Avec son dernier roman, L’Animal et son biographe (Rivages, 192 pages, 18 €) qui sort aujourd’hui en librairie, Stéphanie Hochet propose un texte singulier qui s’ouvre sur un scénario tout à fait classique, mais bifurque progressivement vers un univers angoissant qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Ce n’est pas si fréquent dans la littérature actuelle. Les cinq premiers chapitres racontent l’histoire d’une jeune auteure invitée à un festival organisé en plein été dans le Lot. Celle-ci doit, en particulier, présenter ses ouvrages dans les campings de la région. L’épisode, cocasse, offre à Stéphanie Hochet de belles occasions de révéler, avec un humour teinté d’une ironie bienvenue, le regard que peut porter une romancière typiquement parisienne sur ces animations culturelles aussi estivales que provinciales qualifiées, dès la première page, de « littérature en tongs ».