee Miller (Simon " Sick Boy " Williamson) qui lui aussi a beaucoup gagné en charisme. Ses deux personnages représentent bien aussi ce que je pense de ce film. On ne cautionne pas leurs actes, on a même plutôt envie de les détester mais pourtant, on a tout de suite de la tendresse pour eux, de la sympathie et on aimerait vraiment qu'ils parviennent à s'en sortir.

Robert Carlyle (Francis " Franco " Begbie) est peut-être celui qui a pris le plus gros coup de vieux par rapport au premier volet. Cependant, ça fait bien plaisir aussi de retrouver la folie de son rôle. J'ai trouvé ça très intéressant aussi la thématique sur la paternité que l'on nous livre à travers son personnage. Vers la fin, l'acteur nous apparait même avec un nouveau visage qui m'a bien plu.

Tout comme le premier film, celui pour qui j'ai le plus de tendresse néanmoins reste Ewen Bremner (Daniel " Spud " Murphy). Un peu à part dans cette équipe, je trouve qu'il a un rôle non négligeable. Le comédien réussi à donner une innocence et une naïveté presque enfantine que je trouve très touchante. De plus, j'aime beaucoup la façon dont on nous le fait évoluer ici. Son personnage apporte vraiment quelque chose de très fort tout en liant toute cette équipe.

Pour le reste, la distribution parvient à exister même si c'est surtout ce quatuor qui va nous intéresser. Le temps d'une scène, j'ai aimé revoir Kelly MacDonald (Diane Coulston) même si cette fois-ci, la touche féminine est plus apporté par la petite nouvelle Anjela Nedyalkova (Veronika Kovach). Personnellement, elle ne me fait jamais oubliée Kelly MacDonald maintenant, elle apporte quand même un peu de nouveauté et s'intègre au groupe. Son rôle m'a juste moins parlé et je trouve son issue finale un peu facile sur ses motivations.

Si l'on a en tout cas cette sensation d'évolution, c'est aussi grâce à la mise en scène de Danny Boyle. Le réalisateur nous propose une nouvelle fois un bon gros bol d'air frais avec sa réalisation psychédélique qui fait que l'on a l'impression d'être un camé nous aussi. Visuellement, c'est un bordel très organisé d'une très grande beauté avec des cadres et des plans que je trouve très jouissif.

Il maitrise son espace et dynamise son long métrage en exploitant à merveille ses différents décors très réussis. Alors oui, il y a un petit côté " artificielle " que je ne parviens pas à expliquer. Cette folie visuelle était un peu plus percutante dans le premier film mais on ne va pas se mentir, j'ai quand même pris mon pied.

La mise en scène joue bien avec ses flashbacks, le montage est bien ficelé et on ne s'ennuie pas une seule seconde. La bande originale composée par Rick Smith fait aussi parti de ses petits plaisirs jouissifs que j'ai eus même si là encore, on joue beaucoup avec les tonalités que l'on a déjà entendues en les associant avec des compositions nouvelles. Parfois, on utilise d'ailleurs peut-être un peu trop la musique, elle se fait parfois un poil trop présente mais honnêtement, ça ne m'a pas dérangé puisque je l'ai vraiment adoré.

T2 Trainspotting

Pour résumer, " T2 Trainspotting " avait tout du projet casse gueule. Dans ce genre d'aventures, de nombreuses suites n'ont pas réussi à transformer l'essai et se sont contenté d'être juste des objets commerciaux. Quel plaisir donc de voir que ce n'est pas le cas ici. Certes, il y a quelques maladresses et on joue beaucoup sur ce que l'on a déjà vu mais le programme que l'on nous propose est quand même très plaisant. L'évolution de cette bande est très intéressante tout comme le nouveau visage de cette société et on prend beaucoup de plaisir à se replonger dans ce trip. 20 ans, ça peut être très long. La drogue ici s'avère un peu moins puissante que par le passé mais je suis resté camé de façon très savoureuse et ne manquerait pas de revoir ce long métrage.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mrvladdy 217 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines