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Exposition “Rever de paysages et de lions au bord de la mer” Rémy Marlot et Ariane Chopard | Chez Lola Gassin – Nice

Publié le 07 avril 2017 par Philippe Cadu

Exposition du13 avril au 10 mai 2017 - Vernissage le jeudi 13 avril à partir de 18h

http://www.lolagassin.com/ http://www.marlot-chopard.com/

"Il ne rêvait plus jamais de tempête, ni de femmes, ni de grands événements... Il ne rêvait que de paysages et de lions au bord de la Mer." Hemingway - Le Vieil Homme et la Mer

Le travail du Studio Marlot & Chopard consiste principalement dans la création de territoires fantasmés, jouant par la composition des séries tant sur la reconstruction de lieux imaginaires que sur la juxtaposition de strates temporelles dont l'unité est avant tout esthétique. Parcourant toujours de nouveaux territoires sans a priori ni revenir sur leurs pas, ils recherchent essentiellement l'émotion que produit la rencontre inattendue avec l'étrangeté d'un lieu et sa résonance avec leurs propres références, ce qui fait sa beauté. Leurs images se nourrissent en effet de références multiples aux autres arts, qu'il s'agisse de peinture, de sculpture, de cinéma, mais aussi de références personnelles plus anecdotiques qui dessinent ensemble au fil des oeuvres tant un parcours de vie qu'une façon d'être et de penser qui évolue au fil des rencontres et des hasards de l'existence.

Cette exposition rassemble 10 photographies issues de 4 séries différentes : Le Nouveau-Monde, The Valley, L'esprit des lieux-Montauban et Souvenirs d'Italie.

Dans Le Nouveau-Monde (2016), les paysages désertés de la Haute-Loire se révèlent mystérieux et poétiques sous les lumières de l'hiver. Le tirage inédit, présenté chez Lola Gassin, renvoie aux contes pour enfants. Une maisonnette énigmatique se découpe entre les arbres et les rochers comme dans un paysage miniature, brouillant les échelles dans une représentation idéalisée de la forêt.
La série The Valley (2005-2009) évoque le mythe d'une cité perdue dans une esthétique de la ruine et de l'envahissement de la cité par la nature. Pensée et reconstituée comme un puzzle, cette vallée imaginaire exprime l'idée de la fin d'un monde à partir de vues de paysages aussi variés que la Forêt Noire, le Jura ou la
Normandie. Les 4 photographies choisies pour l'exposition invitent à traverser le paysage par un chemin qui longe une forêt dense, elle même bordée par une rivière s'ouvrant sur des reliefs éthérés. Un pylône impose sa sculpturale ossature métallique entre deux crêtes montagneuses, tandis qu'un ensemble de croix en fonte d'aluminium, déposé contre le mur d'enceinte d'un cimetière telle une installation, indique la fin du chemin.
Les images de la série L'esprit des lieux-Montauban (2012), ici une vue des ponts qui enjambent le Tarn et une autre du jardin botanique, décrivent une ville un peu irréelle et redéfinie dans un espace poétique. Les lieux, comme suspendus hors du temps, s'offrent alors dans leur élégance surannée sous la douceur d'un soleil de fin de journée.
Souvenirs d'Italie (2014) est une série en noir et blanc qui met en scène des vues prises à divers endroits en France et qui renvoie à l'idée exotique d'une Italie fantasmée. Les 3 images issues de cette série représentent la vue d'une mer d'encre qui vient se briser sur une côte restée sauvage, cernée par l'écume, et les sculptures de deux cascades, l'une au parc de Saint-Cloud avec les statues d'un molosse et d'une divinité ailée représentant le vent, tout droit sorties de la mythologie romaine, l'autre au château de Nice, figurant le mur du belvédère de la cascade orné d'une tête de lion. Les éléments végétaux semblent se transmuer en éléments minéraux, brouillant les frontières de la perception et de la représentation. Se rapprochant du lavis et de la gravure par la technique, ces images établissent des ponts entre le passé et le présent, interrogent la recomposition du souvenir en jouant sur la matérialité du visible.

Le Studio Marlot & Chopard (Rémy Marlot - 1972 et Ariane Chopard - 1974) est un duo de photographes français qui travaillent ensemble depuis 1996 autour des questions du paysage naturel ou urbain, du patrimoine architectural, mais aussi des rêves et de la nuit. Leur travail a été exposé récemment au Musée de la Reine Bérengère du Mans, au Musée des beaux-arts de Calais, au Musée de la Roche-sur-Yon, au Musée Malraux au Havre. Il est actuellement exposé au Musée du Louvre-Lens dans l'exposition collective Miroirs visible jusqu'au 18 septembre 2017.
Hélène Jourdan-Gassin, sous le nom de Lola Gassin ouvre sa galerie en 1983 au 6, rue de la Terrasse à Nice, dans un bel espace chargé d'histoire et doté d'un charmant petit jardin. Elle y a présenté 50 expositions personnelles (21 premières expositions) et plus de 25 group shows d'artistes, jeunes pour la plupart et méditerranéens bien souvent. Après avoir suspendu, durant dix années de résidence à New York, ses activités d'expositions, elle les reprend en 2011, dans son appartement/jardin, 49, rue Maréchal-Joffre à Nice, à un rythme plus raisonnable et sous l'appellation Chez Lola Gassin. Peinture, sculpture, photographie y sont présentées.

Chez Lola Gassin, Hélène Jourdan-Gassin 49, rue Maréchal-Joffre, Nice. Tel : 06 74 29 23 36 . Ouvert sur rendez-vous

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