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Incassable

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
IncassableIncassable (Unbreakable). 1 heure 46. États-Unis. Fantastique - Thriller. Sortie en France le 27 décembre 2000 (le 22 novembre 2000 aux États-Unis. Réalisé par M. Night Shyamalan avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Robin Wright Penn, Spencer Treat Clark, Charlayne Woodard, Eamonn Walker, Leslie Stefanson, Johnny Hiram Jamison, Michaelia Carroll, Chance Kelly... " Maintenant que nous savons qui vous êtes, je sais qui je suis. Je ne suis pas une erreur. " Avis écrit le 11mars 2017.

Elijah Price souffre depuis sa naissance d'une forme d'ostéogenèse. S'il reçoit le moindre choc, ses os cassent comme des brindilles. Depuis son enfance, il n'a de cesse d'admirer les superhéros, des personnages qui sont tout l'opposé de lui-même. Propriétaire d'un magasin spécialisé dans les bandes-dessinées, il épluche pendant son temps libre les vieux articles de journaux à la recherche des plus grands désastres qui ont frappé les États-Unis. Il se met alors en quête d'éventuels survivants, mais y parvient rarement.
Au même moment, un terrible accident ferroviaire fait 131 morts. Un seul des passagers en sort indemne...

Cela faisait un sacré moment maintenant que je n'avais pas revu " Incassable ". Pourtant, j'en gardais un excellent souvenir et l'amateur de film de super héros que je suis avait vraiment adoré cette lecture assez différente du genre héroïque. Du coup, lorsque l'occasion s'est présentée à moi de revoir ce long métrage, c'est très confiant que je me suis replongé dedans.

Et à nouveau, j'ai énormément aimé ce scénario écrit par M. Night Shyamalan. Même si il prend un peu trop son temps parfois et propose un rythme assez lent, je suis toujours autant fasciné par ce récit intelligent qui ne vire jamais dans le tape à l'œil gratuit. Mieux, même si le thème du super héros domine cette aventure, j'ai aimé le fait que l'on traite cette histoire davantage comme un thriller plutôt que comme un simple film fantastique.

Cette façon d'inscrire notre héros dans une histoire plus " crédible ", de le rendre presque normal avec juste une simple petite différence qui le rend à part est vraiment une riche idée. Ses pouvoirs sont très sympathiques mais c'est avant tout la psychologie de ce personnage, cette quête de soi et cette naissance héroïque qui va nous captiver rendant presque ses pouvoirs anecdotiques.

Si lors de ma découverte ce fut une vraie claque pour moi, le temps fait que maintenant il y a quand même quelques petites choses qui m'ennuient. L'alter ego de notre héros possède un traitement un peu facile, le twist final s'avère un poil expéditif et prévisible tandis que le rythme possède des lenteurs qui rendent le personnage certes banal mais nuit un peu au dynamisme général... Tout ceci ce ne sont que des détails car après, je ne me suis vraiment pas lassé de me replonger dans cette aventure.

Après un " Sixième sens " qui a marqué les esprits et qui reste en mémoire lorsque l'on découvre ce film, les retrouvailles de M. Night Shyamalan avec Bruce Willis (David Dunn) était attendu au tournant. Ce dernier s'en sort plutôt bien. J'ai notamment beaucoup aimé la façon dont l'acteur réussi à " effacer " son charisme à l'écran pour apparaitre comme un homme assez simple. On ne voit pas la star à l'écran, l'acteur est dans la retenu et cela m'a beaucoup plu, c'était le risque à éviter.

Face à lui, il retrouve une nouvelle fois à l'écran Samuel L. Jackson (Elijah Price). C'est un acteur que j'aime bien mais ses dernières années, même si il a fait du bon, il a aussi été capable du pire. Là, on est clairement dans le bon. Son jeu est vite identifiable, les intentions de son personnage sont sans doute un peu trop lisible mais l'acteur fait le job et parvient à être dans la retenue lui aussi même si parfois il y a quand même un peu d'excentricité dans son regard je trouve.

Ce long métrage met en avant surtout ce duo qui va jouer au chat et à la souris dans le monde du comics. Derrière, le reste du casting est plus léger. Par exemple, même si elle joue bien et montre des choses intéressante, Robin Wright Penn (Audrey Dunn) est un peu sous exploité au même titre que Charlayne Woodard (La mère d'Elijah). C'est dommage car bien qu'en retrait, elles ont un rôle important sur ce que vont devenir les personnages de nos deux têtes d'affiches.

J'ai bien aimé sinon le jeune Johnny Hiram Jamison (Elijah à 13 ans). Il y a de la tendresse pour le personnage qui fait que rien n'est véritablement tout blanc ou tout noir chez nos héros. Il n'apparait que quelques minutes mais son jeu me plait. En revanche, il apparait nettement plus mais je suis moins fan de Spencer Treat Clark (Joseph Dunn). J'ai eu l'impression que le comédien ne possédait qu'une seule expression, son personnage ne m'a pas touché et niveau émotion, il ne m'a pas fait passer grand-chose.

Dès " Sixième sens " (je sais ce n'est pas très original), j'ai apprécié le travail de M. Night Shyamalan. Je n'ai pas eu l'occasion de voir ce qu'il avait fait avant mais juste après nous avoir parlé de revenants, j'avais beaucoup aimé qu'il aborde un autre univers tout en gardant cette signature à l'écran qui rend ses différents films identifiable.

Devenu sa marque de fabrique, le twist final (un peu expéditif ici donc) ne surprend donc pas, on se dit même qu'il ne fait que surfer sur une recette qui avait fait son succès en un film. Cependant, il y a quand même un énorme travail de fourni derrière la caméra. A travers de nombreux plans séquence et une utilisation de la symétrie ainsi que de l'espace, ses plans sont maitrisés. Ils sont au service de son récit, appuie ce que l'on nous raconte et propose des cadres très intelligent.

Même si le film commence à prendre quelques petits coup de vieux, la photographie reste remarquable tout comme le jeu de lumière. Cet affrontement dans une ambiance à la fois froide et chaleureuse à son importance et chaque petit détail trouve sa justification. J'ai beaucoup aimé les différents décors également ainsi que la bande originale composée par James Newton Howard qui accentue un peu plus l'ambiance et prend le pari aussi de ne pas jouer avec les même codes musicaux des autres films parlant de super héros.

Incassable

Pour résumer, " Incassable " fait partie de ses films que j'aime beaucoup. Si M. Night Shyamalan ne m'a pas toujours par la suite transporté dans son récit, j'apprécie son travail et ici, on est dans ce qu'il a fait de mieux dans sa filmographie à ce jour que ce soit dans le fond ou dans la forme. Il y a bien quelques petites choses qui me sautent un peu plus aux yeux au fur et à mesure de mes visionnages mais le plaisir est toujours intact et c'est un film de super héros surprenant qui me donne toujours du plaisir.


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