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CultureCom en week-end / Le choeur PHUPHUMA LOVE MINUS au Quai Branly

Publié le 24 mars 2017 par Aude Mathey @Culturecomblog

Le chœur PHUPHUMA LOVE MINUS venu d’Afrique du Sud, est au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 25 mars au 2 avril 2017 pour 6 représentations . Culturecom a assisté à la générale hier et c’était In-croy-able !

Chaussures brillantes, costumesélégants et gants à carreaux noirs et blancs, les onze hommes interprétant l’isicathamiya(chant à cappella zoulou) impressionnent et captivent. 

Découvert par la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin, qui a conçu en 2009 la pièce Walking next to ourshoes (…) autour de leur performance, ce chœur porte aujourd’hui à travers le monde la culture populaire de tout un peuple d’ouvriers migrants.

Qu’est ce que isicathamiya ?

Le mot est dérivé du verbe zoulou -cathama, qui signifie marcher doucement, ou piétiner soigneusement. L’isicathamiya est une forme d’expression artistique propre à la culture zouloue. Il puise ses influences dans les traditions locales, les chorales chrétiennes et les minstrels shows américains du 19e siècle et s’est construit sur un système d’appel et de réponse entre un soliste ténor et un chœur exclusivement masculin. Il est né dans les townships de Johannesburg au siècle dernier où les ouvriers, débarqués des campagnes, logeaient dans des pensions où ils n’étaient pas autorisés à faire de bruit, ne pouvaient chanter et danser qu’en chuchotant et effleurant le sol.

L’isicathamiya a atteint le sommet de sa popularité dans les années 1970-1980 sur la scène musicale d’Afrique australe. Paul Simon, qui convia le chœur Ladysmith Black Mambazo, pour l’enregistrement du légendaire album Graceland (1986), donna à cette forme une reconnaissance mondiale.

Aujourd’hui, les compétitions de chœurs enflamment les nuits des quartiers de la capitale d’Afrique du Sud

Quand Orlin rencontre  Phumphumba …

Robyn Orlin appartient à la génération des pionniers. Née à Johannesburg de parents émigrés (d’un père arrivé de Lituanie à l’âge de 12 ans, juste avant la Seconde Guerre mondiale, et d’une mère d’origine polonaise), elle s’est bâtie une identité artistique pluridisciplinaire à la London Contemporary Dance School, de 1975 à 1980, puis à la School of the Art Institute of Chicago.

À l’occasion du spectacle Walking Next to Our Shoes… Intoxicated by Strawberries and Cream, We Enter Continents Without Knocking…en 2010, Robyn Orlin décrivait son travail avec la troupe :

[Les chanteurs sont] originaires des campagnes, ils ne parlent pas l’anglais. Nous avons communiqué avec un traducteur et un assistant. J’ai essayé de découvrir ce qui leur importait, leur façon de travailler, leur personnalité, leur vécu, leurs désirs et leurs préoccupations. J’ai conçu la pièce à partir de tout cela. Je n’ai pas plaqué une chorégraphie, ça ne m’intéresse pas, mais je me suis servie de ce qu’ils font comme d’un vocabulaire. Nous avons créé avec leurs chansons et leurs danses, que j’ai insérées dans une forme montrant réellement qui ils sont et l’histoire qu’ils veulent racon- ter. Ils ne jouent pas des rôles. Je cherche cette humanité, cette fragilité là.Festival d’Automne 2010

Grâce à ce long travail et cette collaboration, le spectacle à succès Walking next to our shoes intoxicated by strawberries and cream we enter continents with out knocking a fait connaitre la musique isicathamiya à l’international. En 2010 PHUPHUMA LOVE MINUS a été nominé aux National Traditional South African Music Awards.

Espresso de Culturecom

Soyez attentifs aux différents chants et essayez de repérer les choix de la redac’ Unkukhu et Binco.

Bon spectacle !

Informations pratiques

Représentations du samedi 25 mars au dimanche 2 avril 2017 – 6 représentations

Samedi 25 mars, 20h

Dimanche 26 mars, 17h

Jeudi 30 mars, 20h

Vendredi 31 mars, 20h

Samedi 1er avril, 20h

Dimanche 2 avril, 17hDurée : 1hTarifs : 20¤ (tarif plein) / 15¤ (tarif réduit – adhérents/famille nombreuse/PSH) / 10¤ (tarif réduit – moins de 26 ans/groupes/demandeurs d’emploi-RSA)
Le billet du spectacle donne accès aux expositions en mezzanines et aux collections du musée le jour de la représentation.RéservationsAu musée du quai Branly, 37 quai Branly – Paris 7ème :
Mardi, mercredi et dimanche de 9h30 à 18h / jeudi, vendredi et samedi de 9h30 à 20h Par téléphone : au 01 56 61 71 72, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h00

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