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Fines Lames un duo unique au Sunset

Publié le 13 avril 2017 par Assurbanipal

Paris, Ile de France, France

Mardi 11 avril 2017. 20h30.

Renaud Detruit: vibraphone, marimba

Florent Snepchat: accordéon

Concert de sortie de l'album " Fines Lames ".

Fines lames est un duo unique au monde. Il existe quelques rares duos accordéon vibraphone écrits dans la musique contemporaine nippone mais dans la musique improvisée et donc le Jazz, cela n'existait pas. Renaud Detruit et Florent Snepchat l'ont inventé par amitié et goût de l'aventure. Grâces leur en soient rendues.

Musique en hommage à Ryuchi Sakamoto, compositeur japonais. Ce duo est si rare et précieux que nous sommes peu nombreux à l'écouter. Puissent mes chroniques contribuer à les faire connaître. Superbe ballade qui décolle d'un coup énergique d'accordéon. Quel souffle! Quelle vibration! Les lames invisibles de l'accordéon répondent aux lames visibles du vibraphone ou du marimba. Malgré le nom " Fines lames ", il ne s'agit pas d'un duel mais d'un duo, mieux d'un dialogue. Ils savent nous raconter une histoire avec un début, des épisodes et une fin. Un silence de dégustation avant d'applaudir.

En passant les baguettes sur le bout des lames du vibraphone, le son s'étire. L'accordéon avance tout doucement. Ca s'élance. Musique intimiste et qui respire le bon air. Ils savent aussi attaquer virilement. Etant donné la haute qualité de la musique et le petit nombre de spectateurs, j'ai vraiment l'impression de faire partie de privilégiés ce soir. C'était " Reflet d'influences " une composition de Renaud Detruit qui porte bien son nom.

Un petit air dansant entre vibraphone et accordéon. Un fond de tango, un zeste de Balkans et du Jazz contemporain.

" Pouki Pouki " ( Airelle Besson). Une composition d'une Dame du temps présent qui fait oublier celles du temps jadis. Un futur standard du Jazz du XXI° siècle à mon avis. L'accordéon vient ajouter sa complainte. Après de beaux chemins de traverse, retour au joli thème.

" Mikrokosmos n°116 " ( Bela Bartók). Les exercices pour piano écrits par Bela Bartók pour son fils Peter vont de 1 à 153, dans un ordre de complexité croissante. 116, c'est déjà costaud. Un vent de puszta hongroise souffle dans la salle. Ca swingue, sapristi!

Une ballade composée par le vibraphoniste.

" Sang mêlé " ( Eddy Louiss). L'accordéon attaque, remplaçant l'orgue Hammond. Le marimba joue le rôle de la batterie. Ca balance bien.

Marimba. Un tango énergique. Quelle bonne vibration ils nous offrent! Très belle musique de film romantique avec l'élan, la séparation, les regrets. C'était " Reflets d'influence 2 " (Renaud Dutruit).

Une autre composition de Renaud Detruit. Encore une très jolie mélodie. Cette fois, lente et lancinante. Puis entraînante. Bref, changeante comme la vie.

Un standard joué à l'accordéon et au vibraphone, c'est tellement unique que je ne le reconnais pas. C'est " Speak Low " (Kurt Weill).

Le 153e et dernier morceau de " Mikrokosmos " ( Bela Bartók). Le plus compliqué donc. C'est vif et complexe en effet. Belle tension entre accordéon et vibraphone.

" Very early " ( Bill Evans). Marcel Loeffler aussi joue au piano du pauvre ce grand pianiste. Fort belle ballade du petit matin jouée le soir.

Une autre ballade qui court comme une rivière paresseuse. Vibraphone. La musique s'anime progressivement et puissamment. C'était " Nuit rouge ".

Un morceau de Michel Petrucciani dont le titre m'échappe. Marimba. Ca attaque vite. L'accordéon reprend. Ca sonne antillais curieusement.

Toujours au marimba. Un autre morceau qui sonne caribéen. Ca swingue superbement.

Le duo " Fines lames " est unique au monde. Savourez le chez vous et sur scène, lectrices exigeantes, lecteurs intransigeants. A consommer sans modération.


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