Taipei, Histoires au coin de la rue
Anthologie de nouvelles traduites du chinois (Taiwan)
Traducteurs : Marie-Paule Chamayou, Mélie Chen, Gwennaël Gaffric, Coraline Jortay, Marie Laureillard, Damien Ligot, Lise Pouchelon, Chingjin Wu-Soldani.
Collection « Taiwan Fiction »
Parution : 3 mai 2017 – 240 pages – 19,50 €
Cette anthologie offre une vision multiple et originale de la ville de Taipei, à travers le regard d’auteurs majeurs de la scène littéraire taïwanaise contemporaine. Dans « Le petit bassin de Taipei » de Jane Jian, Taipei est la ville où l’on se perd mais où l’on finit coûte que coûte par se faire sa place. « La rue Lungch’üan », de Lin Yao-teh (chef de file de la « littérature urbaine » à Taiwan) nous plonge dans le Taipei nocturne avec ses ruelles sombres et ses bandes de voyous. Avec « Le Mémorial de Tchang Kaï-chek » de Lo Yi-chin, auteur d’origine continentale, la ville est ce théâtre gigantesque dans lequel chaque acteur doit sagement jouer son rôle au risque de se voir banni de son histoire. Dans « Histoire de toilettes » Wu Ming-yi choisit d’amener le lecteur dans les toilettes publiques de l’ancien marché de Chunghwa pour évoquer crûment à partir d’une série de scènes de vie la dureté et les mystères de la société urbaine. Dans « Ça, cette pluie du chagrin », Walis Nokan, auteur aborigène Atayal, dévoile la violence et la discrimination dont peuvent être victimes les populations minoritaires dans la capitale. Dans « Videoman », Chang Wan-k’ang dresse un portrait tendre et caustique de la jeunesse de Taipei. Dans « Retour de nuit », un récit se déroulant entre Taipei et Paris, Chou Tan-ying évoque la solitude et la nostalgie que l’on peut ressentir dans les grandes métropoles. Cette anthologie est complétée par la nouvelle « La carte d’identité d’un inconnu » de Chi Ta-wei, auteur du roman de science-fiction Membrane publié dans la collection « Taiwan Fiction » en 2015 (ce roman paraît au Livre de Poche en mars 2017). « La carte d’identité d’un inconnu » est le récit nocturne d’un contrôle de police sur une jeune personne au genre et à l’origine non définis, sur fond de peur du sida.
Avec les nouvelles qui composent ce recueil alternent de petites escapades littéraires et gourmandes dans les restaurants et les marchés de nuit de Taipei signées par le spécialiste du genre, Shu Kuo-chih.
• Il y a une continuité certaine entre ce recueil autour de la ville de Taipei et le Magicien sur la passerelle, de Wu Ming-yi, le chantre du réalisme magique taïwanais publié juste avant.
• Une polyphonie de voix qui racontent la ville de Taipei : son architecture, ses couleurs, ses saveurs et ses par- fums, mais aussi le mal de vivre de ses habitants, dont beaucoup sont des migrants.
• Une immersion inédite dans la capitale taïwanaise.
Wu Ming-yi*, Chou Tan-ying et Shu Kuo-chih, trois des auteurs du recueil de nouvelles Taipei, histoires au coin de la rue seront à Paris le 2 juin 2017 et au salon Étonnants Voyageurs du 3 au 5 juin 2017.
*Auteur également de l’ouvrage Le Magicien de la passerelle paru en février 2017.
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