Magazine Culture
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur auto-éditée, ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Suzanne Marty
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.) Je m’appelle Suzanne Marty, j’ai arrêté de compter les années depuis que je suis passée en quarantaine, RAS au niveau de ma vie privée et j’habite Paris. J’ai grandi en Essonne, j’ai fait des études économiques et commerciales à Paris. Après avoir passé quelques années en entreprise, je me suis lancée à 30 ans passés dans le théâtre. Aujourd’hui, je partage mon temps entre la comédie et l’écriture. J’ai publié deux livres : en 2014, un premier roman intitulé « La rousse qui croyait au père Noël » et, début 2017, un petit livre humoristique baptisé « Amour : les 10 commandements ! » Quel est votre univers livresque ? Je peux lire des genres très variés, mais j’avoue que j’ai de plus en plus de mal à supporter la mise en scène de la violence et de la peur dans les fictions. Je m’intéresse avant tout au point de vue de l’auteur, ce qu’il ou elle a à dire sur notre monde, ses habitants, le sens de la vie, etc. Le genre m’importe peu car on peut aborder ces sujets dans un roman historique, de science-fiction, de fantasy ou même dans un polar. J’ai cependant peu de temps à consacrer à la lecture, aussi je privilégie désormais les écrits de mes collègues autoédités. Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.) Je crois que ce sont les livres eux-mêmes qui m’ont donné envie d’écrire. Pendant longtemps je n’ai pas su quoi raconter. Mon passage dans le monde du spectacle, qui est aussi celui des histoires, a engendré un déclic. J’ai commencé à me former à l’écriture de scénario et ma muse s’est progressivement réveillée. J’écris toujours une histoire pour transmettre quelque chose aux lecteurs. Dans « La rousse qui croyait au père Noël », j’essaie par exemple de montrer à quel point il est long et difficile de changer de vie et de trouver son identité. Comment s'est déroulée l'écriture du roman (ou des romans) ? L’écriture de « La rousse qui croyait au père Noël » s’est étalée sur huit années, avec plusieurs versions. Quand je travaille sur un projet, j’ai besoin de faire des pauses pour prendre du recul. Sur « La rousse », je n’ai conservé que les passages qui me touchaient ou me faisaient toujours rire au bout de la trentième lecture. Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ? Je travaille sur un de mes projets (roman, scénario, article de blog) tous les après-midi, sauf si j’ai une obligation particulière, que ma muse soit au rendez-vous ou pas. Comme elle est feignante, elle n’est pas souvent là et je dois me débrouiller sans elle… Pourquoi avoir choisi l'autoédition ? L’autoédition a été une solution de repli après avoir envoyé sans succès le manuscrit de « La rousse qui croyait au père Noël » à une quinzaine d’éditeurs. Puis je me suis prise au jeu. Même si j’ai beaucoup sous-estimé le travail que représentait le fait de m’autoéditer, j’aime avoir une liberté totale sur le texte, en être responsable du début à la fin, faire la couverture, décider du titre, du prix mais aussi conserver tous mes droits d’auteur. J’apprécie également le contact direct avec les blogueurs et les lecteurs, qui permet d’obtenir des retours francs, spontanés, parfois inattendus sur l’histoire. Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives. J’ai publié la première édition de « La rousse » sans l’avoir fait lire à personne. J’attendais donc les premiers retours avec inquiétude. Les deux premières blogueuses qui ont accepté de chroniquer mon roman ont été très encourageantes, ce qui m’a énormément rassurée et touchée. Puis les critiques positives se sont succédé, chacune apportant un point de vue différent en fonction de l’âge, du vécu et de la personnalité du lecteur ou de la lectrice. De nombreuses personnes m’ont demandé s’il y aurait une suite, ce qui m’a motivée pour continuer ce projet, mais aussi pour en initier d’autres. J’ai eu pour l’instant peu de critiques négatives. Quelques lecteurs ont eu du mal à s’identifier à Flamme, le personnage principal de « La rousse », notamment du fait de son âge (39 ans). D’autres n’ont pas compris mon sens de l’humour. J’ai reçu aussi des critiques concernant l’intrigue et les personnages secondaires, qui seront plus développés dans le tome suivant. De manière générale, je trouve que les critiques – bonnes ou mauvaises – nous en apprennent davantage sur la personnalité du lecteur que sur le roman lui-même. Je m’efforce donc de relativiser quand j’en lis une mauvaise et de ne pas trop pavoiser quand j’en lis une bonne. Même si, évidemment, les bonnes me font toujours plaisir ! Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ? Je fais moi-même mes couvertures. Quand je veux changer quelque chose, je n’hésite pas à le faire. C’est pourquoi « La rousse qui croyait au père Noël » en est à sa sixième couverture. C’est une partie du travail d’autoédition que j’aime tout particulièrement. Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ? Si je pouvais donner vie à l’un des personnages de « La rousse », je choisirais Gabriel. Sans doute parce que j’aimerais lui ressembler physiquement si j’étais un homme. Donner vie à Flamme, qui me ressemble beaucoup quoiqu’en plus drôle, ne me serait pas très utile… Sur quel projet êtes-vous en ce moment ? Je travaille toujours sur plusieurs projets d’histoires en parallèle. L’année 2017 sera cependant consacrée au tome 2 de « La rousse qui croyait au père Noël », que je voudrais sortir au second semestre. Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ? J’ai toujours aimé écrire, mais je n’aurais jamais progressé si je ne m’étais pas intéressée aux techniques d’écriture de scénario. Elles fonctionnent aussi pour les romans et permettent de décortiquer la construction des intrigues, des personnages, de l’univers d’une histoire, des dialogues, etc. Ce sont des connaissances de base à mon avis indispensables et surtout très utiles pour avancer quand notre muse est en vacances, ce qui est fréquent. Les auteurs trouveront de très nombreuses informations sur le blog Scénario-Buzz de Nathalie Lenoir. Un petit mot pour la fin ? Je profite de cette interview pour remercier les nombreux blogueurs et blogueuses qui donnent la parole aux auteurs autoédités !
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