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Coldplay : “Viva la vida” experimental Pop-Rock

Publié le 25 juin 2008 par Kikekoi

Suite non officielle de l’article “L’enfer des concerts”, je vous propose aujourd’hui une petite critique personnelle du nouvel album de Coldplay : “Viva La Vida Or Death And All His Friends”.

Impatient de découvrir la nouvelle playlist du groupe londonien je me suis rué dessus dès sa sortie le 16 juin dernier. Difficile de rester objectif devant la galette vu que le groupe est tout de même un de mes préférés depuis le décrié (à tort) “X & Y”.

Coldplay au grand complet

Retour en force ?

C’est donc avec aplomb et professionnalisme que j’ai écrit cette critique, m’attardant sur chaque morceau car il faut bien séparer le bon grain de l’ivraie

<K></div>">">" title="Coldplay : “Viva la vida” experimental Pop-Rock" />. Un petit bilan vous attend également en fin d’article, bonne lecture et n’hésitez pas à laisser des commentaires constructifs (oupa).

Viva La Vida

C’est parti pour Viva La Vida !

Critique

  • 01 - Life In Technicolor : Intro musicale efficace, on retrouve les riffs de guitare qui ont fait le succès du groupe et on se surprend même à apprécier la batterie, présente sans être pesante. Chris Martin se permet un “Ohohoh !” pour enchainer sur le morceau suivant.
  • 02 - Cemeteries Of London : Véritable entrée en matière de cet album, Martin nous met dans l’ambiance et toujours ces riffs terriblement efficaces. J’adhère. Des chœurs reprennent le refrain, ça sent le hit ! Un petit coup de piano pour terminer : une mise en bouche intéressante.
  • 03 - Lost : Mais qu’est-ce donc que cet instrument ? Un orgue ? Apparemment oui, associé à un jeu de percussions innovantes (genre noix de coco entrechoquées). On se “perd” dans ce “Lost” avec un sentiment de plénitude. Un coup d’orgue pour fignoler l’affaire et hop ! On passe déjà au suivant. L’album se veut rapide.
  • 04 - 42 : Première déception de l’album, “42″ qui se veut surement un interlude calmant le jeu n’arrive qu’à nous ennuyer. Seul le piano et quelques effets sont présents : la simplicité ok, mais à quel prix ? Ah mais non, je m’inscris en faux ! Voilà que débarquent batterie et guitare. Un morceau introductif au suivant ? A voir car la fin, bien que meilleure, est un tantinet banale avec des paroles trop répétitives (”you might be a ghost” x 12)…
  • 05 - Lovers In Japan / Reign Of Love : “Lovers In Japan” impose un rythme oriental rappelant la BO de “Lost In Translation” (dans ses meilleurs passages), Coldplay nous embarque dans la capitale du soleil levant (enfin on imagine) avec des sonorités classiques mais efficaces (on se réveille un peu, ouf !). On se complait dans ce passage instrumental, la voix servant ici d’instrument complémentaire. L’ambiance japonaise est un peu diffuse sur la fin mais on se laisse convaincre. Final au piano qui enchaine directement avec la 2nde partie du morceau : “Reign Of Love”. Une partie dédiée au talent de Chris Martin qui pianote un air planant (Coldplay l’enfant caché du groupe français “Air” ?) mais qui ne convainc pas totalement. Un peu facile peut-être. La construction du morceau reste toutefois intéressante.
  • 06 - Yes : Départ en fanfare “Indie” qui s’enchaine rapidement avec des tonalités plus… religieuses. Un coup de violon par ci par là, des rappels à Dieu qui occupent tout le morceau avec cet enchevêtrement réussi de mélodies complémentaires. Une seconde on est à Londres, l’autre on se retrouve à Bombay. Jonglage intéressant, voire sympathique. Encore une fois le morceau se décompose en 2 Parties distinctes. La 2nde partie est plus rock traditionnel avec ses sons guitare-batterie-chant. Réussie mais on ne s’en relève pas la nuit pour autant. On s’approche d’une BO de film avec peu de paroles pour laisser place à l’ambiance. Un double morceau inégal.
  • 07 - Viva La Vida : Alors là attention, c’est du lourd ! Dès les 1ères notes on sent tout de suite que ce “Viva La Vida” marque un tournant dans l’album. Chris Martin assène sa prose, merveilleusement accompagné par ses compères. Le violon refait surface en de courts instants très bien choisis. Le rythme s’emballe enfin, c’est du Coldplay pur jus, mêlant les styles rapide du rock de “X & Y” et lent des balades de “Parachutes”. Extra ! Rien d’autre à dire. En fait ce morceau reprend tous les points positifs des 6 premières chansons de l’album : Violon, riffs et chœurs partent dans tous les sens pour notre plus grand plaisir !
  • 08 - Violet Hill : 1er single diffusé sur Internet, il symbolise les changements apportés par le groupe sur ce nouvel album. Très proche de son style traditionnel, la cadence se veut pourtant plus rock que pop avec des basses très présentes. Malgré ce virage osé, “Violet Hill” ne se démarque pas particulièrement. Une réussite en demi-teinte et un choix discutable de single.
  • 09 - Strawberry Swing : Détour irlandais avec une cornemuse qui s’invite discrètement. Sympathique mais clairement une transition pour les dernières chansons de l’album. On retrouve cette étrange impression de Bande Originale de film décidément fil rouge de ce 4ème opus. L’expérimentation est palpable mais ne dit-on pas “qui ne risque rien n’a rien” ?
  • 10 - Death And All His Friends : handicapé par son intro ultra classique de presque 2 minutes, le morceau retrouve du peps mais pèche par son irrégularité. Encore une fois la chanson est coupée en 2 et c’est un “Life In Technicolor” revisité rapidement avec l’ajout de violon qui clôture le CD. Une construction efficace mais on reste sur sa faim pour une fin.
  • 11 - Lost (Version Acoustique) : Heureusement Coldplay nous gratifie d’une reprise acoustique de “Lost” (ça sent le rappel pour le concert du 9 septembre 2008 à Bercy). Retour aux sources avec un piano souverain et un Chris Martin fidèle à lui même. Un titre qui a surement été enjolivé électroniquement à partir de cette version “classique”. Joli et une vraie fin d’album.

Bilan

Alors que retenir de ce Viva La Vida au final ? Déjà que Coldplay a amorcé un tournant décisif dans son style musical. Très éloignée des 3 premiers albums qui s’apparentaient à la Pop anglaise, “Expérimentation” est le mot clef qui anime cette nouvelle création. L’utilisation d’instruments de World Music (avec différents degrés de réussite) en est la marque la plus flagrante. Coldplay se heurte au mur de la maturité mais ne prend pas la fuite face à la difficulté.

Coldplay : évoluer ou mourir ?

Coldplay condamné à évoluer pour rester le leader de la pop anglaise

Véritable album de transition, Viva La Vida Or Death And His All Friends peut ne pas satisfaire aux premiers abords et ce n’est qu’après plusieurs écoutes attentives que les subtilités techniques apparaissent. Gageons que la seule image du groupe permettra à l’album d’être un acteur majeur de cette année 2008 avec une réussite commerciale attendue. Toutefois il faudra attendre encore quelques années pour se rendre compte si Coldplay a réussi son tournant pour devenir le leader d’une pop anglaise renouvelée.

Morceaux choisis : Life In Technicolor, Cemeteries Of London, Lost, Viva La Vida.

Vivalavidament, Flo.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par Florian
posté le 08 juillet à 13:16
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Ce n'est pas que je sois un fan de cet album, mais je n'aime pas la manière dont tu décomposes les musiques pour faire une critique. La musique ne se décompose pas, elle s'apprécie ou non, la technique il en faut pour la faire, pas pour la critiquer . On aime ou on aime pas. Tu constates beaucoup. Tout le monde sait constater .

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