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La Villa Corse

Par Gourmets&co

Salle

C’est en cuisine que ça se corse…

Grand changement dans cette maison sensée représenter le meilleur de la cuisine corse. Nouveaux propriétaires, quatre pros de la restauration parisienne (Pharamond, Pirouette, Zébulon, Bouillon Racine, entre autres.., ), et nouveau chef en la personne de Cyril Gauzit qui s’est fait connaitre chez Mavrommatis pendant plusieurs années. Le décor n’a sensiblement pas bougé avec sa grande salle associant différents espaces, cosy et ouverts, chaises ou fauteuils, clarté ou lumière tamisée. L’accueil est toujours aussi professionnel, aimable proche de l’obséquieux, et le service alerte.

Cyril Gauzit, le chef

La carte joue une partition corse appuyée, tant dans les différents menus que dans les propositions quotidiennes. Jusque-là tout va bien. Par contre, c’est dans les cuisines que ça se corse. Il y règne un amateurisme même pas éclairé qui frôle l’insouciance sinon l’inconsistance. Hésitant entre une tradition mal comprise et une modernité mal gérée, les plats arrivent bancals, mal fagotés, et le plus souvent sans saveurs et sans odeurs.
Il est toujours désagréable de tirer sur une ambulance mais il y a aussi des colères salutaires qui peuvent réveiller des consciences endormies et un travail sans direction.

Aubergines à la bonifacienne © Gourmets&Co

Entrée du jour : Aubergines (début mars) à la bonifacienne. Une recette traditionnelle d’aubergines farcies avec leur chair et de la mie de pain et grillées ensuite à l’huile d’olive. Ici, un petit bol de chair d’aubergine et mie, avec une gambas posée dessus, un râpé de carottes, les deux pour le moins incongru et sans intérêt. La fausse bonne idée dans toute sa splendeur.

Assiette de charcuterie © Gourmets&Co

L’Assiette de charcuterie corse ? En fait, quelques tranches de jambon bien sèches et de saucissons submergés d’herbes, avec le beurre Echiré spécial hôtel, posé au milieu. Quelle classe !

Cannelonnis au brucciu © Gourmets&Co

Le reste est à l’avenant : un Veau confit à la viande déchirée, cèleri, deux asperges posées là, et une bonne polenta ; des Cannellonis trop épais, remplis de fromage sans goût, avec trois misérables feuilles de salade posées dessus ; un millefeuille au chocolat qui ne mérite même pas son nom, et une clémentine corse en déclinaison sur un sablé épais et mou.

Clémentine, bouillon d'agrumes_ © Gourmets&Co

Carte des vins corses intéressante et bien sélectionnée, vins au verre de 8 € à 12 €, et le café est bon.

164, boulevard de Grenelle
75015 Paris
Tél : 01 53 86 70 81
www.lavillacorse.com
M° : La Motte-Picquet Grenelle
Ouvert de 9h à 23h
Fermé le dimanche

Menus : 25 € (2 plats) – 31 € (3 plats)
Menu Dégustation : 65 € (6 plats)
Carte : 55 €, environ


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